• Jacques Decour,romancier et professeur d'allemand,engagé dans la résistance,il a été tué à 32 ans par les nazis...Alors qu'il pressentait sa fin,il a écrit ces quelques notes...Marie de Hennezel en a fait la conclusion de son dernier livre:"La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller"

    "Maintenant,nous nous préparons à mourir les uns et les autres ...C'est bien le moment de nous souvenir de l'amour.Avons-nous assez aimé?Avons-nous passé plusieurs heures par jour à nous émerveiller des autres hommes,à être heureux ensemble,à  sentir le prix du contact,le poids et la valeur des mains,des yeux,des corps?Savons-nous encore bien nous consacrer à la tendresse?Il est temps avant de disparaître dans le tremblement d'une terre sans espoir,d'être tout entier et définitivement amour,tendresse,amitié,parce qu'il n'y a pas autre chose.Il faut jurer de ne plus songer qu'à aimer,aimer,ouvrir l'âme et les mains,regarder avec le meilleur de nos yeux,serrer ce qu'on aime contre soi,marcher sans angoisse en rayonnant de tendresse"

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  • L'arbre chantait
    L'oiseau s'est envolé
    L'arbre se tait
    Et je passe
    Désolée


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  • Avec l'accord de "Nadouce",j'ai pensé qu'il serait intéressant de partager avec vous ce commentaire
    "Chantent et pleurent tout à la fois en moi,
    les amours pas aimées,
    les danses pas dansées,
    les enfants pas nés,
    les coupes vidées à demi,
    la douleur qui n'a pas fait suffisamment mal,
    la joie qui ne m'a pas suffisamment réjouie
    ,la passion que j'ai fuie,
    la bonté que j'ai mesurée,
    les élans aux ailes amputées,
    les dons pas donnés,
    les mots pas prononcés,
    tout ce que j'ai mesuré,
    tout ce que j'ai tu,
    et l'idéal que je n'atteignis pas"
    Angela Croitoru

     

     

    Voilà chère Gazou, voilà bien longtemps me semble t’il que je ne suis pas rentrée dans tes mots.

    La vérité est bien simple, puisqu’il me faut m’avouer bien faible parfois dans la vie de tous les jours.

    Le travail ces jours derniers a été très pénible… déchirant, même..

    Qu’importe, puisque aujourd’hui.. je sens en moi, encore une fois… Je sens le besoin de me battre et d’arracher à la vie quelques heures de douceur.

     

    A cet instant, je prends du temps sur le programme de la journée pour venir vers toi.

                                        Je souris…..

    Comme je me sens « moi » en lisant le poème d’Angela Croitoru.

    Je souris car évidemment je suis égale à moi-même…. Je n’adhère pas aux mots « si jolis »d’Angela Croitoru.. ni à ton explication et aux commentaires qu’ont incité ce texte.

     

    Qui suis-je donc pour ne rien comprendre de ce que vous semblez voir à la lecture de ce poème ?


    Moi, je ne regrette pas les amours pas éprouvés

    Je ne regrette pas les danses pas apprises

    Je ne regrette pas les enfants que je n’ai pas eus

    Je ne regrette pas les coupes non bues

    Peut être à bien réfléchir… oui je regrette les joies où je ne me suis pas suffisamment réjouie

    Par contre je ne peux regretter la passion… puis que je m’y suis entièrement plongée

    La bonté… Nous la mesurons toujours trop ! là je regrette

    Je ne regrette pas les élans de cœur avortés… On doit aussi réfréner nos pulsions qui nous poussent vers l’inconnu, alors que prés de soi le « tout » est là, à portée de bonheur.

    Je ne regrette pas les dons non donnés… un don ne peut devenir banal… il doit rester don.

    Je ne regrette pas les mots tus.. Le silence parfois en dit plus long

    Je ne regrette pas d’avoir mesuré le « tout ».. Car c’est l’age qui fait que le tout est important. Avant la jeunesse est intrépide.. Insouciante.. Immodérée… et tant mieux… C’est la jeunesse !

    Je ne regrette pas l’idéal… Oh, non, combien je ne regrette pas l’idéal… Car rien ne peut être idéal… Rien… et c’est un bien.. Car nous ne serions plus des hommes mais des Dieux…

    Je ne peux rien regretter… puisque « lui » était à mes côtés..

     

    Ma réponse va certainement te paraître présomptueuse… Elle l’est, j’en suis consciente…

    Mais en vérité, elle est le tout du « Nous » que nous formions, mon mari et moi …

     

    J’ai passé un moment agréable à te lire et à écrire ma réponse… oui, un moment de douceur… Merci pour cet agréable partage..

    A bientôt de te lire. Je t’embrasse.


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  • Si tu veux être toujours le plus fort,
    tu seras un éternel perdant.
    Tu perdras encore plus que le plus faible
    Tu perdras son amitié
    Tu perdras le goût de l'échange,
    la saveur princière de la simplicité,
    la subtile et délicieuse sensation
    de vibrer au même rythme
    que l'autre qui est en face de toi.
    Si tu as besoin de toujours te montrer
     le plus fort,
    c'est que tu as au fond de toi
    terriblement peur
    alors guéris vite de ta peur
    La vie est simple
    et s'ouvre à toi comme un fruit délicat.


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  •   Je relis le poème de Angela Croitoru et vos commentaires précieux...
    Heureuse que certains aient ressenti une profonde émotion en le lisant...Bien sûr,il y a de la nostalgie,il y a de la tristesse...puisque tous nos manques sont là,bien exposés...mais ces manques sont magnifiés,ces manques sont chantés,ces manques sont indispensables pour que nous goûtions  profondément toute la saveur de la vie...Ces manques,nous n'allons plus les déplorer,nous allons les chérir,nous allons nous en réjouir,nous allons les chanter...Le chant et les pleurs peuvent être vécus dans un même temps..Peut-être même,ils ne peuvent être séparés;


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