• Hier soir, avec ma voisine, je suis allée  écouter le groupe "No mad"

    Ils sont cinq deux filles et trois gars

    Ils nous offrent une musique inventive et nous présentent un nouveau projet empreint de simplicité, sobre, sans artifice.

    Les textes sont de Pierre Dodet

    Une clarinette basse, un violoncelle, un violon , des percussions...

    Pas de micros,de lumières électriques, ils veulent mettre en valeur les mots et leur musicalité, rendre la musique palpable,

    réelle et simple. Repartir du silence, de la lueur du jour, être là, au plus près du public et de ce que le présent offre...

    Ils ont été très applaudis par un public assez jeune et qui avait l'ait de bien les connaître.

    Nous repartons la paix et la joie au coeur...


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  •  Dans ce livre, plein d'humour et de poésie, Mathias Malzieu retrace l'enfance  de son père...On est en juin 1944, et il vient de perdre sa mère , morte en couches...On l'envoie, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère, en Lorraine. Ce sont les derniers mois de guerre, vus par les yeux d'un enfant (son père)

    J'ai bien aimé ce livre plein d'émotions

     

     

    Voici quelques extraits:

     

    " Le seul jouet sur lequel tu peux compter, c'est ton cerveau ! Fouille sous la colère ce qu'il reste de joie et rééduque ton rire.

     

    "Le visage de Rosalie me fait l'effet d'un assemblage de pommes. Tout est rond en elle. Joues, front, pommettes qui portent mieux que leur nom. l'Emile la regarde comme s'il voulait croquer toutes ces pommes, en faire une tarte et la manger pour toujours. Sa joie, comme son rire, est contagieuse.

     

    " L'amour, ça s'entretient comme un potager. Et la poésie, c'est le meilleur des engrais

     

    " Par moments, on imite tellement bien la joie qu'on est peut-être véritablement joyeux...

     

    " La longueur du pourlinstant depuis que je suis ici me donne l'impression que rien ne finira jamais

     

    " Le vent transporte encore un peu d'hiver en lui mais dès que le soleil se faufile entre les arbres, tout devient caresse.

     

     


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    Sur le trajet, le taxi croise quelques bus. 

    "Ces bus sont très lents", remarque le touriste chinois au chauffeur de taxi.  « En Chine, les bus sont très rapides."

    Le chauffeur de taxi l'ignore.

     

    Un peu plus tard, ils croisent un train sur la nouvelle voie ferrée. 

    "Ce train est très lent", remarque le touriste chinois.  « En Chine, les trains sont très rapides."

    Le chauffeur de taxi l'ignore toujours.

     

    Quand ils arrivent à Paris, ils voient des gens se promener.  "Ces gens marchent très lentement", remarque le touriste chinois. 

    "En Chine, les gens marchent très vite."

    Le chauffeur de taxi l'ignore toujours.

     

    Ils arrivent enfin à l'hôtel du touriste. 

    « Quelle est la lecture du compteur ? »  demande le touriste.

     

    "200 euros", répond le chauffeur de taxi.

     

    "C'est fou", répond le touriste chinois. 

    « En France, les bus roulent lentement, les trains roulent lentement et les gens marchent lentement  . . .

    Comment se fait-il que le compteur soit la seule chose ici qui aille vite ?

     

    Le chauffeur de taxi hausse les épaules et dit:   

    "Le compteur a été fabriqué en Chine." 

     

       

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    Hier après midi, j'ai vu un film qui m'a beaucoup touché...

    J'y suis allée parce que je savais que Alexandre Jollien   était un des acteurs principaux.

    J'ai lu plusieurs de ses livres et je suis chaque fois émerveillée....

    Devenir philosophe, écrivain,  conférencier, acteur

    avec un tel handicap, c'est vraiment étonnant;

    Certes, il a rencontré des personnes qui l'ont beaucoup aidé.

    Il n'a pu marcher qu'à l'âge de onze ou douze ans,  d'autres se seraient découragés,  auraient renoncé...

    et tous ses progrès sont dus à sa ténacité...et il y a tellement de sincérité dans son attitude.

    J'ajoute à mon article un interwiev   de France Info

    Alexandre Jollien et Bernard Campan, acteurs et co-réalisateurs du film "Presque", à Angoulême (Charente) le 25 août 2021 (FRANCK CASTEL / MAXPPP)

    Alexandre Jollien est philosophe et écrivain suisse, spécialisé dans la philosophie grecque. Il est également conférencier et intervient, parfois, dans le cadre du handicap. Aujourd'hui même, mercredi 26 janvier 2022, sort son film, pensé, imaginé et réalisé avec Bernard Campan, un très bon ami. Son titre : Presque.

     

    franceinfo : Presque est un beau regard sur l'importance et la force de la différence. C'est impossible de rester de marbre. Il y a justement un côté très stoïcien dans ce film.

     

    Alexandre Jollien : Oui, c'est peut-être une invitation à convertir le regard qu'on a sur les autres. Pour moins juger, pour rester dans une fluidité, si possible dans l'amour inconditionnel.

     

    Vous prenez du plaisir aussi dans ce film, à tourner avec Bernard Campan, avec qui vous travaillez depuis quelques années maintenant.

