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poésie du mardi
" Un homme parfois
T'es-tu jamais renseigné sur moi, étranger,
toi qui me vois toujours plongé dans le cafard,
sais-tu ce que je suis, ce que je voudrais être?
Un homme quelquefois, avec ses six enfants,
reçoit en tout quatorze dollars par semaine.
Quand ses enfants, après l'école, seront grands
ils connaîtront le même sort, ils souffriront
en silence, à moins qu'un beau jour ils se révoltent.
C'est pourquoi tu me vois plongé dans le cafard.
Mon coeur aspire à tout ce que l'homme est capable
de posséder de beau sur cette vaste terre.
Chaque fois que je vois mon peuple travailler
dans les champs, les bureaux, les usines, partout,
chaque fois que je vois une prostituée
désespérée marchander son corps pour survivre,
il me prend l'envie de devenir un corbeau
pour voler aussi haut que lui
et pour purifier mon pays. "
Milton William
Il est le poète le plus représentatif de la communauté de Trinidad et Tobago, îles des petites Antilles
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Commentaires
Merci pour cette découverte, Gazou.
Tant de choses à changer dans ce monde !
Passe une douce journée.
Comme c'est simplement exprimé, mais si profondément qu'on doit secouer ce cafard de nos épaules ensuite. Quelle longue chaine de vies de peine!
Bonjour,
Un très beau poème qui dit toute la difficulté du monde, sa misère, sa tristesse et ses espoirs aussi.
Merci pour cette découverte.
Bonne journée
Bises
surtout dans ces pays--- chômage- soins--- alimentation-
c'est triste comme poème mais c'était le thème !
merci-
bisous-
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il y a ceux qui fuient la misère et puis tous ceux qui la subissent car ils savent qu'ailleurs ce sera pire encore ... pour y échapper faudrait-il être"bien né" !
magnifique poème
amitié .