• "Profanes" de Jeanne Benameur

      J'ai lu ce livre l'an dernier

    Hier je lis cette citation que je notais sur mon blog et  ces deux extraits de presse  de François Busnel et Xavier Houssin.

    Et ce qu'ils disent de ce livre correspond tellement bien au souvenir que j'en garde que j'ai envie de partager leurs réflexions avec vous. C'est bien écrit, c'est juste et ce qui m'émerveille, c'est cette capacité à montrer la lumière qui se cache même dans les situations douloureuses. Ce livre est tonique bien qu'il nous parle de la fin d'une vie.

    revue de presse : François Busnel - L'Express, février 2013

    Par quelle grâce cette romancière parvient-elle à transformer les sujets les plus douloureux en odes à la vie ? Jeanne Benameur est l'auteur de deux merveilleux romans, Les Demeurées et Les Insurrections singulières. Et voici que Profanes, son nouveau livre, se hisse à ce niveau de perfection du langage, de justesse de ton...
    Sur un sujet sombre, Jeanne Benameur réussit l'exploit de nous offrir un livre lumineux. La foi, le doute, les ombres, mais aussi la joie, l'amour, l'instant : tout cela s'entrechoque et cogne. Une question traverse tout ce livre : comment enterre-t-on les souvenirs ? Y a-t-il un charnier où on peut les abandonner une bonne fois ? "La mémoire est une hyène, elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher", répond Jeanne Benameur.

    La revue de presse : Xavier Houssin - Le Monde du 17 janvier 2013

    A 90 ans, Octave Lassalle n'a pas envie de s'assoupir dans le grand âge. Il pourrait pourtant laisser les jours fermer leur parenthèse. Il aurait tant de raisons de se sentir fatigué. L'âge, bien sûr, et ses essoufflements. Les articulations douloureuses, le coeur qui bat trop vite. Et ce métier de chirurgien qu'il a tenu jusqu'au bout, poussé au sacerdoce. Des vies, sauver des vies. Mais il n'a rien pu faire pour celle de sa fille, Claire, morte il y a longtemps dans un accident. Rien pu faire, non plus, pour retenir Anna, sa femme, qui s'est enfuie, après, en le détestant. Combien lui reste-t-il à vivre ? Aucune certitude. " Je m'embarque, dit-il, pour la partie de ma vie la plus précieuse, celle où chaque instant compte, vraiment. "...
    Toute l'oeuvre de Jeanne Benameur procède de cette forme neuve de rédemption. De ses poèmes à son théâtre, à ses livres pour la jeunesse, elle distille un doute ardent. Profanes en est, sans doute, la plus vive expression.


  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Mai 2015 à 14:58
    Je ne saurais que te dire... je ne l'ai pas encore lu.

    J'ignore pourquoi je diffère encore cette lecture.
    Passe une douce journée.
    2
    Lundi 25 Mai 2015 à 15:39

    j'ai lu aussi Profanes que j'avais beaucoup aimé - aussi les insurrections singulières.

    Merci de me rappeler ce livre

     

    bises 

    3
    Lundi 25 Mai 2015 à 17:18
    LADY MARIANNE

    je ne connais pas du tout-
    je devrais me remettre à lire----
    merci pour ces bonnes notes-
    big bisous !

    4
    Lundi 25 Mai 2015 à 19:24
    cathycat33

    Un beau livre certainement mais il y a un moment pour chaque livre et je ne crois pas que je serais prête à le lire ces temps-ci. Pourtant la rédemption est tellement apaisante... Merci pour ce partage. Bisous

    5
    Mardi 26 Mai 2015 à 08:38

    "La mémoire est une hyène, elle fouille, trouve toujours un lambeau à arracher" cette phrase est infiniment vraie, on passe son temps à ressasser en permanence nos vieilles blessures et quand on croit qu'elles sont refermées, il y a toujours quelque chose qui vient les faire ressurgir

    6
    Mardi 26 Mai 2015 à 09:10

    Ne parles-tu pas de "Profane"?... Alors que tu titres Laver les ombres.

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    7
    Mardi 26 Mai 2015 à 09:38

    Oui, la fin de vie... on ne sait pas toujours quand elle arrive... cela vaut peut-être mieux ?

    8
    nicole 86
    Mardi 26 Mai 2015 à 10:44

    j'avais viscéralement haï Les Demeurées, je m'étais dit que jamais je ne lirai un autre livre de cette auteure. Mais le sujet de Profanes me touche au plus près et au moins par trois coïncidences, alors je vais attendre qu'il soit disponible à la médiathèque pour l'emprunter.

    9
    lenez o vent
    Mardi 26 Mai 2015 à 11:11

    doit-on attendre la fin de vie pour se dire cette phrase :

    " je m'embarque pour la partie de ma vie la plus précieuse ,

    où chaque instant compte vraiment "

    vivre au mieux chaque moment

    bises Gazou

    10
    Jeudi 28 Mai 2015 à 09:49

    Deux très belles critiques. Deux livres intéressants. Comment enterre-t-on ses souvenirs? Cela m'interpelle. Doit-on les enterrer? Ils sont une partie de nous. Suis curieuse de savoir. 

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