• Satprem

      "Toujours il y a une vieille mémoire qui remue en nous,quelque chose qui chante de l'autre côté,qui appelle, ou qui hante.

     

     De l'autre côté de quoi,on ne sait pas très bien. toujours il y a un vieil inconnu qui nous attire et qui semble si vieux, si proche,comme un inconnu qui serait quand même connu, qui serait nous-mêmes et plus que nous.

     

     Et ça tire vers quoi, on ne sait pas, et pourtant c'est comme si on l'avait toujours su.

     

     C'est un pays, un là-bas où l'on avait couru, joué, toujours joué, un grand espace ensoleillé qui nous habite quand même entre nos quatre murs et nos complets vestons si étriqués.

     

     Il y a une vieille musique, un vieil oiseau sauvage jamais attrapé qui bat quand même des ailes dans notre cage"                                                                  

                                                                        SATPREM

     

    Est-ce que ce texte vous parle ?

    Quelles images fait-il naître en vous ? Quels paysages?


  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Mai 2010 à 09:02

    Et comment que ça me parle !! cela amène sur le devant notre discours intérieur quasi perpétuel !! Et notre mémoire est toujours solicitée , on a toujours besoin de comparer , d'associer avec des expériences antérieures, bref besoin de "penser" les choses , voir de leur donner un sens , histoire de ne pas sombrer dans le chaos ... en ce sens , Descartes n'a rien inventé : les "cartes" étaient déjà distribuées... on a besoin d'ordre , même dans le désordre apparent ... BIZ+

    2
    Mardi 25 Mai 2010 à 11:16

    ce qui est drôle c'est qu'hier je suis montée au grenier pour récupérer des cadres pour une expo; devant moi un carton avec de vieux livres de classe. je n'ai pas résisté, j'en ai pris quelques uns, de vieux livres de lecture et de français. j'ai passé une grande partie de l'après midi (il faisait trop chaud pour jardiner!) à les feuilleter, à lire ça et là comme une abeille qui butine mais surtout à les flairer et cette vieille mémoire a fait surgir toutes ces années où je faisais la classe, cet amour des livres et des textes, ces lectures, ces dictées soigneusement choisies et préparées en espérant que tous ces mots emerveilleraient mes élèves comme ils me charmaient moi. Et puis toutes ces images d'époques disparues avec les faucheurs qui moissonnaient avec une faux alors qu'en ce moment on voit des tracteurs partout, ces textes plein de bons sentiments et de générosité, des textes si beaux mais tellement dificiles! je me demande bien ce que les élèves d'aujourd'hui pourraient en comprendre pourtant ils m'émeuvent tellement et je les sais presque par coeur! Tous ces auteurs aujourd'hui méconnus comme Ernest Perrochon mort je crois à la guerre de 14?

    3
    Mardi 25 Mai 2010 à 17:25

    Bonjour

    On a parfois l'impression de déjà connaître.... d'avoir vu... rêver peut-être ? imaginer ? Note muse est parfois très active !!!!

    Amitiés

    Jean

    4
    Mardi 25 Mai 2010 à 18:37

    ça ne me parle que trop....

    5
    Mardi 25 Mai 2010 à 18:47

    oui c'est vrai

    bonne soirée

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    6
    Mardi 25 Mai 2010 à 18:55

    Pas facile d'expliquer... et pourtant, oui, les mots parlent, attirent, trouvent un écho en moi.

    Mais comment dire ?

    7
    Mardi 25 Mai 2010 à 19:48

    Tu nous offres toujours de beaux textes, merci.

    8
    Mardi 25 Mai 2010 à 23:53

    super texte...moi je vois mon atelier....

    besos

    tilk

    9
    Mercredi 26 Mai 2010 à 10:13

    Il me parle, oui... des paysages d'enfance, une quète éperdue pour retrouver ces instants de grâce... et respirer enfin, à tire d'aile... un envol infini au pays de l'insouciance. A fond sur son vélo, courses folles au bord de l'eau, un jardin parfumé et gourmand... Merci Gazou.

    10
    Mercredi 26 Mai 2010 à 13:01

    Tu sembles avoir une grande nostalgie de cette époque là..Moi aussi, je garde  de bons souvenirs, de très bons souvenirs..J'ai aimé partager avec mes élèves les beaux textes que je découvrais...Mais quand je me suis arrêtée, j'étais dans une extrême fatigue, je n'avais pas le choix, il fallait tourner la page...et donc, je n'ai pas de regrets..Merci pour ce partage!

    11
    Mercredi 26 Mai 2010 à 13:28

    moi aussi , j'ai eu de la peine à entrer dans ce roman si renommé!

    12
    Mercredi 26 Mai 2010 à 13:45

    il y a comme cela des souvenirs anciens qui restent gravés en nous comme de merveilleux trésors

    13
    Mercredi 26 Mai 2010 à 20:54

    Ce texte évoque pour moi l'attrait de l'Histoire, il exprime très bien ce que peut ressentir une historienne comme moi.

    14
    catherine2
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:45

    étrange sensation avec ce texte, d'être dans le passé avec les souvenirs mais aussi dans le futur avec l'intuition de ce quelque chose qui nous attire

    biosus gazou

    15
    nicole 86
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:45

    Tout à coup, une image : Le Grand Meaulnes est son parfum de liberté, de mystère, d'ailleurs. Une édition bien particulière dans laquelle j'ai découvert ce texte dans lequel j'ai eu tellement de mal à entrer. C'est le premier livre que j'ai eu du mal à finir. La nostalgie d'un monde qui n'est pas tout à le mien : une porte juste entrouverte qui ne livre pas les clés. L'étrange étranger qui le restera à jamais, l'étrange étranger que je relirai bientôt.

    Oui, mes paysages sont souvent teintés de littérature. une façon de me cacher aussi. Une façon de me dire qu'ils sont éternels.

    Bonne semaine Gazou

    16
    Maryse
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:45

    Souvent une image, un souvenir comme ça me taraude. J'ai lu 'petite' ma première histoire sans image, c'est là que mon imagination  a dessiné des traits précis. C'était une histoire "Le cheval de 4 heures du matin" , ma première trouille d'enfant, cette rue sur laquelle il passait , elle n'avait pas d'image, juste que je la voyais bien dans ma tête de 10 ans  Une histoire que si je la lisais aujourd'hui  elle serait sans doute bête à manger du foin, comme mon cheval.... Mais je la revois, c'était sur la page gauche du livre, il s'appelait Nabuchodonosor???) Enfin je crois. Il s'est écoulé 57 ans .

    Mais laissons courir ce cheval dans ce qu'il me reste de l'enfance. Je l'aime.

     

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