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    Ah, ceux qui ne croient pas au soleil d’ici sont bien impies » écrivait Vincent Van Gogh à son frère Théo en 1888, évoquant la lumière dorée de la Provence.

     Le Semeur au soleil couchant Le Semeur au soleil couchant Crédits : Van Gogh, Arles, 1888, huile sur toile, 64 × 80,5 cm. Otterlo, Kröller-Müller Mu - Getty

     

    En février 1888, Vincent Van Gogh quitte Paris pour s’installer à Arles, attiré par la chaleur et la lumière provençales. Ce départ est un moment crucial dans la vie et le travail du maître néerlandais. Loin des teintes grises et bleutées des paysages du nord, la peinture de Van Gogh s'emplit de lumières dorées et soufrées, de couleurs franches révélées par ce grand soleil jaune. Jan Blanc, professeur d’histoire de l’art spécialiste de la période moderne à l’Université de Genève, revient sur l'importance de ces éléments dans la peinture de Vincent Van Gogh. 

    "Le soleil c'est une condition de possibilité d'une réforme de l'art par Van Gogh, la capacité à pouvoir voir et dessiner et peindre différemment ; sous un angle différent sous une lumière différente, et c'est en même temps une résistance qu'il cherche. Il insiste beaucoup sur l'idée selon laquelle le soleil va fatiguer son corps, va fatiguer son esprit. Cette fatigue est une façon pour lui de se sentir vivant et de pouvoir lutter avec les éléments.      

    Le jaune n'est pas simplement une couleur mais une matière. Van Gogh travaille avec des effets d’empâtement pour donner le sentiment d'une sorte d'irradiation, il veut rendre compte des radiations du soleil, ce n'est pas simplement une lumière : c'est une énergie, une force.      

    Van Gogh s'identifie au soleil. L'adoration est une façon pour lui de s'incarner dans ce soleil (...) Il veut devenir un soleil parce qu'il veut pouvoir ensuite irradier lui-même cette lumière, une nouvelle lumière sur la nature, sur l'art, sur la représentation de ce monde dont il voudrait être en quelque sorte le défenseur. "

     

         Jan Blanc, professeur d’histoire de l’art spécialiste de la période moderne à l’Université de Genève

     

     

     


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    Figure majeure de l'impressionnisme, Berthe Morisot, reste aujourd'hui  moins connue que ses amis Monet, Degas ou Renoir. Elle avait pourtant  été immédiatement reconnue comme l'une des artistes les plus novatrices  du groupe.
    L'exposition retrace le parcours exceptionnel d'une  peintre, qui, à rebours des usages de son temps et de son milieu,  devient une figure essentielle des avant-gardes parisiennes de la fin  des années 1860 jusqu'à sa mort prématurée en 1895.
    Peindre  d'après modèle permet à Berthe Morisot d'explorer plusieurs thématiques  de la vie moderne, telles que l'intimité de la vie bourgeoise, le goût  de la villégiature et des jardins, l'importance de la mode, le travail  domestique féminin, tout en brouillant les frontières entre  intérieur/extérieur, privé/public, fini/non fini. Pour elle, la peinture  doit s'efforcer de "fixer quelque chose de ce qui passe".
    Sujets  modernes et rapidité d'exécution ont donc à voir avec la temporalité de  la représentation, et l'artiste se confronte inlassablement à  l'éphémère et au passage du temps. Ainsi ses dernières oeuvres,  caractérisées par une expressivité et une musicalité nouvelles, invitent  à une médiation souvent mélancolique sur ces relations entre l'art et  la vie.

     

     

     http://www.artliste.com/jardin-bougival-berthe-morisot-101-2123-iphone.jpg

    Le jardin à Bougival (1884)

     

    Tout cet été, une  exposition de ses oeuvres est installée au musée d'Orsay.

    J'aime la douceur et l'harmonie de ces couleurs, l'ambiance bienfaisante dans laquelle elle nous plonge


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    http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-villegle/images/xl/V31.jpg

    Jacques Villeglé, Rue René Boulanger - Boulevard Saint-Martin, 1959, affiches lacérées marouflées sur toile, 293 x 430 cm, Collection Mamac, Nice © ADAGP Paris, 2019

     

    Jacques Villeglé, né le 27 mars 1926 à Quimper, est un plasticien et peintre français.

