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Comme une ville qui s'allume?
Il est des chants, des poèmes chantés qui m'accompagnent depuis des années, des chants qui font partie de moi-même même si j'en oublie les paroles et ce poème de Germain Nouveau en est un.
C'est un ami qui me l'a fait découvrir.
A cette époque-là, nous faisions partie d'un groupe de théâtre amateur et il nous était parfpis demandé de choisir un texte et de le dévoiler aux autres...Et j'ai été tout de suite saisie par l'exquise douceur qui se dégageait de ce poème. Et mon ami me demanda si je voulais le chanter.
" Comme une ville qui s'allume "
Ce sont les premiers mots, on pense d'abord à quelque chose d'universel? Et surprise !
Cela se termine par "j'ai soif d'un baiser"
Comment cela peut-il se réclamer, un baiser ? N'est-ce pas inconvenant? Un baiser, cela ne peut venir que d'un élan réciproque, cela ne se réclame pas.
Mais non, je me trompe, rien n'est réclamé, le poète dit simplement ce qu'il ressent, ce qu'il éprouve
Et "qu'il se donne ou qu'il se refuse, dit-il, je veux vivre pour ce baiser"
Et ensuite, il dit "Je veux mourir pour ce baiser"
Et finalement, c'est la même chose.
Les mots nous trahissent parfois en nous disant une chose et son contraire.
Et pourtant, pour parvenir à s'unifier, il nous faut bien allier les contraires.
Mais où vais-je m'égarer?
Est-ce pour ces contradictions apparentes que j'ai aimé ce poème chanté?
Je ne sais. Je sais seulement qu'il m'accompagne.
Voici le poème
" Comme une ville qui s'allume
Et que le vent vient d'embraser
Tout mon être brûle et se consume
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.
Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser
Plein de délices et de fièvre
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.
Baiser multiplié que l'homme
Ne pourra jamais épuiser
O toi que tout mon être nomme
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser;
Fruit doux où la lèvre s'amuse
Beau fruit qui rit de s'écraser
Qu'il se donne ou qu'il se refuse
Je veux vivre pour ce baiser.
Baiser d'amour qui règne et sonne
Au coeur battant à se briser
Qu'il se refuse ou qu'il se donne
Je veux mourir pour ce baiser."
Germain Nouveau
Et vous, y a-t-il des chants ou des poèmes qui vous accompagnent ?
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Commentaires
un peu une "Madeleine de proust "
moi ce sont les musiques militaires---émotions-
et les chants de Noel souvenirs -
bisous et bon dimanche-Merci pour ce très beau poème et ton ressenti.
En ce moment, je n'arrête pas de penser à un poème d'Aragon...
"Paris qui n'est Paris qu'arrachant ses pavés"... ça tourne en boucle dans ma tête, sans que je puisse imaginer que ça continuera.
Bisous et douce journée.
les airs vont et viennent selon les circonstances, Brel, Brassens sont les plus représentés ... faut dire qu'ils ont parlé de tout !
mais ton poème chanté est de toute beauté tel un baiser ...
amitié .
En ce qui me concerne, l'introduction du "heike monogatari" ne quitte pas ma conscience :
« Du monastère de Gion le son de la cloche, de l’impermanence de toutes choses est la résonance.
Des arbres shara la couleur des fleurs démontre que tout ce qui prospère nécessairement déchoit.
L’orgueilleux certes ne dure, tout juste pareil au songe d’une nuit de printemps.
L’homme valeureux de même finit par s’écrouler ni plus ni moins que poussière au vent. »
8liedichDimanche 2 Décembre 2018 à 18:36Une chanson courte, une belle mélodie sur le mode mineur, la voix voix chaude et profonde d'un chanteur.
C'était dans les années 70.
Elle ne m'a jamais quitté. Elle peut paraître triste et nostalgique. Pour moi elle est très précieuse, et me provoque toujours de fortes émotions quand je la chante, à l'occasion, accompagné à la guitare par ma compagne de vie :
Vers des contrées
Parfois quand je te vois, je rêve, je rêve
d'une autre vie sereine, plus belle, plus belle
et quand tu disparais, je rame, je rame
vers des contrées sans flammes, sans femmes, sans âmes
Les galaxies s'éloignent,, sans trêve, sans trêve
nous courons après elle, mortels, mortels
des femmes appareillent, abeilles des nuits
les hommes jouent pour elles le prix d'une autre vie
Parfois quand je te vois, je crève, je crève
de cette vie qu'on mène à peine, à peine
quand je disparaîtrai, sans haine, sans haine
tu auras été reine ma chienne de vie
j'aime ce poème ; quand j'ai connu mon mari, j'avais soif de ces baisers, une grande soif ... comme m'abreuver à son âme !
il y a ce poème qui me suit depuis la première : "je fais souvent, ce rêve étrange et pénétrant, d'une femme que j'aime et qui m'aime ... " de Verlaine. Il est tout aussi fort que celui que tu nous présentes. Bises Gazou
Un très beau poème ou tu exprimes ton ressentis.
Plusieurs musiques classiques pour moi, je ferme les yeux et je pars dans la musique.
Bisous et douce soirée
Aimée
12lenez o ventLundi 3 Décembre 2018 à 08:21Quel beau poème. Je me suis nourri aux quatre saisons de Vivaldi. Impossible de m'en lasser. Il y a tout: la joie, la passion, la mélancolie, la tristesse. C'est d'une richesse !!
Un beau poème et avec cela le ressenti.
Il y a beaucoup de morceaux, de titres qui jalonnent la vie.
Un gamin de Paris me cause...
Bises
Celui qui m'accompagne:
"Tout passe
et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
de passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Voyageur, le chemin
sont les traces de tes pas
C'est tout; voyageur
il n'y a pas de chemin ,
Le chemin se fait en marchant.
Le chemin se fait en marchant
et quand on tourne les yeux en arrière
on voit le sentier que jamais
on ne doit à nouveau fouler .
Voyageur, il n'est pas de chemin,
Rien que des sillages sur la mer.-
MahinaMardi 4 Décembre 2018 à 21:35
pardon, je n'avais pas fait attention que j'avais oublié de mettre l'auteur. Oui, c'est bien Antonio Machado
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Oh oui, tellement de chansons et de textes aussi. J'ai un faible pour Aragon car c'est par cet auteur que j'ai élargi ma curiosité vers tous les surréalistes. Il s'agissait du texte "Que serai-je sans toi". J'avais étudié ce texte au cours de français, j'étais je pense en 3ème latin-grec.
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Très beau texte! Pour moi c'est une cantate de Bach BWV21 Que ma petite fille m'a fait découvrir avec ces très belles paroles http://dominique.sourisse.free.fr/cariboost_files/bach_cantate_21.pdf
bonne journée