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Une amie
J'avais seize ans.
Je mangeais très peu et je ne parlais pas davantage.
Je pouvais rester une journée sans dire un seul mot.
Je trouvais que les gens disaient tant de mensonges et de méchancetés
que ce n'était pas la peine, par inadvertance, d'en ajouter
et que le silence était préférable.
Je m'étais construit un monde imaginaire
où les gens parlaient à coeur ouvert, en toute franchise,
où les gens chantaient en toutes saisons, à toute heure du jour,
un monde où la tromperie, la fourberie n'existaient tout simplement pas...
Et dans ce monde j'étais bien....
Et puis j'ai rencontré une amie
et j'ai goûté à nouveau
( car dans l'enfance je crois l'avoir connu)
le bonheur d'un dialogue vrai, d'un partage réel.
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Commentaires
moi aussi je parlais peu ou bien je parlais seule je m'imaginais mon monde à la maison on ne parlait pas beaucoup et les enfants quand il venait qq devaient se taire, laisser parler les grands
revenir vers l'enfance et j'étais un peu atypique pour avoir des amies longtemps ... je leur offrais un précieux trésor : une peau de serpent ... j'avais droit à une drôle de moue !!!
bonne soirée
En te lisant je retrouve ma petite fille qui s'isole de plus en plus et qui parle de moins en moins. Elle dit qu'elle n'a rien à partager, que les autres jeunes de son âge n'ont pas les mêmes centres d'intérêt qu'elle et qu'ils sont immatures. mais en même temps elle en souffre beaucoup
J'espère qu'elle aussi trouvera quelqu'un qui lui ouvrira les portes du partage
Je me demande s'il n'y a pas un âge où nous nous retrouvons un peu dans cette solitude et ce silence qui fait s'inquiéter nos ainés.
Tu le traduis très bien.
Heureusement que tu as rencontré une amie pour te montrer qu'un autre possible existait.
Passe une douce soirée.
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Ils sont rares mais possibles...