• Lorsque nous sommes partis, la semaine dernière, les pivoines étaient en boutons...
    Et je me demandais si elles allaient attendre notre retour pour s'épanouir...
    Eh bien, oui, elles ont attendu et celle-ci, tout particulièrement, qui m'a été offerte l'an dernier par mon amie Gelsy...
    Je l'ai photographiée et, le lendemain,quand je suis allée la voir, ses pétales s'étalaient par terre.
    Pourtant , rien ne laissait prévoir une fin aussi rapide.
    C'est comme si, se sachant immortalisée, elle n'éprouvait plus le dur besoin  de demeurer.
    Ou c'est le vent fripon qui l'a effeuillée et dépouillée
    Et,bergère au grand coeur, elle a tout donné à celui qui l'a ravie...

    Et je pense à  cette chanson de Francis Lemarque, il parle de roses
    Mais pivoines et roses sont cousines , je crois

    "Moi, j'aime donner à mes roses

    tous les prénoms de mes amis.

    Mon jardin secret, c'est ainsi

    qu'il en restera quelque chose...

    Mes amis sont comme des anges
    Mes amis sont fidèles
    Mesz amis jamais ne changent
    Mes amis sont immortels
    Absents ou pas, rien n'y change
    Mes amis sont immortels

    et il termine ainsi

    ...Rien ne peut abîmer ces roses
    de mes amis en bouquets"


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  •                                                            
    J'ai lu, ces jours-ci,un article qui m'a beaucoup touchée....C'était dans la revue "Télérama"...

    Marcel Conche est un philosophe et il a 86 ans..Il y a six mois il a quitté son village de Treffort dans l'Ain où sa femme est enterrée depuis dix ans pour aller vivre à Aleria en Corse...
    Et pourquoi ce déplacement ? parce qu'il avait besoin de se rapprocher des grecs et ,à travers eux, de retrouver le sens du sacré...Et pour lui, le sacré a pris les traits d'une jeune femme active, contemplative et lumineuse qui s'appelle Emilie ....

    Elle a d'abord suivi des cours de grec à l'Université de Corte mais elle a été très déçue jusqu'à ce qu'elle découvre la traduction et les commentaires d''Héraclite par Marcel Conche. Elle comprend alors que seul cet homme pourra la faire entrer dans la pensée des Grecs....et elle lui demande de venir lui apprendre cette langue

    Marcel Conche met sept ans à se décider à répondre à l'invitation de Emilie
    "J'ai senti que sur ce chemin de la vraie vie, elle avait beaucoup d'avance sur moi"  dit-il en parlant d'elle.

    "Comme les grecs, elle ressent le divin dans les éléments,  la lumière,les plantes  et les animaux"
    "Lorsque Emilie soigne ses oliviers, elle a l'impression d'accomplir un service divin"

    "Dieu n'est pas un problème philosophique puisque son existence ou sa non existence ne changent rien au fait que nous savons bien comment vivre, c'est à dire selon l'amour"

    Et moi, même si je ne suis pas attirée par les grecs, je sens qu'il faut que j'essaie de lire les écrits de cet homme là, en particulier son journal..en espérant que ses propos me seront accessibles


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  •  


    "Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un,
    Une pensée emplit le tumulte suprême,
    Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le verbe.
    Tout comme toi, gémit ou chante comme moi;
    Tout parle ? Ecoute bien. C'est que vents, ondes, flammes,
    Arbres, rochers, tout vit . tout est plein d'âmes."
                                                     Victor Hugo


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  • "Tu rencontres quelqu'un,
    l'Autre
    Une rencontre avec l'autre.
    Tu es poli, lui aussi
    Vous vous entamez l'un et l'autre.

    Après son départ,
    tu te retrouves un peu amoché.
    Et que fais -tu ?

    Tu répares les dégats pour redevenir
    comme tu étais avant ?
    Ou tu continues comme ça ?
    Amoché mais plus léger ?"

                          Wetering (Un éclair d'éternité )

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  • "Entrer enfin
     s'enfoncer
    dans le verbe
    Se perdre
    dans la chair
    des mots
    toute en femme et toute en lumière

    Faire
    laisser se faire
    les gouffres, les ponts
    les passages
    l'abîme
    De jour
    tu écris le poème
    qui écrit
    en toi
    la nuit."

    Henri Bauchau


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