    Il étudie la peinture et le dessin à l'école des beaux-arts de Rennes où il fait la connaissance de Raymond Hains (1945), avec qui il liera une complicité définitive. Il travaille quelque temps chez un architecte, où il se familiarise avec les questions d'urbanisme et d'espace public, avant d'étudier l'architecture aux beaux-arts de Nantes (janvier 1947-décembre 1949). Dès 1947, il se met à récolter à Saint-Malo des débris du Mur de l'Atlantique, qu'il regarde comme des sculptures

     

    En 1960, Jacques Villeglé participe à la signature du manifeste du Nouveau Réalisme, créé par le critique d'art Pierre Restany. Jacques Villeglé est de ceux pour qui le monde de la rue est un tableau permanent, écrit Pierre Restany. Par le jeu des fragments de lettres et le lyrisme des couleurs, les recompositions d'affiches lacérées de Villeglé font preuve d'un sens esthétique singulier.
     

     

    Je suis attirée par la singularité de cet artiste.  Je ne sais pas si j'aime vraiment

     

     
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     "Besoin de fraîcheur, besoin de douceur, besoin d'une idée de bonheur. l'exposition de Mathieu Iquel, au château de Hauterives dans la Drôme, répond à tout celà et bien plus encore"c'est ainsi que le journal "Peuple Libre" annonce cette exposition et j'espère bien pouvoir y aller cet été.

    Ce peintre a son propre atelier à Lyon, 32 rue Auguste Comte, depuis 8 ans

    Grand admirateur des Impressionistes ou d'une peinture plus contemporaine,cest un autodidacte.

    Réaliste et figuratif, il offre un angle original sur le réel, tout en avouantsouhaiter "parler d'autre chose que la réalité"

     

     

     

     

    CézanneCézanne

     

    Figure fond orange une femme sur fond orange

     

     

      parapluies


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  •     C'est"Artips"qui m'a fait connaître cette artiste

        L'article est écrit par Adeline  Pavie

     

    Angleterre, années 1860. La jeune Marie Spartali rencontre un grand succès : tout le monde loue son intelligence, son esprit et surtout... sa beauté.

    De nombreux peintres la supplient de devenir leur modèle. Mais si Marie Spartali accepte de poser pour eux, elle n’a pas l’intention d’en rester là !

    Car la jeune femme veut peindre, elle aussi. Malheureusement, dans sa riche famille, il n’est pas question qu’une dame mette les mains dans la peinture, c’est trop inconvenant.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Dante Gabriel Rossetti, Marie Spartali Stillman, 1869, sanguine sur papier verdâtre, 62 × 47 cm, collection privée
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    Peu importe : en échange de ses séances de pose chez les peintres, Marie Spartali prend des cours d’aquarelle.

    Ses maîtres sont les artistes anglais les plus célèbres de l’époque. Issus du mouvement préraphaélite, ils partagent avec elle une passion pour la littérature médiévale et le style de peinture de cette période.

    Rapidement, Marie Spartali peut exposer ses propres œuvres. Tant pis pour le qu’en-dira-t-on ! Elle parvient même à en faire son métier.

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    Marie Spartali Stillman, L'Enfance de sainte Cécile, 1883, aquarelle et graphite rehaussés de gouache, 101 x 74 cm, collection privée
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    Et ce n’est pas son époux, un journaliste américain mal payé, qui pourrait l’en empêcher : c’est elle qui rapporte le plus d’argent à la maison.

    En effet, ses tableaux plaisent aux collectionneurs. Pour les sujets, elle reprend des thèmes chers aux préraphaélites. Mais l’ancienne muse peut enfin prendre sa revanche !

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    Marie Spartali Stillman, Le Messager de l'amour, 1885, aquarelle, tempera et peinture dorée sur papier marouflé sur bois, 81 × 66 cm, Delaware Art Museum, Wilmington
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    Finies les femmes passives, absentes et aux yeux clos, comme elle l’était elle-même sur les tableaux. Spartali les met en scène en train de lire ou de jouer de la musique, bref : toujours actives.

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    À gauche : Dante Gabriel Rossetti, Beata Beatrix, 1864-1870, huile sur toile, 86 x 66 cm, Tate Britain, Londres
    À droite : Marie Spartali Stillman, Béatrice, 1896, aquarelle et gouache sur papier, 57 × 43 cm, Delaware Art Museum, Wilmington
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    Hélas, malgré sa carrière réussie, à la mort de Spartali en 1927 la presse salue surtout "sa beauté sans défaut".

    Elle laisse pourtant un sacré héritage : plusieurs centaines d’œuvres et... des filles et belles-filles qui, toutes, sont devenues des artistes accomplies !

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Marie Spartali Stillman, Le Jardin enchanté de Messer Ansaldo, 1889, aquarelle et gouache sur papier monté sur panneau de bois, 72 × 102 cm, collection privée
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