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    Ils sont 6 acrobates, 6 individus à réagir à toutes les situations imaginées par Yoann Bourgeois.

    Ici c'est un plancher «contraint» qui met tout en mouvement. Yoann Bourgeois y explore inlassablement le point de suspension qui ouvre tous les possibles pour une pièce vertigineuse, où la plus grande virtuosité n'est jamais démonstrative. Et c'est en cela que ce nouveau cirque a tout à voir avec la danse.

    «Si nous pensons que l'homme n'est pas au centre de l'univers, il n'y a pas de raison qu'il soit au centre de la scène. Sur ma piste idéale, l'homme coexiste aux côtés des animaux, des machines, etc… sans les dominer.» Yoann Bourgeois

     

    Yoann Bourgeois,<em> Celui qui tombe,</em> 2014. Danse, Pièce pour 6 interprètes. 1 h 15<br><br>© DR

    Garder l'équilibre quand le sol peut à tout instant se dérober,  et le faire avec grâce et souplesse comme si c'était la chose la plus naturelle du monde : voilà le spectacle  que nous avons vu et admiré et ce fut un réel bonheur.

    Pendant que les artistes évoluaient, chaque spectateur a pu, en son for intérieur, se raconter l'histoire qui lui convenait...

    Il y avait beaucoup de jeunes collégiens ou lycéens dans la salle...Si j'étais leur professeur, j'aimerais leur demander  d'évoquer à haute voix ou d'écrire   tout ce qui leur est passé dans la tête pendant qu'ils  regardaient ce spectacle...Je suis sûre que le partage serait très riche...Une chose certaine, c'est qu'ils étaient enthousiastes et qu'ils ont applaudi avec générosité...Les mots ne sont pas toujours nécessaires pour susciter l'émotion....Il y a quand même eu un moment où les artistes se sont mis à chanter et  c'était très émouvant et étonnant...Comment peut-on chanter dans des positions si inconfortables,

     


     

     Aussi grand soit-il, un rectangle en bois suspendu par des fils est tout bonnement une balançoire. Et les six en jouent. Merveilleusement. Avant un final qui prouve que, même perchés sur un fil, les hommes et les femmes ne sont pas des oiseaux.

     


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  • Un spectacle qui ne peut laisser insensible.

    Je dirai même que c'est un choc inoubliable.

    Seule en scène, la comédienne et auteur belge Vanessa Van Damme

    joue la colère, l'impuissance , la peur de la perte de l'identité et de toute trace des mots.

    Egarée, la mère "confond les livres avec ses pieds".

    La mère et la fille s'opposent,, se parlent, se souviennent, s'affrontent ou se retrouvent.

     

    Vanessa Van Damme débute au conservatoire de Gand, en tant qu'acteur.

    Dans les années 70, le garçon devient une femme, puis une écrivaine de pièces radiophoniques et une actrice pour Alain Platel;

    Elle écrit et joue "Regarde, maman, je danse" qui a été représenté 250 fois dans le monde;

    " Avant que j'oublie" est sa nouvelle création.

    Elle a souhaité la voir naître en Drôme-Ardèche et a proposé à Richard Brunel de la diriger.

    Lutte pour l'acceptation de l'autre et de soi, ce spectacle est aussi un dialogue pour la vie.

     

                                       


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  • J'étais un peu soucieuse avant de partir, j'avais très mal dormi et j'étais très fatiguée et nous devions aller dans une petite ville à une quinzaine de kilomètres de chez nous pour voir la cinquième édition du Cabaret des Talents.
    J'ai moi-même participé à un de ses spectacles il y a quelques années, je connais quelques personnes qui s'en occupent et j'avais très envie d'y aller. Et les billets étaient pris...Nous y allons donc...
    Et très vite j'oublie ma fatigue....
    La salle est comble et enthousiaste....La bonne humeur se lit sur les visages
     

     

    Le cabaret des Talents

     

    Différents groupes se succèdent :

    de la danse, du chant , de la musique, du cirque, de la magie, de l'humour, des jeux de mots, il y en a pour tous les goûts et l'on ne voit pas le temps passer...Nous restons ensemble près de trois heures et demie sans ressentir la moindre lassitude.

     

    Le cabaret des Talents

    Le cabaret des Talents

     

    Ils jonglent avec leurs quilles avec une aisance stupéfiante.

     

    Le cabaret des Talents

     

    L'humoriste Hassan nous régale de ses jeux de mots : un vrai feu d'artifice.

     

    Le cabaret des Talents

     

    de vrais équilibristes

     

    Le cabaret des Talents

     

    Le cabaret des Talents

     

    Ici, c'est le final.

    Tous ceux qui sont montés sur scène pour le spectacle se réunissent et reçoivent une écharpe en guise de cadeau et nous saluent en agitant leur mouchoir et les spectateurs font de même (on nous a donné des serviettes colorées à l'entrée et tous les ressortent  à ce moment-là.

