• Philippe Jaccottet



    Pour la deuxième fois, sans que je le cherche, Philippe Jaccottet arrive à moi..Hier, c'était dans le blog de Colette..Et ce matin, c'est en feuilletant mon carnet...Je retrouve ce poème que j'avais appris par coeur il y a une quinzaine d'années ou plus...J'avais eu l'impression qu'il avait été écrit exprès pour moi....

    "Jai longtemps désiré l'aurore
    mais je ne soutiens pas la vue des plaies

    quand grandirai-je enfin?

    J'ai vu la chose nacrée
    fallait-il fermer les yeux?

    Si je me suis égaré
    conduisez-moi maintenant
    heures pleines de poussière

    Peut-être en mêlant peu à peu
    la peine avec la lumière
    avancerai-je d'un pas?

    A l'école ignorée
    apprendre le chemin qui passe
    par le plus long et le pire."

    Philippe Jaccottet (Airs)

  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Mars 2009 à 09:34
    je ne connais pas du tout cet auteur mais à moi aussi il me parle, tant de choses à découvrir en core et le chemin qui passe paraît si court!
    bises
    2
    ABC
    Lundi 30 Mars 2009 à 09:58
    Le chemin est court et long, il reste tant de choses à comprendre à découvrir et à partager !
    3
    Lundi 30 Mars 2009 à 10:22
    "Peut-être en mêlant peu à peu
    la peine avec la lumière
    avancerai-je d'un pas?"


    J'aime beaucoup.
    4
    Lundi 30 Mars 2009 à 10:22
    "Peut-être en mêlant peu à peu
    la peine avec la lumière
    avancerai-je d'un pas?"


    J'aime beaucoup.
    5
    Lundi 30 Mars 2009 à 10:54
    un clin d'oeil de l'univers peut-être m'dame? chris
    6
    Lundi 30 Mars 2009 à 12:33
    je vais aussi l'apprendre par Coeur pour me tenir au coeur et au ventre
    7
    Lundi 30 Mars 2009 à 12:33
    je vais aussi l'apprendre par Coeur pour me tenir au coeur et au ventre
    8
    Lundi 30 Mars 2009 à 15:43
    Quand grandirais-je enfin? Peut-être en suivant le chemin.
    9
    Lundi 30 Mars 2009 à 16:03
    Je viens de visualiser la peine avec et sans lumière. Belle différence en effet. Mais commencer par une peine dans l'ombre pour mieux apprécier.
    Merci.
    10
    Lundi 30 Mars 2009 à 16:03
    Je viens de visualiser la peine avec et sans lumière. Belle différence en effet. Mais commencer par une peine dans l'ombre pour mieux apprécier.
    Merci.
    11
    Lundi 30 Mars 2009 à 17:02
    Je ne connais pas cet auteur, mais ce qu'il dit me touche. Quand grandirai-je enfin ? peut-être en mêlant peu à peu la peine avec la lumière ? Apprendre le chemin qui passe par le plus long et le pire... J'ose faire un rajout.. et Vivre enfin de plein désir et plaisir, afin que d'aboutir dans une plénitude sans fin (ou sans faim) ! Bonne soirée
    12
    Lundi 30 Mars 2009 à 19:49
    Je ne connais pas cet auteur et je découvre donc ce texte.Faut-il associer la peine à la lumière pour avancer d'un pas?
    Il est très beau ce texte et la photo l'illustre à merveille.
    Bonne soirée
    13
    Lundi 30 Mars 2009 à 21:49
    Très beau en effet et la photo qui l'accompagne est sublime :-)
    14
    Lundi 30 Mars 2009 à 22:17
    je n'ai pas lu jacottet
    donc je découvre ici ou là
    aujourd'hui c'est ici et
    aussi sur poezibao
    15
    Lundi 30 Mars 2009 à 22:34
    Bisous Gazou et bonne soirée.
    16
    Lundi 30 Mars 2009 à 23:31
    Il est des silences parfois très éloquents quand on vit côte à côte depuis des années ; souvent sourire ( ou grimace)suffit.... Ton plaidoyer et le tableau l'expriment fort bien
    17
    Mardi 31 Mars 2009 à 02:32
    magnifique ce poème
    besos
    tilk
    18
    Mardi 31 Mars 2009 à 07:10
    Apprentissage de la vie ! Hésitation devant l'inconnu... La vie suit son petit bonhomme de chemin !
    Bises Gazou
    Nettoue
    19
    Mardi 31 Mars 2009 à 07:14
    Chacun les dit ces mots...
    20
    Maryse
    Mardi 2 Juillet 2013 à 17:00
    Tout d'abord Gazou où trouves-tu un ciel aussi beau?

    Ca tu vas me le dire!!!

    C'est vrai que si on mêle un peu de peine avec de la lumière, on avancera... Un peu...beaucoup!
    Peut-être même passionnement. Maryse
    21
    Maria-D
    Mardi 2 Juillet 2013 à 17:00
    J'aime Jaccottet... j'aime Jaccottet à me damner... ce prince des arbres et des vergers,,, de la lumière et des saisons... souvent je le mets en marge de mes pages... et je vous remercie Gazou de lui rendre hommage...
    en partage un extrait de ce que je lis en ce moment :

    La beauté est aussi incompréhensible que la douleur
    "J’ai cru, j’ai voulu croire, un temps parce que j’étais alors jeune, insouciant, et que je ne savais pas du tout ce qu’est la mort (dont pourtant je ne cessais impudemment, sottement de parler), qu’en s’efforçant de garder les yeux tournés vers ces éclaircies qui semblent d’abord désigner un autre monde, on devait réussir à aborder sans douleur, sans rupture, à ce monde ; depuis que j’ai vu la mort d’un peu plus près, j’ai cessé de le croire. Mais faut-il que l’horreur de la mort contamine toute l’étendue de la vie, triomphe en ne laissant rien debout autour d’elle ? Je me dis parfois : la beauté est aussi incompréhensible que la douleur, donc aussi réelle, donc également forte et nécessaire. Le corps serait comme quelqu’un qui tient une lampe. Il ne faut pas que la lampe refuse de brûler parce que son porteur se fatigue, s’amenuise, s’effondre ?"

    Ph Jaccottet /A travers un verger/ Fata Morgana, page 38.
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