• Hier, après nous être rencontrés au café lecture, nous nous retrouvons une fois par mois  et chacun parle très librement de ce qu'il a lu, du plaisir qu'il a eu à découvrir un autre univers, d'autres personnages, une autre époque et nous échangeons nos livres....après cette rencontre, l'une des participantes, Anne-Marie nous invite à l'inaugurationde son exposition de sculptures et de peintures et elle nous commente ses oeuvres avec beaucoup de passion et d'enthousiasme et c'est communicatif

    En voici qui lui ont été inspirées par ses voyages dans le désert

     

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    C'est une femme écoutant le vent.

     

     

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    C'est un ange dansant

     

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    Nous avons dû faire une visite rapide mais j'espère bien y revenir et prendre le temps d'admirer...

    Notre amie nous parle de ses futurs projets, elle en a plus qu'il n'en faut pour l'occuper...J'admire la fraîcheur de son regard  et son enthousiasme...et tout ce qu'elle a réalisé


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  • Un morceau de sucre, follement amoureux d'une petite cuillère, lui demande anxieusement :

     

    - Où pourrions-nous nous voir?

     

    Et la petite cuillère répond avec cynisme :

     

    - Dans un café.

     

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  • C'est une enquête biographique  sur un homme pas ordinaire...

     

    C'est un livre sur l'histoire de la Russie stalinienne et post stalinienne...

     

    C'est un livre où Emmanuel Carrère nous parle aussi de lui car, en Limonov, il se voit comme dans un miroir...

     

    C'est donc un livre qui nous parle aussi de nous

    car sa vie raconte quelque chose sur notre vie à tous et nous oblige à nous poser des questions;

     

    Quel est donc cet homme qui a vécu dans des milieux si divers , qui a eu des vies si différentes :

    né en Ukraine en 1943, tour à tour voyou,clochard,valet de chambre d'un millardaire à Manhattan, écrivain branché à Paris, soldat dans la guerre des Balkans, prisonnier,, et maintenant, car il existe pour de bon,  chef d'un parti de jeunes desperados en Russie.

     

    C'est un livre qui s'appuie sur les livres autobiographiques que Limonov a lui-même écrit  et sur un seul interview....

    Carrère l'avait d'abord rencontré dans les années 80 alors qu'il était connu en tant qu'écrivain et gravitait autour  de Jean-Hedern Hallier et de sa revue "L'idiot international".

    Il l'a retrouvé à Moscou au début des années 2000, toujours agitateur, mais cette fois au sein du parti national bolchevique : parti extrémiste mais cependant soutenu par des russes aspirant à la démocratie...

    La trajectoire de Limonov lui semble si étonnante qu'il décide d'en faire un livre...

     

    Qui est-il ce Limonov, finalement?

    Un héros ou un salaud

    Le livre se termine sans qu'une réponse nous soit donnée.

    Carrère ne juge pas, il essaie de comprendre

    comment, dans le même être, le bien et le mal peuvent être si intimément mêlés, comme en nous tous peut-être...

     

    Limonov a une énergie  contagieuse, il est obsédé par la gloire mais pas par la réussite...

    Il se conduit comme un fasciste mais il est toujours du côté des minoritaires

     

    "Les maigres contre les gros,les pauvres contre les riches, les salauds assumés qui sont rares contre les vertueux qui sont légion, et si erratique que soit sa trajectoire, elle a une cohérence qui est de s'être toujours, absolument toujours placé de leur côté"

     

    "Les trois livres où il a relaté ses séjours en prison, il parle beaucoup moins de lui-même que des autres.Lui, le narcisse, l'égotiste, on le voit s'oublier, oublier de prendre la pose et s'intéresser sincèrement aux affaires qui ont valu à ses compagnons d'être là où ils sont"

     

    Au centre de la réflexion qui conduit ce livre très bien écrit,  avec clarté et sans aucune monotonie, il ya cette réflexion de Hervé Clerc

    " L'homme qui se juge supérieur, inférieur ou égal à un autre, ne comprend pas la réalité"

     

     

    C'est un livre que j'ai aimé, qui va cheminer en moi et continue à me poser des questions.


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  • "Lire est une vie  surnuméraire pour ceux à qui vivre ne suffit pas.

    Lire me tenait lieu de tous les liens qui me manquaient....

    dans les heures d'esseulement et d'abandon, comme dans les heures de solitude épanouie où dans celles où je jouissais d'une présence à mes côtés, lire fut toujours l'accompagnement - comme on dit en musique - indispensable.

     

    Lire est comme une rencontre amoureuse qui n'aurait pas de fin. Ici, pas d'arrachement, mais une succession sans rupture, voire une coexistence heureuse de liens multiples, durant parfois toute la vie. Cela commence par un coup de foudre pour un livre. alors je lis   tout de son auteur, j'aime tout de lui. Puis vient l'accomplissement de l'amour qu'est l'écriture. Ecrire, pour moi, veut dire élire un de ces compagnons de prédilection, un peu comme on se décide à s'engager dans une liaison qui durera des mois, voire des années, jusqu'à ce que son fruit arrive à terme.

     

    Mais écrire, c'est aussi s'engager dans une ascèse qui, d'ailleurs, comporte son plaisir propre. Il faut inventer à sa mesure, ses rythmes, ses rites, ses règles de vie, un cadre et une discipline, sans omettre de préserver la part due au lien avec les autres, car, dans l'ascétisme, il faut se garder des excès, tous les ascètes le savent. Roland Barthes l'a très bien vu, qui s'est longuement interrogé sur les modes de vie solitaires, l'aménagement des relations nécessaires avec les autres, qu'il souhaitait le plus légères possible afin de préserver le temps pour écrire, c'est à dire pour laisser la solitude s'épanouir" 

                                

                                                         Catherine Millot (O solitude, page 80, Gallimard)


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  • Au réveil ,hier matin,  j'écoute la radio, et j'entends ces deux phrases que je reçois comme si elles m'étaient spécialement adressées

     

     

    "Il faut que la vie nous arrache le coeur, sinon ce n'est pas la vie"     Christian Bobin

    "Ce qu'il y a de plus doux dans la vie, ce sont ses violences"     Hadewich d'Anvers

     

     

    Tout va bien, me dis-je, je suis sur le bon chemin.

    Et j'entends le rire de Christian Bobin, il est très contagieux, ce rire, comment ne pas rire avec lui !


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