    J'aurais aimé vous montrer une photo de chaque groupe mais j'ai été prise par le spectacle 

    et j'en ai oublié d'utiliser mon appareil.

     

     

      Le but du Cabaret des Talents est de contribuer à financer et développer une action d’aide à une bonne cause (caritative ou aide aux projets de jeunes), cet objectif pourra être réalisé seul ou en partenariat 

                                et d' offrir une structure permettant d’aider les talents du spectacle ou de l’art amateur à poursuivre et développer leur art et leur passion tout en leur permettant en contrepartie de mettre leur talent au service d’une bonne cause, l’association veillera pour cela à inventer et mettre en œuvre différents espaces, activités et projets


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  •  C'est étrange !

     c'est joyeux !

    c'est du jamais vu !

    c'est un coup fatal porté à notre morosité, à nos déceptions!

     

    Tout commence par un prélude de Bach pianoté au piano à pouce (un likembé))

    Puis surviennent guitares, xylophone et balafon et percussions....

    C'est un concert (14 musiciens de Kinhasa)

    mais ils sont aussi chanteurs, acrobates, clowns, danseurs...

    Ils arrivent avec leur chaise et dansent avec...

    C'est fou et bon enfant

    Ils jouent de la musique congolaise mélangée à de la musique baroque( Händel,Vivaldi, Bach,Monteverdi, gluck)

    Un contre-ténor hors normes nous chante des arias...il a une voix étonnante

    "C'est comme du son qui coule dans mes veines" dit le chanteur Serge Kakudji

     

     

     

     

    « J’ai aujourd’hui la conviction que l’on peut se rebeller, faire preuve de subversion, non pas en racontant l’objet de sa rébellion, mais en rendant compte d’une joie de vivre qui résiste à la misère et qui semble nous faire défaut ici en Europe. […] dit Alain Platel

    Je veux transmettre cette énergie ici, où gagne l’amertume malgré un environnement extrêmement favorable. Sans doute peut-on apprendre quelque chose de cette joie exprimée contre vents et marées par des Kinois. »

    C’est exactement ce que fait le plasticien Freddy Tsimba . Sa scénographie est on ne peut plus simple : des rideaux. Semblables en plus grand à ces rideaux de cuisine que l’on faisait avec des capsules de bouteilles sauf qu’ici ce sont des douilles de munitions, lesquelles figurent la mort et la violence que les musiciens danseurs narguent par leur joie de vivre

     

    Au début, ils sont tous habillés pareils.

    Ils alternent solos, duos et ensemble...

    Puis on les voit s'éclipser un à un derrière les coulisses...

    pour revenir affublés de tenues extravagantes et c'est ainsi qu'ils viennent nous saluer.
    Je n'ai malheureusement pas de photo  de la fin du spectacle.celle que vous voyez en dessous se situe au milieu du spectacle.

    c'est d'une harmonie extraordinaire.en sortant de ce spectacle, tout semble infiniment léger.

     


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  • le goût du faux J Candel Jeanne Candel

     

     

    "Dans Le Goût du faux et autres chansons, il y a des textes d’Ovide, des fantômes qui nous hantent, les vies compliquées des acteurs, des méditations sur le renouvellement des cellules, des détails qui se déplient lentement, des peurs, des métamorphoses baroques, des deuils. Et douze comédiens au plateau. Tout ce désordre pour répondre à une question faussement naïve et vraiment angoissante : d’où vient-on ?"

     

    « Chaque matin j’arrivais avec une expression – à faire le deuil de soi-même, faire quelque chose à l’aveugle, échapper à son corps – et les acteurs devaient y répondre tout de suite en improvisant, ce qu’ils voulaient : une anecdote, une danse, une association d’idée. C’est une méthode très vivace, plein de surprises. » Jeanne Candel

     

     

    Hier soir, nous sommes allés voir ce spectacle, un peu par hasard, je l'avoue...Il faut savoir accepter de se laisser surprendre....Eh bien, pour être surpris, nous avons été surpris...

    Dans une grande cuisine se succèdent des saynètes, apparemment sans lien entre elles, mais toujours étonnantes, parfois provoquant le rire..

    Elles tentent, c'est ce que je lis aujourd'hui dans Internet, de reposer l'insoluble question de l'origine du monde...J'avoue que je ne m'en suis pas aperçue...

    On ne s'ennuie pas un instant, bien que cela dure trois heures... On ne comprend pas toujours...ce qui est un peu frustrant...On admire l'aisance des acteurs capables de chanter, de jouer d'un instrument, de danser...

    Le spectacle  a été inventé sur la base d'impros des douze acteurs musiciens.

    Je repars un peu déconcertée, je ne regrette pas d'être venue...toujours curieuse de savoir ce qui germe dans la tête des créateurs contemporains...Et j'aime être surprise...mais j'aime aussi comprendre...sinon, je me sens un peu stupide , ce qui n'est pas agréable...Il faudra que j'interroge d'autres personnes qui ont vu ce spectacle... 


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