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La femme brisée
Je termine la lecture de"La femme qui tremble" de Siri Hustvedt
Soudain victime , en 2006, à l'occasion d'une évocation en public de son père récemment disparu, d'une irrépressible crise de tremblements qui n'affecte cependant n is on raisonnement ni son élocution et constatant que ce phénomène se renouvelle, elle se met en demeure d'affronter cette expérience de dissociation en allant à la rencontre de cette "femme qui tremble" et qui habite en elle
J'y ai trouvé quelques notations très intéressantes
J'ai souvent pensé aux phrases écrites par Winnicottt, un psychanaliste et pédiatre anglais : "Se réfugier dans la normalité, ce n'est pas la santé. La santé tolère la mauvaise santé ; à vrai dire, la santé gagne énormément à se trouver en contact avec la mauvaise santé sous tous ses aspects." Je comprends cela comme signifiant que la santé peut tolérer un certain degré de désintégration. A un moment ou à un autre, il nous arrive à tous de tomber en morceaux et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Il est possible qu'un état d'unité brisée favorise une créativité souple et ouverte consubstantielle à la santé.
"C'est par la lecture que nous nous rapprochons le plus de cette pénétration de l'esprit d'un autre...
"Lire, après tout, est une façon de de vivre à l'intérieur des mots d'autrui
"plus exactement, les migraines , c'est moi, et les rejeter, reviendrait à m'expulser de moi-même."
Je crois que c'est un livre que je relirai avec intérêt dans quelque temps. L'être humain est véritablement très complexe.
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Commentaires
j'ai beaucoup aimé ce livre ; elle est l'épouse de Paul Auster, un autre bon écrivain. Bises
Ce livre ne me dit rien du tout. Je ne connais ni le titre ni l'auteur !
Bonne fin d'année.
Oui, nous sommes complexes et compliqués parfois... mais c'est ainsi... et combien la lecture nous ouvre et nous aide.... si nous ne savions pas lire que ferions-nous ?
J'aime cette notion d'unité brisée qui favorise la créativité. C'est notre instinct de survie, de vie et d'envie qui nous aide à passer tous les obstacles. Et tout cela mène souvent à l'harmonie. Il faut juste tenir bon et se le rappeler souvent... Bisous Gazou et merci pour cette très intéressante réflexion.
J'aime beaucoup cette auteure, ainsi que l'immense Paul Auster dont j'ai je crois tout lu... Bien sûr, son talent (à elle) se suffit à lui-même, si je l'évoque, c'est que ce couple rappelle régulièrement leurs liens.
Je te souhaite une très belle et douce fin d'année.
Je t'embrasse Gazou,
eMmA
Un sujet aussi délicat qu'ambitieux. Il est bon et profitable d'aller à la rencontre de la part blessée en nous. Mais s'identifier à nos blessures, à nos difficultés psychiques, dire "je suis la femme qui tremble" par exemple, ne me paraît pas tout à fait ajusté ... Même si cet état peut momentanément être bénéfique pour notre évolution intérieure et une meilleure connaissance de nous même. Enfin quelques extraits ne suffisent pas pour se faire une idée. A l'occasion, je lirai ce bouquin, ou le proposerai à quelques personnes de mon entourage.
la mauvaise santé peut se tolérer tant qu'elle n'est pas trop douloureuse, à partir d'un certain moment cela devient un trop lourd fardeau !
Merci d'être passée Gazou, peut-être pourrais-tu choisir Anonyme et signer de ton pseudo pour te simplifier
Joyeuses fêtes
Très intéressante remarque en effet, que "la santé tolère également la mauvaise santé". "Tout est moi", dit la Source ; tout doit être accepté de façon identique pour connaître la véritable Joie de l'Etre.
Bises, chère Gazou.
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bien sûr
ce qui me fait mal en moi, ce n'est pas une chose extérieure qui m'agresserait
comme un chien qui me mordrait le mollet
c'est moi aussi, c'est un aspect de moi
faut-il tuer cette partie, où la comprendre , l'intégrer ?
C'est à voir à chaque fois, mais l'élimination systématique n'est pas la bonne solution.