•  mars-2009-060.jpgJ'ai écrit ce texte il y a longtemps et je le retrouve avec plaisir

    Besoin de retrouver qui j'étais pour mieux vivre le présent ,

    retrouver qui je suis et retrouver l'autre.

    Ne pas renoncer à mes rêves

     

     

     

    Tout mon corps s'ouvre

    mon coeur s'embrase

    et ma voix chante dès que tu es là.

     

    Mes mains préparent secrètement les caresses que,

    dans le secret d'une pièce close, un jour, je te donnerai.

     

    Mes lèvres me brûlent dans l'attente de tes baisers.

    Quel goût a ta peau et quelle couleur ont tes yeux

    Quand tu t'offres nu et sans masque

    à celle qui t'aime.

     

    Un jour viendra

    où un frôlement de tes doigts,

    où un seul regard de toi

    seront joie plus grande que la plus folle étreinte.

     

    Un jour viendra

    un jour de paix

    un jour d'ivresse sereine.


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  •   L'autre jour, mes petits enfants étant à la maison, ils me demandent de les conduire à la médiathèque et me préviennent qu'ils désirent y rester une grande partie de l'après-midi...Nous arrivons, ils s'installent auprès des bandes dessinées, leurs lectures sont encore très sélectives....

      Quant à moi, je repère sur les rayons un livre sorti l'an dernier que j'ai toujours eu envie de découvrir, une émission de radio me l'ayant fait connaître....Je le lis d'une traite et me laisse complètement submergée.....

     

    Il s'agit de L'Intranquille : autoportrait d'un fils, d'un peintre et d'un fou.

      Il nous faut remercier Judith Perrignon d'avoir su si bien transcrire, avec autant d'intensité et d'émotion, les récits que le peintre Gérard Garrouste lui a fait de sa vie....

      D'emblée, je plonge dans ce récit et me laisse submerger...Je partage la terreur du petit garçon de six ans qui voit son père menacer sa mère d'un pistolet et cela fréquemment...J'admire que, malgré tout le mal qu'il lui a fait, ce fils soit capable de reconnaître que, malgré tout, cet homme qui a écrasé les siens de sa haine, ce père l'aimait...Il ne manquait jamais une réunion de classe et il a su écouter les éducateurs qui lui conseillaient de mettre son fils en  pension...Loin du milieu familial, il a pu sortir  de la distraction perpétuelle dans laquelle il se réfugiait...et connaître une vie plus apaisée.

      J'admire aussi cette Geneviève, sa femme qui a su l'aimer, envers et contre tout, lui redonner confiance en lui, le protéger...En effet, alors qu'elle attendait leur premier enfant, Gérard Garrouste a sa première crise de délire...A l'hôpital, on lui donne des médicaments qui le sortent du délire mais le plongent dans la dépression...Et pendant des années,  il navigue telle une épave, il est incapable de peindre...On n'est pas créateur quand on est dépressif...Et elle a su être là, patiente mais jamais résignée...

      A présent, il est un peintre de renommée internationale, il est aussi sculpteur, graveur, illustrateur...

      C'est un livre d'une profonde honnêteté et c'est pourquoi il est si touchant...Il reconnaît son extrême fragilité

     

    "Etre heureux est dangereux pour moi, être en colère aussi. L'émotion forte m'est interdite"

     

    "...descendre l'escalier du métro alors qu'une foule en remonte peut me faire croire à une horde de gens qui se lancent contre moi..."

     

    "je veux peindre ce qu'on ne dit pas; Et si le fou dérange, je veux que le peintre dérape"

     

    A présent, délivré un peu de ses fantômes, il veut aller vers une peinture plus gaie.


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  • chemin-de-Stevenson--octobre-2007-056.jpg

     

     

    "Si votre vie quotidienne vous semble pauvre,

     

    ne l'accusez pas,

     

    ne vous en prenez qu'à vous-même,

     

    admettez que vous n'êtes pas assez poète

     

    pour faire surgir sa richesse;

     

    car pour le créateur, il n'est point de pauvreté,point de lieu pauvre et banal."                                      

                                                          

                                                      Rainer Maria Rilke            


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  • C'est l'heure,dit-il,
    il faut partir.
    Il n'a pas de montre au poignet
    mais l'aiguille de l'horloge
    tourne dans  sa tête
    et l'empêche d'être disponible
    à l'imprévu.
    il ne veut pas de surprise ni bonne ni mauvaise.
    C'est l'heure,dit-il,
    il faut préparer le repas.
    Qu'importe si personne n'a faim,
    il est l'heure,
    malgré tout.
    Allons,dit-il encore,
    c'est l'heure de se lever,
    ce n'est plus le temps de l'amour,
    nous nous aimerons ce soir
    et puis je dormirai.
    Ce soir,il sera l'heure peut'être
    mais le désir sera-t-il là à la bonne heure?


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  • Mathilde,petite fille fragile
    pas tout à fait comme les autres,
    tu vas ton bonhomme de chemin,
    tout doucement.
    Tu progresses
    sans rien perdre de ta naîveté,
    dans ce monde en délire
    qui,dans sa rapidité,
    oublie de se dire
    que la vie est faite pour aimer.
    Tu es là pour nous le rappeler.
    tu vas vers l'autre 
    que tu rencontres pour la première fois
    comme s'il était ton frère ou ta soeur,
    ton père ou ta mère.
    Tu lui donnes la main
    et tu lui dis: tu es très gentil,
    tu es très sympathique.
    Tu lui dis encore:
    je t'inviterai pour mon mariage,
    et en quelques mots,
    tu lui donnes un tableau idyllique
    de ce temps où tu seras grande
    et d'où seront bannis,
    bien entendu;
    toutes les misères.
    Tu ne sais pas
    tout ce qu'ils savent,les autres;
    mais tu sais 
    que la vie ,c'est le partage,
    et tu demandes à chacun
    ,cette part d'amitié,
    sans laquelle
    tu ne saurais respirer.


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