• Rester vivant !

    Cet été, j'ai rencontré une petite dame de 92 ans...Elle était venue toute seule en voiture,  de Bruxelles  jusqu'à Sète...

    Et elle ne se plaignait jamais de la fatigue...Elle s'étonnait , au contraire, de ne plus pouvoir aller au spectacle  tous les soirs et d'avoir besoin parfois de se coucher avant minuit...

    - C'est vrai, a-t-elle quand même avoué, j'ai moins de résistance qu'avant

    Mais elle faisait cette constatation sans trop y croire elle-même...

    Et moi, qui suis pourtant bien moins âgée qu'elle, je me heurte constamment à mes limites.

    Je fourmille de désirs de rencontres, de découvertes de nouveaux lieux, de nouveaux paysages, de nouveaux livres, de spectacles...Je voudrais faire tant et tant de choses...mais la fatigue m'empêche parfois de réaliser mes désirs....

    Et je songe au temps où, jeune maman, je parvenais à travailler à temps complet, à élever mes quatre enfants..et même à participer un peu à un groupe de théâtre amateur...comment pouvais-je assumer tout cela? Il est vrai qu'alors je n'étais pratiquement jamais malade...

    Maintenant est venu le temps où je dois accepter mes limites, savoir écouter la fatigue quand elle est trop prégnante mais ne pas confondre fatigue et paresse...

    Accepter ses limites d'accord mais ne pas s'astreindre à des limites plus étroites qu'il n'est nécessaire.

    Car, sous prétexte de prudence, on peut sombrer dans la nonchalance ,  dans une vie  qui n'a plus aucune saveur...

    A trop vouloir se préserver, on se meurt avant l'heure.

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Octobre 2015 à 13:49

    Fatigue et paresse. Deux états tellement liés que l'on y prend plus garde. Jusqu'au jour où Gazou...

    Merci Amie.

    2
    Mardi 13 Octobre 2015 à 13:56
    eMmA MessanA

    Gazou, tant que l'on garde très longtemps cette belle curiosité et une relle appétance pour tout type d'activité qui vous conviennent, je crois que l'on ne voit pas le temps passer.

    Bien sûr, on doit accepter de voir sa vitalité décroître au fil des ans, en tenir compte sans se préserver outre mesure, mais oui, vivre ses envies dans la joie et le partage pour encore s'émerveiller le plus longtemps possible.

    Mes parents de 91 ans qui découvrent encore tant de choses, à leur rythme, s ont heureux d'apprendre encore, sont un véritable moteur d'exemple pour moi.

    Amuse-toi bien !

    eMmA

    3
    Mardi 13 Octobre 2015 à 15:39

    Si le goût et le désir est là pourquoi se priver? 

    4
    Mardi 13 Octobre 2015 à 15:45

    Rassures-toi, tu n'es pas seule, à ne plus pouvoir comme autrefois, a assumer la vie et toutes ses facettes. Je fais la même expérience, et n'en reviens pas et me demande comme toi : "comment ai-je pu mener cela de front ?

    Réponse ; nous étions jeunes et en bonne santé!

    Bonne journée et restons en vie!

    5
    Mardi 13 Octobre 2015 à 15:47

    un exemple à suivre ....bien sûr avec ses propres limites...beso

    besos

    tilk

    6
    Mardi 13 Octobre 2015 à 16:17

    il faut savoir respecter ses limites 

    7
    Mardi 13 Octobre 2015 à 17:45

    Savoir reconnaitre et accepter ses limites...et ne pas trop se comparer aux autres nous n'avons pas tous le même capital santé...

    8
    Mardi 13 Octobre 2015 à 18:11

    tu as tout a fait raison Gazou, souvent j'entends des gens dire "Ah! mais comment faites-vous? Moi je ne pourrais pas" Je crois que si l'on veut rester vivant et désirant il ne faut pas trop s'écouter. Cet après-midi à mon atelier d'icônes que fréquentent des dames de mon âge, je les entendais passer par le menu toutes leurs petites douleurs, leurs médicaments, ceux de leurs maris, les malheurs des unes et des autres mais moi, je ne disais rien, à quoi bon vouloir s'apitoyer sur son sort, à quoi bon demander la sollicitude des autres qui une fois le dos tourné ont tôt fait d'oublier car elles ne sont occupées que par leurs problèmes ou le bénéfice qu'elles vont pouvoir en tirer

    Par contre  à l'atelier Qi-Gong fréquenté par des personnes parfois âgées de plus de 80 ans, c'est un bonheur de voir ces femmes droites, debout, attentives, obstinées dire "Moi, il faut que je sorte, que je bouge, et même si je suis un peu fatiguée le soir, tant pis, au moins je me serai fait du bien, c'est important pour continuer!"

