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Petite chanson de Marie Noël
"Mon bien-aimé descend la colline fleurie
De blé noir
Très lentement par les champs pâles...C'est le soir.
Voilà mon bien-aimé !... - Suis-je bien aguerrie,
Ma raison? -
Oui, le voilà qui passe auprès de ma maison.
Ne me regarde pas, bien-aimé, je t'en prie,
Si jamais
Ton regard n'était pas assez doux, j'en mourrais !
Ne me dis rien, tais-toi, bien-aimé, je t'en prie,
Si jamais
ton accent n'était pas assez doux, j'en mourrais !
Mon bien-aimé passa voilé de rêverie,
L'âme ailleurs,
Sans me rien dire hélas ! sans me voir et j'en meurs."
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Commentaires
noel arrive ...., il est vrai que beaucoup de monde et notamment des enfants auront seulement pour cadeau un regard d'amour de leurs proches et peut etre un conte ,une histoire à lire qu'ils ecouteront religieusement... mais n'est ce pas eux finalement les bienheureux !! par rapport à la societe deconsommation et le bien paraitre.. bon dimanche
bisousavoir des garanties il paraît que c'est trés féminin...
la peur de souffrir et l'anticipation de la désillusion possible...
et finalement des rencontres espérées et qui n'ont pas lieu...
le poème initial un peu comme le noeud à dénouer...
c'est beau ce chant d'amour sans écho mais si musicalNe me regarde pas, ne me dis rien. Et puis voici que cela se produit, et nous sommes tout retournés et déçus. Ce sont nos contradictions.
néanmoins, quelle belle manière de dire l'attente fébrile d'un regard ou d'un mot qui signifierait vraiment : je t'aime.Et bien que voilà une chanson triste mais une chanson, c'set bien vrai. Le style est tout en note. Merci à l'auteur. Bon dimanche àToi Gazou.C'est très beau. Mais peut-être pensait-il à elle?C'est bien triste. Un amour sans retour.L'un passe, l'âme ailleurs et l'autre se meurt...Quel chant magnifique au Bien-Aimé, aveugle et sourd...Et quelle sensibilié chez toi...Je repense aux textes qui précèdent et qui annonçaient ce moment de grâce, tel que tu l'as vécu...Je suis très touchée.
Une très bonne fin de soirée, Gazou.
Un poème de Marie-Noël ! il me ramène à mes 17 ans lorsque j'ai appris "Connais-moi" cet autre poème du même auteur - "Connais-moi , si tu peux, ô passant connais-moi, je suis ce que tu crois et suis tout le contraire....La poussière sans nom que ton pied foule à terre, et l'étoile sans nom qui peut guider ta foi". et grâce à internet j'ai pu retrouver toutes ces strophes si attachantes - merci pour ce rappel et BONNE JOURNEETrès beau... merci pour cet instant de grâce : nous partager ces mots et tes belles émotions. Bisou Gazou, bonne journée.21catherine2Mardi 2 Juillet 2013 à 16:52le bien aimé cet être mystérieux, miroir de notre âme, voilà qui me ramène à cette longue tranche de ma vie 16-25 ans22MaryseMardi 2 Juillet 2013 à 16:52Voilà toute l'ambiguïté de la femme. Ca balance, ça chante et c'est beau Maryse
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L'indifférence de l'Aimé, c'est si dur pour celle qui aime...
Pourtant, il rêvait peut-être à elle.
Passe une belle journée, Gazou. Merci pour ce poème.