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Etty Hillesum (2)
Il faut lire et relire son journal écrit de 1941 à 1943
Elle est morte à Auschwitz le 30 novembre 1943 et , du camp de concentration où elle se trouvait ,elle a écrit à ses amis des lettres étonnantes.En voici quelques extraits
"Tant de beauté et tant d'épreuves. Et toujours dès que je me montrais prête à les affronter, les épreuves se sont changées en beauté""Il faut qu'il y ait un poète dans un camp pour vivre en poète cette vie-là- oui, même cette vie-là -et pouvoir la chanter"
"La vie est belle et pleine de sens dans son absurdité"
"Bien sûr, c'est l'extermination complète. Mais subissons-là du moins avec grâce."
"Je voudrais pouvoir trouver le mot unique qui me permette de tout dire, tout ce qui est en moi, ce trop-plein, cette opulence du sentiment de la vie."
"J'aimerais tant vivre, contribuer à préparer les temps nouveaux, leur transmettre cette part indestructible de moi-même."
"C'est notre seul moyen de préparer les temps nouveaux: les préparer déjà en nous. Je suis intérieurement si légère, si parfaitement exempte de rancoeur, j'ai tant de force et d'amour en moi" ETTY HILLESUM
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Commentaires
1ABCLundi 16 Mars 2009 à 09:49Une femme exemplaire.Répondrec'est clair que nos nouveaux pseudo poètes geignants n'ont plus qu'à se taire... chrisque de fortes et belles phrases - je lis le rapport de Brodeck de Philippe Claudel qui est une parabole de ces temps obscurs
biseson cherche tous ce mot magique à transmettre...
quelle force elle devait avoir...
besos
tilk
je trouve enfin un peu de temps pour venir te lirepoignant témoignage d 'une personne vivant les affres de la déportation et qui trouvait de la grâce dans son quotidien chapeau bas Madame et prenons-en de la graine et arrêtons de gémir sur nos petits tracas de la vie,qui soudain,semblent diminuer à vue d 'oeilpoignant témoignage d 'une personne vivant les affres de la déportation et qui trouvait de la grâce dans son quotidien chapeau bas Madame et prenons-en de la graine et arrêtons de gémir sur nos petits tracas de la vie,qui soudain,semblent diminuer à vue d 'oeilje n'ai pas lu ce livre...
j'ai lu ici ou là les articles parus à son sujet...
j'ai compris que ce fut un long travail pour savoir cultiver cette force...qu'il semble que cela soit le fruit d'une rencontre trés forte avec un psychothérapeute...que cette femme a vécu une jeunesse charnelle "tous azimuts" avant de trouver ce regard porté sur elle qui lui a donné des ailes...
si j'ai bien lu elle a voulu partir dans les camps pour tenter d'y apporter sa solidarité active...sa maturité était là à l'entrée du camp...elle a pu écrire et transmettre sans perdre son lien avec l'extérieur...
ce fut certainement un long et douloureux travail intérieur pour apprivoiser la mort...Bonjour, merci pour tous ces articles! Kis, Pascal.
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