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Pietra Viva de Léonor de Rotondo
Je découvre cet auteur...Je viens de lire "Rêves oubliés" qui nous parle d'une famille d'émigrés et qui est son second livre
et elle vient de faire paraître " Pietra viva", les deux aux Editions Wespieser.
et c'est de ce dernier que je vous parlerai ce soir.
Tout d'abord quelques mots sur l'auteur: elle est aussi violoniste baroque et se produit dans de nombreuses formations
et elle a fondé l'ensemble de musique" l'Yriade " en 2004.
Dans son enfance, elle a passé tous ses étés dans un village près de Carrare et la nécessité s'est imposée pour elle
de situer son roman dans ces lieux enchanteurs et de nous parler de Michel-Ange qui arrive là en 1505 pour choisir
les blocs de marbre destinés au tombeau de Jules II.
Elle a su nous rendre étrangement familier et vivant l'un des plus grands créateurs de tous les temps , si familer
qu'on ne s'étonnerait pas de le rencontrer, il est devenu notre contemporain.
J'ai aimé aussi le personnage de Cavallino qui se prend pour un cheval et tombe amoureux d'une jument et qui,
malgré sa folie, est le meilleur ami de Michel-Ange.
"Michelangelo, en le regardant caresser la crinière de sa belle jument blanche, se demande si le plus fou des deux n'est pas celui qui poursuit la beauté sans jamais l'atteindre. alors, pour ne pas troubler l'éternité qui s'est posée sur eux,le sculpteur recule, laissant son ami et sa jument blanche à la poésie de leur amour."
"...la joie d'être seul et pourtant plein des autres, de leurs images, de l'impatience que j'ai tous à les créer, les modeler, les dessiner.Leur rendre vie grâce à mon ciseau, à mon trait. Je suis le bloc de marbre, je contiens le corps d'un autre. Il lutte pour s'extirper, pour être celui qui sera à l'air libre, qui prendra la forme d'une sculpture pour toujours. Ils sont si nombreux à l'intérieur de moi. Je suis eux.
Tout jeune déjà, j'avais la certitude d'être multiple. Pas un, pas deux, mais des centaines. Et ce n'est pas un hasard si l'une de mes premières sculptures est la bataille des Centaures.C'est la meilleure représentation de ce qui m'habite, et j'ai voulu ml'exprimer aussitôt que le marbre et le ciseau me le permirent, comme pour dire aux autres : voici mon paysage intérieur."
"L'apprentissage d'un instrument, dit Léonor de Recondo, m'a enseigné l'effort, la persévérance et l 'exigence.
Dans l'interprétation d'une sonate comme dans l'écriture, vous êtes en permanence en quête de l'expressivité maîtrisée.
Mon métier de violoniste me donne également le sens du phrasé, de la musique du texte, de ses silences aussi
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Commentaires
c'est un des livres que je voulais lire justement ton article m'encourage à l'acheter au plus vite
J'ai lu il y a quelques temps "Au revoir là haut" et je suis heureuse d'apprendre aujourd'hui qu'il a le Goncourt, c'est un livre que j'ai adoré
L'expression écrite ou en musique de cet auteur doit être très passionnante et enrichissante Gazou, le rythme m'a toujours touchée dans l'art...
Je te souhaite une très bonne journée
Oui, le violon est je trouve un instrument pas faicle du tout....
Il faut de la persévérance....
7catherine2Mardi 5 Novembre 2013 à 15:23Merci pour cet article. Il y tellement de rencontres intéressantes, tellement d'artistes de qualité.
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Je ne connais pas cette auteure.Une artiste aux dons multiples. Bonne soirée Gazou