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Silence ?
Il est des silences de toutes sortes :
des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
-des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme.
-des silences hautains qui vous font paraître moins que rien.
"On peut mourir de silence comme on meurt de douleur de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiesel.
Mais il est des silences vivifiants:
des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques.
Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poèmes et récemment, j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste, pour qu'une rencontre authentique ait lieu.
Des silences emplis de présence qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus...
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Commentaires
Tu me fais penser à ces matins de neige, en gros flocons de silence.
Ou au pas silences des chats.
Ou à l'or brûlant de silence couché sur la mer.
Merci Gazou.Lorsqu'on est très bien avec quelqu'un, point n'est besoin de paroles pour se comprendre...
Je rêve d'un concert de silence, comme dans le film "la belle verte" je crois (corrige si je me trompe)
Bisous silencieux du mercredi à toidimanche au festival "textes en l'air" il y avait le crieur public de la croix rousse...
je lui ai confié
prendre la parole c'est exprimer le silence au coeur des mots...
une manière de tenter de dire ce qu'il en est...je préfère le silence vivifiant qui unit les êtres.. beau texte sur le silence et ses facettes.
bisous
clemle silence... un bruit comme un autre... une expression... un discours... les sens du silence... une vraie science...Je suis en accord parfait avec cette version du silence. Merci de l'avoir écrit !J'ai tant travaillé sur et dans le silence que je ne dirai qu'une chose : il est urgent que je me taise pour que tu me comprennes mieux.
Là, ici et maintenant, j'aimerais me fondre dans ton regard pour écouter notre repos.
Merci de m'avoir donné cette envie.14Amine LotfiMardi 2 Juillet 2013 à 16:56Effectivement Il est des silences qui vous font aimer n’importe quel bruit , et du brouhaha qui vous fait aimer les silences complices ou autres, il est également des silences qui sont encore plus éloquents que toutes les logorrhées formulées , il est aussi des silences qui vous proposent les clés du royaume de l’olympe , il est des silences qui font transcender l’âme dans les profondeurs de la voie lactée et océanes .Merci pour mettre à notre disposition cette belle passerelle silencieuse comme tout et qui fait certainement moins de bruit que les silences complices de certains qui n’ont plus la magie des mots (maux). Très beau site j’ai été subjugué .Amine Lotfi15catherine2Mardi 2 Juillet 2013 à 16:56tant de silences emplis d'absence qui n'ont aucun sens, qui ne générent que refoulement et flou16V.V. lMardi 2 Juillet 2013 à 16:5617Maria-DMardi 2 Juillet 2013 à 16:56Silence ou non-silence... tout dépend le contexte... je pense
Moi le silence je l'aime... nous sommes tellement assaillis par le bruit…constamment… partout… … exemple cette musique de supermarché que l’on nous inflige à longueur de journée où que nous soyons… (au téléphone, dans le train, dans le bus, en salle d’attente… etc…etc… maintenant même dans la rue) il nous faut du bruit constamment, on ne nous laisse même plus de place pour que nous puissions nous parler dans le silence…
«Le silence est pour les oreilles ce que la nuit est pour les yeux.» écrit Pacal Quignard
"J'ai été un peu autiste à deux reprises et ce ne fut pas pure folie. La première fois, c'est mon oncle, le petit frère de ma mère revenu de Dachau, qui m'a réappris à parler et à manger. Il a eu l'idée de me donner à sucer un bâton de réglisse qui avait l'apparence d'une branche. J'étais, je suis doué pour cet état d'enroulement euphorique propre à l'infans, pour cet état qui n'est pas un état social, qui dure neuf mois intra-utérin puis dix-huit mois atmosphérique. Dire que nous sommes des êtres de langage, comme le fait la société, est profondément faux. Et ne pas être doué pour le langage, c'est répondre à plus originaire. Nous ne sommes pas des êtres parlants, nous le devenons." P. Quignard ((extrait d'une interview accordée au magazine Lire, 09/2002)
http://www.lire.fr/entretien.asp/idC=43001&idTC=4&idR=201&idG18Amine LotfiMardi 2 Juillet 2013 à 16:56Merci pour cette promenade intellectuelle à travers les dedalles d'un site qui fleure bon le silence des ames tranquilles encore mille mercis accompagnés de mes hommages .Amine Lotfi19MaryseMardi 2 Juillet 2013 à 16:56Retour de vacances en Lozère.... Le silence est une sieste, tendu comme un hamac entre deux mots paisibles, souvent refuge. Le silence est aussi un repis intercalé entre deux mots blessés, noué comme un sanglot. Le silence est parfois un amour que l'on tait, une tendresse cachée qu'un mot pourrait défaire, timide comme une ombre.
Faut-il déchirer le silence et oser le mot que l'autre attend (Peut-être?) Maryse
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Il est tant de silences, c'est vrai... mais ils sont indispensables, tous, pour pouvoir trouver le sien.
Merci pour tes mots, Gazou, ceux qui font réfléchir ou rêver. Aujourd'hui, ce sont eux que je venais lire. Ceux qui donnent à la fois matière à réflexion et objet pour le rêve.
Bonne journée.