    Il y a un amour inconditionnel entre Bernard et moi et pourtant, ce n'était pas facile l'épreuve de la caméra. Quand on a un handicap, quand on a une confiance en soi assez bousillée, je pense que c'était très cathartique d'être soutenu par Bernard, par une équipe. Finalement, on vit grâce à la solidarité.

    À un moment du film, vous êtes invité par une demoiselle que vous avez aidée. Vous êtes dans un bar avec l'ensemble de ses amis, qui vous demandent à quel moment vous vous êtes rendu compte que vous aviez ce handicap. Ce sont vraiment des choses que vous avez vécues et que vous vivez au quotidien ? Est-ce que cela veut dire que vous en souffrez au quotidien ?

    Oui, j'allais dire de plus en plus. Il n'y a pas besoin d'être handicapé pour se prendre des regards malveillants.

    "Le handicap dans le film, c'est une porte ouverte sur l'universalité."

    Alexandre Jollien

    à franceinfo

    S'il était une invitation à être un peu responsable sur la manière dont on regarde les autres, alors ce film aura atteint sa vocation.

    Les personnes qui sont en face de vous au quotidien devraient être tolérantes et c'est vous qui finissez par l'être. Ça veut dire que la tolérance efface la bêtise ?

    La tolérance, c'est peut-être, essayer de comprendre pourquoi on jette un regard sur l'autre qui peut être jugeant, excluant. Pour ne pas s'enfermer dans un rôle de victime, mon gros boulot est de ne pas tomber dans le mépris de soi, ne pas intérioriser tous ces regards qui peuvent détruire l'image basique. Il y a quand même un sacré mépris de soi, quand tous les jours, on se coltine des regards d'autres qui sont dégradants. Il faut des années pour guérir de ce traumatisme.

    Pourtant, vous avez toutes ces paroles, ces lectures, cette connaissance qui, normalement, devraient vous permettre d'avancer sereinement. C'est vrai que vous avez réussi. Vous êtes aujourd'hui un papa comblé, vous tournez dans des films, vous écrivez, vos livres fonctionnent et vous avez toujours ce rejet de vous-même.

    Oui, peut-être plus que jamais, j’allais dire. Avec cette tentation de cacher ses blessures, tôt ou tard, elles émergent. J'ai rédigé Les cahiers d'insouciance (Gallimard) parce que je crois que je n'ai jamais connu dans ma vie l'insouciance que je vois, par exemple, chez mes enfants.  

    "C'est ça qui est beau : rien n'est jamais foutu. Grâce à la solidarité, on peut avancer."

    Alexandre Jollien

    à franceinfo

    Votre parcours de vie est assez incroyable. Vous vous êtes tourné vers la philosophie en sortant de votre premier établissement scolaire, vous avez étudié les lettres et la philo. Pourquoi la philosophie ?

    C'était une urgence existentielle. C'était "comment sauver ma peau ? Comment accéder à la joie et ne pas crouler sous le désespoir ?" Donc, à la base, je me suis précipité sur la philo comme sur une bouée de sauvetage. C'est ça qui est beau, ça a fait péter des déterminismes et c'est pour ça que j'ai toujours conscience de la fragilité du truc. Je pense surtout aux personnes qui n'ont pas la possibilité d'avoir des rencontres qui leur sauvent la vie. Moi, on m'a beaucoup aidé.

    Pour terminer, pourquoi : Presque ?

    Presque, c'est le décalage entre l'opinion qu'on a des choses et la réalité elle-même. Et quand on sait qu'on est presque dans le réel, on ne juge pas l'autre, on ne l'enferme pas dans des catégories mentales.


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    Dommage que beaucoup de ces verbes soient tombés dans l’oubli !

    Le chien aboie quand le cheval hennit
    et que beugle le bœuf et meugle la vache,
    l'hirondelle gazouille,
    la colombe roucoule et le pinson ramage.
    Les moineaux piaillent,
    le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
    La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse.
    Et le chat comme le tigre miaule,
    l'éléphant barrit,
    l'âne braie, mais le cerf rait (ou rée)
    Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille.
    La biche brame quand le loup hurle.

    Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?

    Que si le canard nasille, les canards nasillardent !
    Que le bouc ou la chèvre chevrote.
    Que le hibou hulule mais que la chouette elle, chuinte.
    Que le paon braille,
    que l'aigle trompète.

    Sais-tu ?
    Que si la tourterelle roucoule,
    le ramier caracoule et que la bécasse croule,
    Que la perdrix cacabe,
    que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse,
    la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.

    Tu sais tout cela ? Bien.

    Mais sais-tu ?
    Que l'alouette grisolle,

    Tu ne le savais pas. Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage
    que le pivert picasse.

    C'est excusable !

    Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère

    Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !

    Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
    Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec
    de la chose qui pue.

    Qu'importe ! Mais c'est joli : la huppe pupule !

    Et encore sais-tu ?
    que la souris, la petite souris grise : devine ?
    La petite souris grise chicote ! Oui !

    Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai cajole !"

    Fais suivre sinon nous oublierons cette belle langue dont, finalement, nous ne savons pas grand chose.


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