• Hier soir, nous sommes allés voir un spectacle des Chiens de Navarre.

    On nous promettait un spectacle absolument hilarant du début à la fin, à s'en tenir les côtes même une fois  sortis de la salle..

    Nous sommes sortis déçus, nous n'avons pas beaucoup ri, nous avons quelquefois souri, nous avons parfois été surpris...mais cela nous a paru long quand même...

    Bon, nous étions contents quand cela s'est terminé..Il faut toujours voir le côté positif.

    Quelque soit la situation, il y en a un....

    Et puis les bruitages et les éclairages étaient parfaitement réussis...

    Peut-être avons-nous eu le tort de vouloir comprendre....Il n'y avait peut-être rien à comprendre, simplement se laisser surprendre et rire de leurs facéties même si elles n'avaient ni queue ni tête...

    Les comédiens étaient certainement de bons comédiens, c'est le texte qui était nul...et sa nullité m'ôtait l'envie de rire...

    Dommage!  j'aurais bien aimé rire pendant deux heures...

    Ceci dit, la salle était pleine et il est des spectateurs qui ont ri de bon coeur et fortement applaudi

    et puis d'autres, comme nous, qui ont sagement attendu la fin...espérant jusqu'au bout qu'ils allaient enfin explosé de rire.

     


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  • "Il y a quatre ans, environ, j'étais dans le train; en face de moi, dans le compartiment un épouvantable petit vieux était assis. Sale et manifestement méchant, certaines de ses réflexions me le prouvèrent. Refusant de poursuivre avec lui une conversations sans bonheur, je voulus lire, mais , malgré moi je regardais ce petit vieux : il était très laid. son regard croisa,  comme on dit , le mien, et ce fut bref ou appuyé, je ne sais plus, mais je connus soudain le douloureux - oui, douloureux sentiment que n'importe quel homme en "valait" exactement _ qu'on m'excuse, mais c'est sur ce "exactement" que je veux mettre l'accent - n'importe quel autre. "N'importe qui, me dis-je, peut-être aimé par-delà sa laideur, sa sottise, sa méchanceté"

     C'est un regard, appuyé ou rapide, qui s'était pris dans le mien et qui m'en rendait compte. Et ce qui fait qu'un homme peut être aimé par-delà sa laideur ou sa méchanceté permettait précisément d'aimer celles-ci. Ne nous méprenons pas: il ne s'agissait pas d'une bonté venant de moi, mais d'une reconnaissance. Le regard de Giacometti a vu cela depuis longtemps, et il nous le restitue. Je dis ce que j'éprouve : cette parenté manifestée par ces figures me semble être ce point précieux où l'être humain serait ramené à ce qu'il a de plus irréductible: sa solitude d'être exactement équivalent à tout autre."

                                    Jean Genêt

                (l'atelier d'Alberto Giacometti - l'Arbalète)

     

     

    Il y a près de trente ans, une exposition des oeuvres de Giacometti, juste en face de l'école où j'enseignais, il y avait eu une exposition des oeuvres de Giacometti...C'était pour moi une découverte et ce petit livre de Genêt était vendu en ce lieu...Je l'ai acheté, je l'ai lu avec intérêt et cette page m'avait si particulièrement frappée que je l'avais apprise par coeur ou presque..Et puis je l'avais plus ou moins oubliée et ces derniers temps elle me revenait en mémoire et je voulais la retrouver,ma mémoire étant trop incertaine....voilà qui est fait...J'ai un peu l'impression d'avoir retrouvé une partie de moi.


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  • J'aime le cimetière qui se pare de belles couleurs.

    J'aime, qu'au moins une fois dans l'année, on témoigne des liens qui demeurent avec ceux qui nous ont quittés.

    Bien sûr, on peut le faire à n'importe quel moment de l'année.

    Bien sûr, on peut rester relié même sans aller au cimetière...

     

     


    – Poème amérindien

     

     

    Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
    Laissez-moi partir
    Car j’ai tellement de choses à faire et à voir !
    Ne pleurez pas en pensant à moi !

     

    Soyez reconnaissants pour les belles années
    Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
    Vous ne pouvez que deviner
    Le bonheur que vous m’avez apporté !

     

    Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré !
    Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
    Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
    La confiance vous apportera réconfort et consolation.

     

    Nous ne serons séparés que pour quelques temps !
    Laissez les souvenirs apaiser votre douleur !
    Je ne suis pas loin et et la vie continue !
    Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !

     

    Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
    Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement
    La douceur de l’amour que j’apporterai !

     

    Quand il sera temps pour vous de partir,
    Je serai là pour vous accueillir,
    Absent de mon corps, présent avec Dieu !

     

    N’allez pas sur ma tombe pour pleurer !
    Je ne suis pas là, je ne dors pas !

     

    Je suis les mille vents qui soufflent,
    Je suis le scintillement des cristaux de neige,
    Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
    Je suis la douce pluie d’automne,
    Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
    Je suis l’étoile qui brille dans la nuit !

     

    N’allez pas sur ma tombe pour pleurer
    Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.


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