• "Et pourtant, à tout moment, nous pouvons prendre un nouveau départ.

    Tout début a la pureté de l'innocence.

    Plus difficile est le développement, car les parasites, les confusions et les complications et tous les excès du monde font irruption, quand l'innocence cède la place à l'expérience.

    Le plus dur, c'est la fin.

    Mais lâcher-prise nous donne le seul goût de vraie liberté : la fin devient un commencement,

    une fois de plus, et la vie a le dernier mot.

    Quand, dans un village africain,le conteur parvient au terme de son histoire, il appuie la paume de sa main sur la terre et il dit; "Je dépose mon histoire ici".

    Puis, après un court silence, il ajoute :

    "Afin que quelqu'un d'autre puisse la reprendre un jour."

                               Peter Brook (Oublier le silence)

     

     

     Petite pause : Je reviens la semaine prochaine

     

     

     

     

     

     

    T


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  • J'apprécie beaucoup vos commentaires même si j'y réponds assez rarement directement.

    L'autre jour, à l'article "Le temps d'une vie", l'un d'eux m' a particulièrement questionné , le voici:

     

    "Quelles belles et intéressantes interrogations ! Qu'ai je fait de ma vie ? Tout le monde devrait s'interroger sur son passé, son vécu pour voir devant lui afin de mieux goûter la beauté de la vie qu'elles que soient nos peines.

    S'interroger sur soi permet d'apprécier notre responsabilité personnelle dans nos relations avec le monde.

     

    Les guerres entre les hommes continuent avec une barbarie qui ne baisse jamais la garde. Elles continuent parce qu'il manque un savoir raisonné, une interrogation de chacun sur ses propres pensées. Nous sommes pratiquement tous des criminels. Combien d'entre nous appelons à la paix ?"

     

    C'est vrai, je suis d'accord, nous sommes responsables

    et le monde, tel qu'il est, c'est nous qui l'avons construit..en partie

    et avant de vouloir changer le monde, changeons nous nous-même...

    Et quelqu'un a dit, je ne sais plus qui :"celui qui ne sait pas est un ignorant mais celui qui sait et qui ne fait rien est un criminel"

    Hors, de nos jours, si nous voulons savoir ce qui se passe dans le monde, nous sommes informés

    Et que faisons-nous pour que la paix vienne? Rien ou peu de chose

    Nous sommes donc tous des criminels...

    Mais quand nous avons dit cela, sommes-nous plus avancés?

     

    Certes, une prise de conscience est nécessaire, c'est le début de toute action...

    Mais se reconnaître comme un criminel, va-t-il nous aider à agir?

    Il me semble que cela va plutôt nous désespérer et nous rendre apathiques...

    Si nous sommes si mauvais, à quoi bon vivre?

    Ou, si nous sommes si mauvais,, ne nous préoccupons plus des autres, vivons selon notre bon plaisir et essayons d'oublier tout ce qui nous encombre

    Car si nous avons une si mauvaise opinion de nous-mêmes, si nous nous aimons si peu, comment pourrions-nous aimer les autres et songer à leur bien-être?

    Alors, au lieu de nous culpabiliser à outrance, peut-être vaut-il mieux faire le pari de la bienveillance

    envers soi-même et envers les autres, croire que les hommes peuvent être bons et fraternels

    et tenter de l'être le plus possible là où nous vivons.

     

     

     


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  • Cette berceuse de Marie Noël m'accompagne  depuis longtemps,

    je l'avais un peu oubliée

    et voilà qu'aujourd'hui, elle me revient en mémoire

    et je la trouve toujours aussi belle, aussi juste

     

    Dors, maintenant, dors...Détâche de ton âme,

    Les pensers volants, le bruit du jour, la flamme.

    Laisse le temps s'en retirer tout bas.

    Hier n'est plus, ce soir n'est rien, demain n'est pas.

     

    Dors, maintenant, dors...ce n'est rien que la vie.

    Rien...cette minute expirante déjà suivie

    D'une autre....Enfant, quels vains effrois

    On n'endure jamais qu'un moment  à la fois.

     

    Dors, ne tourne pas ton coeur pâle en arrière.

    Dors, ne penche pas en avant ta lumière

    Fol est qui souffre au-devant de l'instant

    Le malheur d'aujourd'hui n'en demande pas tant.

     

    Dors, n'attends rien, dors...Prends ce que Dieu te donne.

    dors, laisse s'en aller l'amour qui t'abandonne.

    Aime toujours. Va, pauvre enfant peureux

    On n'a pas besoin du bonheur pour être heureux.

     

    Va, tout ira bien , dormons...après qu'importe

    Je vois du soleil sur le seuil de la porte

    Juste de quoi poser le pied pour un seul pas

    Pour le second, il est trop tôt, ne cherche pas.

     

    Dors, la paix sur nous sera bientôt levée

    Dors, la Mort sera tout à l'heure arrivée

    laisse-toi porter par le temps quui court

    Il sait la route, dors...Vivre et mourir est court."      MARIE  NOEL

     

    Elle avait découvert elle aussi la nécessité de vivre dans le moment présent, de pratiquer le lâcher-prise, l'abandon confiant . J'aime particulièrement la quatrième et la cinquième strophe.

     

     


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  •  

    " Après vingt-huit d'emprisonnement injuste, persuadé qu'en voyant le bien chez les autres on leur permet de

    s'améliorer, Nelson Mandela écrivait : "La bonté de l'homme est une flamme qu'on peut cacher mais qu'on ne peut jamais

    éteindre."

    Et il déclarait à l'occasion du dixième anniversaire de la démocratie dans son pays :

    " Je souhaite que les Sud-Africains n'abandonnent jamais leur croyance en la bonté,

    qu'ils chérissent cette foi dans les êtres humains comme étant le fondement de notre démocratie."....

    J'entrevois là une vérité existentielle : selon la dose de malheurs, de violence éducative et de traumatismes qu'on a eus,

    on ne peut tout simplement pas entendre qu'on est béni : il faut qu'un jour ou l'autre cela passe par la bienveillance d'un être

    humain. Sinon, à qui répondre? Comment se sentir mobilisé dans son être si personne ne se réjouit qu'on soit venu au

    monde? On s'enlise dans le chaos, l'errance, l'enfermement..et l'incapacité à répondre entraîne vers la non-responsabilité:

    du coup, on demeure aveugle au mal qu'on fait aux autres... "    

                             Lytta Basset (Oser la bienveillance)


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  • " Le véritable amour, je le devine, ne réclame rien.

    Il savoure la joie dans l'acte même de donner.

    si je désire offrir mon soutien aux personnes qui souffrent, ce n'est certes pas

    pour renvoyer l'ascenseur mais parce que je m'accomplis dans ce geste;

    Souvent, rendre service, c'est posséder, exercer un pouvoir,obtenir une créance du style:

    " Après tout ce que j'ai fait pour toi !"

    Aimer librement, c'est se réjouir"

    C'est un extrait du livre de Alexandre Jollien :"La construction de soi" pages 153et154

    et l'auteur continue en faisant la différence entre la pitié  et la compassion...

    L'une humilie et l'autre est placée sous le signe de l'estime que l'on porte à l'autre

     

     

     

    Pitié ou compassion

     

     

     

     


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