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Je me souviendrai
(pour la fabrique d'écriture) Des pleurs de ma mère
et de ses peurs amères
qui l'envahissaient et
anesthésiaient sa sensibilité
et l'autorisaient
à me dresser
des buissons d'interdits
pour empêcher la vie,
je me souviendrai.
Des colères de mon père,
de sa fatigue continuelle
dûe à trop de travail,
de sa toux persistante
qui le faisait s'étouffer..
de sa bonté énorme
qui ne pouvait s'exprimer
que par à coups
et dont il avait honte
car elle le rendait fragile
et beaucoup trop docile
De tout celà
je me souviendrai toujours
car j'en ai hérité...
Et cet héritage
je ne peux le renier,
il est mien
A moi
d'en faire jaillir
des pépites d'or.
et beaucoup trop docile
De tout celà
je me souviendrai toujours
car j'en ai hérité
Et cet héritage
je ne peux le renier
il est mien
A moi
d'en faire jaillir
des pépites d'or.
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Commentaires
1agatheDimanche 22 Juin 2008 à 14:33bonjour Gazou notre héritage, c'est quelque chose de grand, mais c'est ausssi quelque chose de lourd , et c'est difficile d'en faire jaillir des pépites d'or si je pouvais parler de tout cela il me semble que tout irait mieux j'avais des parents merveilleux, aimants, mais que d'interdits , toutes ces choses que j'ai voulu ne pas reproduire mais ce n'est pas pour cela que j'ai bien fait bon dimanche GazouRépondreJe crois que l'on ne peut guère oublier ses souvenirs d'enfance. Tu as raison, l'important c'est ce que l'on en fait ! Passe un bon dimanche !On ne sort jamais indemne de son enfance, quelle responsabilité en tant que parent ! Joies et peines bonheur et douleur, devenu adulte, à nous de savoir faire la paix avec notre enfance et à en tirer et à en garder le meilleur ! Le moins bon est sans doute à pardonner (pas oublier) pour pouvoir avancer et grandir et ne pas faire les mêmes erreurs mais d'autres !!! Le pire est à soigner, il n'aurait pas du être ! bises chrystelyneOn peut tout donner de soi au poème, il en fait de l'or tout comme toi, GazouBeau poème, on rêve tous de faire mieux, mais en vieillissant les souvenirs d'enfance reviennent et semblent embellis.ce matin avant le lever du soleil j'ai un peu de temps pour lire tes differentes poèsies, voila une bonne matière pour l'esprit en ce début de semaine bonne continuation bisousJ'aime. Merci et bonne journée.Ahhh enfin, hier impossible de poster un com' !!! Donc oui, tu as bien raison, je pense également que chaque blessure devient finalement une force...cet "héritage" nous aiguille peut-être vers la lumière en nous donnant un axe directeur...je ne dirais pas mieux que chrysteline mais encore cette idée que les blessures nous rendent fort chez Solysan, Dieu que cela m'agace!! c'est de la même eau que il faut souffrir pour être beau! comment savoir ce qu'aurait pu être une vie avec une enfance heureuse! tout est si différent d'un individu à l'autre!veille aussi à le transmettre ce précieux héritage.bises à toitexte émouvant particulièrement bien illustré par cette photo de fleurs capables de jaillir de partout; jolie métaphore ;)13DanièleMardi 2 Juillet 2013 à 17:09Puisque rien, jamais, n'a été et ne sera parfait.. Il me plaît à penser que chacun a fait de son mieux avec les circonstances qui étaient les siennes.. Si nous ne reproduisons pas les mêmes "erreurs", nous en commettons d'autres.. Mais avec du recul, je me dis "au moment où j'ai agi ainsi, je croyais que c'était bien"... Peut-être aussi une façon de me rassurer ??? Bonne nuit Gazou ! Les mots de ton poème sont beaux et émouvants..
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