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Par gazou . le 11 Septembre 2013 à 13:49
Chaque fois que je la voyais , je ressentais un sentiment de malaise.
Elle arbhorrait des tenues extravagantes, de larges chapeaux...
elle semblait ne savoir qu'inventer pour se faire remarquer...
et cela me déplaisait... et je peinais à l'écouter.
Et voici que je la rencontre à nouveau :
elle n'a pas de chapeau, elle a une robe discrète bien que très élégante
et chacune de ses paroles semble venir du plus profond d'elle-même...
Enfin, me dis-je, elle a posé son masque,
enfin elle accepte de se montrer avec ses failles, ses blessures,
elle ne craint pas de laisser transparaître l'émotion qui est la sienne quand elle parle
et même si sa conversation n'est pas brillante, un peu hâchée même, j'ai plaisir à l'écouter...
Et je me réjouis de constater qu'elle a pu ainsi évoluer.
Nous aussi, nous pouvons en faire autant....
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Par gazou . le 7 Septembre 2013 à 11:00
Elle ne parle pas pour ne rien dire.
Quand elle parle, elle se concentre.
Quand elle parle, elle part à la recherche d'une vérité
qui se volatilise, qui fuit sans cesse et s'apparente parfois à l'illusion
mais désespérément elle continue à parler, elle continue à écrire,
elle continue à chercher, à traquer cette vérité qui toujours s'échappe...
Mais un jour les mots livreront leur secret, laisseront échapper ce qu'elle cherche...
Quand les autres parlent, elle se concentre.
Ses traits se durcissent tant elle est concentrée...
On dirait qu'elle a du mépris pour les autres, me dit B. qui la regarde à côté de moi.
Je suis tout étonnée par cette réflexion.
Si son visage se raidit, ce n'est pas par mépris,
c'est au contraire parce qu'elle voudrait tant être les autres,
elle voudrait tant comprendre leur petit univers à chacun
et elle sent qu'elle y parvient mal tant elle est différente,
Malgré tous ses efforts elle peine à entrer dans leur monde intérieur et elle en souffre.
Elle se sent si seule.
Comment pourrait-elle mépriser les autres elle qui se dévalorise sans cesse?
Et quand son interlocuteur lui demande pourquoi, elle dit que c'est par besoin de lucidité...
oui, uniquement parce qu'il lui importe d'être lucide.
Mais à trop se dévaloriser elle-même,à son contact, les autres peut-être se sentent-ils mal à l'aise,
peut-être se sentent-ils dévalorisés eux aussi, méprisés alors qu'elle n'y songe guère,
alors que c'est sur elle seule qu'elle porte ce regard blessant parce que blessé?
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Par gazou . le 6 Septembre 2013 à 16:40
C'était le jour de la rentrée.
A onze heures et demie, je devais aller chercher mon petit-fils ainsi que sa copine qui est dans la même classe et lgrand frère de celle-ci qui lui se trouve en CE2.
Les deux petits arrivent d'abord et nous attendons le grand qui arrive un peu après, les petits sortant généralement d'abord...
Il arrive vers nous, il me dit bonjour avec un grand sourire et me demande s'il ne nous a pas fait trop attendre...
Je suis étonnée de tant de prévenance chez un enfant si jeune. Je le rassure...
Lorsque nous arrivons au bas de l'immeuble, il me tient la porte, je le remercie, il me répond : de rien
Et tout cela avec un naturel et une spontanéité qui m'enchantent...Nulle raideur, rien de guindé dans son attitude, s'il est attentif aux autres, c'est parce qu'il y trouve de la joie...C'est aussi simple que cela ...Et si l'on plonge son regard dans ses yeux d'eau de source, c'est un instant de bonheur.
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Par gazou . le 29 Août 2013 à 18:38
Jusqu'à quarante ans
il s'était voulu
comme les autres
tout pareil à eux
et parfois il y avait cru.
Mais puisque vains avaient été ses efforts
Désormais il renonçait à ce sort.
Il n'était pas comme tous les autres.
Il n'était pas satisfait
ni de son travail
ni de sa famille
ni de son milieu.
Pas heureux de se mettre des oeillères,
pas capable de se mettre des oeillères,
pas capable d'être solidaire,
de croire que les siens avaient raison
contre tous ceux qui n'avançaient pas à leur façon.
Il était différent
Il l'acceptait,
C'était ainsi.
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Par gazou . le 18 Août 2013 à 12:33Il vivait avec sa mère Il allait au lycée de la ville voisine Il semblait toujours accablé par une tristesse infinie. Les yeux baissés, il ne regardait personne en face et semblait se confondre avec les ombres tant son désir de passer inaperçu semblait violent. Un jour, je le vis circuler dans le village avec un copain et je l'entendis rire. Je ressentis son rire comme une grande joie. Ah donc, il savait rire, tout n'était pas perdu... de beaux jours s'annonçaient peut-être.
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