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Par gazou . le 31 Juillet 2012 à 09:43
"Avec ce coeur de soufre et cette chair d'étoupe,
avec ces os qui sont pareils à du bois sec,
avec une âme qui dédaigne freins et rênes,
avec un désir prompt à trop d'ardeur, avec
une raison aveugle, débile et boîteuse
et les gluaux, les pièges dont le monde est plein,
ce n'est pas grand merveille si, en un éclair,
je flambe au premier feu qu'on rencontre en chemin."
MICHEL-ANGE
En est-il qui se reconnaissent dans le portrait que ce grand artiste fait de lui?
Décidément, il s'exprime avec les mots tout aussi bien qu'avec les couleurs et le marbre
8 commentaires -
Par gazou . le 25 Juillet 2012 à 00:00
Etrangère elle est née
Etrangère elle mourra
Elle ne peut être que l'étrangère
celle qui n'est pas d'ici
celle qui vient de nulle part
celle qu'on ne voit plus
celle qu'on n'entend pas
celle qui ne peut pas être
celle qui ne peut pas respirer.
Celle qui serait morte
si ses enfants ne l'avaient réchauffée
s'ils ne l'avaient recréée,révèlée
et finalement réconciliée.
Elle est l'errante clouée
clou rouillé
la solitaire
la maudite
la partagée
la mendiante d'amour.
Etrangère parmi les siens
étrangère parmi les autres
elle voudrait être comme les autres
mais elle ne peut que simuler
une feinte ressemblance
Les autres détournent la tête
Sa différence les agresse
Les siens l'appellent en leur sein
mais elle sait qu'elle doit fuir
vers un ailleurs inaccessible
vers le pays de nulle part.
Elle,l'étrangère
elle doit habiter son désert
et profondément le creuser;
En ce lieu ouvert
où questions et réponses ne sont plus posées
retrouver les fils qui la relient à l'univers
et à tous ses frères humains.
25 commentaires -
Par gazou . le 15 Juillet 2012 à 14:06
Merci à Lily de nous donner cette autre citation de Charles Juliet qui nous donne un autre éclairage sur notre présence en ce monde...Je vous la redonne ici pour ceux qui n''auraient pas lu les commentaires de l'article précédent
:"Alors que tant de choses chaque jour - en nous ou hors de nous - nous incitent à baisser les bras, nous détourner, choisir le retrait. Ne pas perdre de vue que je ne suis, que tu n'es que rarement à la hauteur de ce que nous désirerions être. Faire preuve de patience et de compréhension. Envers soi comme envers autrui. Et ne pas de laisser décourager par les échecs et les déconvenues. Ni par tout ce qui assombrit l'horizon. Pour ce faire, s'employer à se donner des fondations et à se construire. En vue d'être clair, robuste, résolu. Ainsi une tâche qui ne peut avoir de fin. Qui implique en outre lucidité et courage. Soit le refus de toute illusion. De sorte que rien jamais ne puisse déraciner notre foi en l'homme. En l'humanité."
Charles Juliet- Journal IV 82-88
Personnellement,si je devais classer les hommes en deux catégories, en ce moment , je dirais plutôt :
Il y a ceux qui veulent être lucides, qui veulent regarder la réalité en face, quoi qu'il en coûte
et accueillir cette réalité telle qu'elle est, bonne ou mauvaise, et faire son miel avec elle.
Et il y a ceux qui préfèrent fermer les yeux quand la réalité n'est pas à leur convenance , se bercer d'illusions, se raconter des histoires et s'étonner ensuite que tel malheur leur soit tombé dessus ...Ils préfèrent rêver sans chercher à transformer leur rêve en réalité et ils passent à côté de leur vie, me semble-t-il
Je dis qu'ils préfèrent... peut-être ne peuvent-ils faire autrement?
Il faut du courage, il faut une force intérieure pour être lucides...Il faut croire en sa force
Et souvent on s'affaiblit beaucoup en se croyant faibles et en se posant en victimes.
Bien sûr, là aussi, les catégories ne sont pas étanches, on peut passer de l'une à l'autre, selon les moments.
Qui peut se vanter de n'avoir jamais vécu d'illusions ? Personne, je pense.
Mais disons que, chez certains,les illusions sont entretenues comme les plus belles fleurs de leur jardin et, chez d'autres, elles sont arrachées comme des mauvaises herbes...
15 commentaires -
Par gazou . le 14 Juillet 2012 à 08:59
"Deux grandes catégories dans l'humanité:
ceux qui sont incapables de sortir d'eux-mêmes, n'agissent qu'en fonction de ce qu'ils sont et de ce qui les meut.
Et ceux qui spontanément savent se quitter et s'identifier à autrui, l'éprouvent comme un autre soi-même,
vivent de ce qu'il ressent, désire, redoute...
doivent compter avec lui dans tout ce qu'ils font, ont le constant souci de ne jamais l'écarter, le blesser, le léser, le dominer."
Charles Juliet
Qu'en pensez-vous?
Je ne suis pas sûre d'être tout à fait d'accord avec ce que nous dit Charles Juliet.
Peut-être bien sommes-nous un peu dans ces deux catégories?
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Par gazou . le 3 Juillet 2012 à 15:49
Quand elle aimait quelqu'un
elle le malaxait
elle le modelait pour qu'il soit à sa convenance
Quand elle aimait quelqu'un
elle le torturait
elle ne savait pas qu'on pouvait aimer autrement
Quand elle aimait quelqu'un
elle n'avait de cesse qu'elle ne le rende dépendant.
Il ne fallait pas qu'il lui échappe.
Elle avait trop peur de le perdre.
Elle se demandait bien pourquoi
après s'être approchés d'elle...
tant éprouvaient le besoin de prendre de la distance
ou même de s'enfuir.
Elle se demandait bien pourquoi
elle ne trouvait pas son amoureux;
Les hommes étaient bien inconstants , se disait-elle
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