    Face à nos problèmes, nous sommes seuls à évaluer ce que nous pouvons faire ou non et parfois il faut aller au-delà de ses propres limites pour s'apercevoir que finalement on est capable de bien plus que ce que l'on croyait.

    "Accepter ses limites d'accord mais ne pas s'astreindre à des limites plus étroites qu'il n'est nécessaire." C'est une phrase vraiment très juste

    9
    Mardi 13 Octobre 2015 à 20:14

    J'aime bien ta dernière phrase... ce récit me touche énormément.

    Mais ne pas oublier que nous ne sommes pas tous logés à même enseigne et que la santé diffère d'une personne à l'autre.

    Il est important de ne pas dépasser les limites qu'elle nous donne.

    Je t'embrasse fort, Gazou.

    Passe une douce soirée.

    10
    Mardi 13 Octobre 2015 à 21:07

    Je crois que Jackie à raison, nous n'avons pas tous le même capital, mais tant que l'envie et la curiosité sont intactes, pourquoi se priver?

    Merci de ta visite Gazou

    11
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 08:53

    Une analyse lucide et pleine de dynamisme intérieur. Il est important, selon moi, de cultiver ce dernier autant que nous pouvons. Merci Gazou.

    12
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 09:24
    Daniel

    Toujours difficile de trouver l'équilibre: ne pas se mettre trop de limites et ne pas trop s'écouter. Apprendre à s'accepter tel que l'on est. Accepter de vieillir......Et surtout ne pas avoir de regrets. Le passé est le passé. Impossible de revenir en arrière. Nous vivons des cycles de vie différents les uns des autres. Bonne continuation à toi.

    13
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 10:58

    Bien vu, d'autant plus qu'à 86 ans, je continue à écrire mes articles sur mon blog et, bien que n'ayant plus d'enfant, je n'intéresse à ceux des autres! Oui, tu as raison, il faut rester vivant! Bien vu et bien dit!

    Bonne journée,

    Gigri

    14
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 19:34

    pas contre moi je connais la fatigue

    15
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 22:40

    J'apprends à écouter mon corps, car il n'est pas toujours en accord avec mon esprit qui est toujours partant ( je crois qu'ils n'ont pas le même âge ) ... :-)

    16
    Jeudi 15 Octobre 2015 à 10:22

    Bonjour,

    À quoi bon se comparer à des états passés. C'est aujourd'hui qu'on vit.

    Et les plus belles victoires  sont celles qu'on remporte contre soi-même.

    Bonne journée.

    Bisous bisous

     

    17
    Vendredi 16 Octobre 2015 à 07:13

    A trop vouloir se préserver, on se meurt avant l'heure, dis-tu et cela est bien vrai. 

     

     

    18
    Mardi 20 Octobre 2015 à 19:30

    Bonsoir Gazou. Il faut trouver un équilibre, entre ne rien faire et hyperactivité. Je suis arrêtée depuis 1 mois et demi et je ne me suis pas ennuyée une minute. J'ai choisi mes activités en fonction de mon état de fatigue. Bonne soirée

    19
    Samedi 24 Octobre 2015 à 14:43

    Je suis bien d'accord avec ta conclusion tous ici, je souligne juste "ne pas confondre fatigue et paresse". C'est quelque chose qu'il est difficile à faire comprendre. Ma Maman n'arrête pas de dire "Je deviens fainéante!" ça m'énerve car c'est juste qu'elle est fatiguée et n'a plus la même résistance à la fatigue mais elle a l'esprit ouvert. Je trouve qu'il faudrait répéter à tous qu'il ne faut pas confondre les deux et juste écouter son corps tout en gardant son esprit éveillé. Mais ce n'est pas facile à faire accepter à une génération qui n'est jamais restée "à rien faire"...

    Merci pour ce bel article. Bisous Gazou

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