• C'est le milieu de la nuit.

    Je me réveille. Le sommeil m'a abandonnée.

    J'allume ma petite radio, j'entends une voix aigüe  qui se perd dans de longues phrases...

    Je crois d'abord qu'il s'agit d'une pièce de théâtre, mais non cest un philosophe qui fait une conférence...

    J'essaie de découvrir la suite logique de son discours mais je n'y parviens pas...Il est vrai que , n'ayant pas entendu le début

    de la conférence, cela n'aide vraiment pas....A un moment, il me fait rire quand il dit :

    "Vous demandez peut-être, avec angoisse, ce qu'il va dire  maintenant, mais vous n'êtes pas les seuls à vous poser cette question, je me la pose moi aussi avec angoisse"

    Bref, dans tout ce fatras de mots, une phrase  toute simple m'arrive et me touche : 

    "Les êtres purs sont sans mélange" et il pose ensuite la question la question :"Sont-ils aussi sans relation?"

    Ma cueillette pour la nuit est suffisante...J'éteins la radio....Je ne saurai pas le nom du philosophe ni le sujet exact de son discours.


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  • Retour

     

    Notre absence fut brève...trois jours à peine...

    Et ce changement dans le quotidien a été plein d'agréments

    Mais quelle joie cependant

    au retour

    de retrouver le jardin

    de découvrir les roses trémières épanouies...

    comme si elles n'avaient attendu que notre arrivée pour se faire belles...

    Retour

    Et le quercifolia,  comme le voilà bellement épanoui !

     

    Retour

    Et les hémérocalles, près du portail, comme les voilà fières de se voir si belles !

    Retour

    Certes il y a quelques roses fanées à enlever mais d'autres viendront...

     

    Retour

     

    Et, à l'intérieur, le bouquet de campanules est toujours aussi beau qu'avant notre départ...

     

    Partir

    Revenir

    Parfois, tout est bonheur.


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  • Je vais la voir.

    Elle est ravie .

    "Je suis rentrée ce matin, me dit-elle, je viens de passer trois jours avec des amis de longue date...Nous sommes connus en  Algérie, il y a plus de quarante ans...Depuis, nous sommes tous revenus en France mais en des lieux assez éloignés....Alors, pour garder le lien, nous avons décidé  de nous rencontrer chaque année avant l'arrivée de l'été....Cette année, nous nous sommes retrouvés près d' Arcachon. Et c'était très sympathique."

    Et c'est vrai, elle était rayonnante.

    Et j'ai partagé sa joie.

     


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  • Ce n'était pas une habituée des musées.

    Elle était passée devant cette galerie d'art sans jamais avoir l'idée de s'y arrêter.

    Et ce jour-là, allez savoir pourquoi, elle avait poussé la porte.

    Elle nous avait regardés avec un grand sourire.

    Visiblement, nous l'intéressions  peut-être davantage que les tableaux accrochés au mur.

    Mais si elle ne connaissait pas ses tableaux, le peintre, elle le connaissait depuis longtemps.

    Habitant la même ville, ils avaient eu l'occasion de se côtoyer à maintes reprises.

    Et c'était lui qu'elle avait envie de connaître un peu plus à travers ses tableaux.

    C'est ce qu'elle nous a  expliqués  dés son entrée.

    "Moi, dit-elle, quand je voyage, je ne cours pas les musées. Ce   que j'ai envie de découvrir, ce sont les gens."

    Elle fit le tour de la galerie, regarda attentivement chaque tableau sans rien dire.

    Elle nous salua avant de partir et s'en alla.

    Je suppose qu'elle reviendra et, si un jour elle peut parler au peintre, seul à seul, peut-être lui dira-t-elle ce que ses tableaux lui ont dit de lui.

    Voyager pour , d'abord  et avant tout, rencontrer des personnes, n'est-ce pas l'essentiel?


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  • Nous étions assis  autour de la table à deviser paisiblement et agréablement

    quand, levant les yeux, je surpris  le maître de maison jeter un regard furibond sur sa femme  tout en lui disant  sèchement mais sans éclat de voix : "tu pourrais t'exprimer plus clairement."  Et je vis , j'eus l'impression du moins que la pauvre  madame retrécissait  à vue d'oeil sous le regard foudroyant de son homme. Je baissais la tête aussitôt  comme si j'avais ouvert une porte interdite...

    Si , à cet instant là, j'avais porté mon regard sur une autre personne, un peu plus à droite ou un peu plus à gauche, je ne me serais aperçue de rien car la voix du monsieur trahissait à peine son irritation. Il n'était pas en colère , il avait simplement l'habitude  de dominer  et d'imposer à sa chère et tendre ses façons de faire...Et apparemment, elle avait dit ou fait quelque chose qui ne lui convenait pas à lui et il fallait que cela cesse...

    J'aurais pu ne pas apercevoir ce regard agressif et m'en aller en pensant que l'après midi avait été sereine et harmonieuse...Et sans doute l'a-t-elle été pour la plupart, pour presque tous.

    Mais ce regard me poursuit encore !


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