En quelques mots
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Patrice Giorda
https://youtu.be/fW3_4Ij924Y
"La part cachée, c’est la part intime de moi qui cherche à se dire au travers de la représentation de l’autre. Portraits et figures ont ainsi depuis 30 années de peinture suivi le déroulement de ma vie. Il est vrai que ces sujets ont fait irruption la plupart du temps dans des moments difficiles, comme s’ils étaient là pour exorciser quelque douleur et qu’ils en portaient les stigmates. Mais comme j’ai toujours peint en suivant mon inspiration, cette part cachée n’est pas en rupture avec le reste de ma peinture : elle dit simplement que le sujet de la peinture n’est pas un simple prétexte à peindre mais aussi un puissant moteur émotionnel avec lequel il faut composer."
Patrice Giorda est né à Lyon en 1952. Remarqué très tôt, notamment dans la sélection internationale de la XIIIème Biennale de Paris en 1985, il n’a cessé d’affirmer sa singularité de peintre au sens classique.
Sa figuration, loin des avant-gardes qui tournent le dos à la Peinture, demeure néanmoins absolument contemporaine. Sa représentation symbolique de la nature ou de l’homme dépasse les simples paysages, scènes, portraits ou natures mortes. La réalité est enrichie par la mémoire et la permanence d’une quête que Giorda qualifie comme un « creusement de l’être ». Avec une grande exigence formelle, spirituelle et poétique, Patrice Giorda mêle réel et imaginaire, universel et singulier. Il accorde l’inaccordable : les beautés éclatantes de la lumière et des couleurs et la profondeur des ombres de la solitude.
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Commentaires
Les artistes (et je ne parle pas que des peintres) les plus émouvants sont ceux qui travaillent avec le coeur saignant. J'aimerais bien savoir, par exemple, ce qui a motivé ces deux toiles intrigantes ques ont cette classe vide et cet enfant sans visage. On ne comprend bien un artiste que lorsque l'on connaît sa vie. Bon dimanche. ici, ce sera pour le moins venteux ! 100 ou 110 à l'heure ! Florentin
cette salle de classe me parle
elle est vide, mais habitée par la lumière
et cette lumière envahie presque toute la toile
l'enfant, peut être n'a-t-il pas de visage
parce qu'il est tous les enfants...
Bonsoir Gazou,
Pour une fois, je n'arrive pas ici en découvrant totalement l'artiste que tu présentes, ce qui me fait dire que je ne suis pas si inculte que ça ? (qui sait...)
En tout cas, Giorda est un peintre dont j'avais, à une époque, beaucoup entendu parler, ayant eu une très bonne amie qui en était (qui en est toujours, d'ailleurs) une grande admiratrice.
La phrase suivante me paraît être celle qui parle le mieux de son œuvre, de son style, de son orientation/choix artistique :
"Il accorde l’inaccordable : les beautés éclatantes de la lumière et des couleurs et la profondeur des ombres de la solitude."
Le tableau représentant la salle de classe déserte est complètement dans cela.
Merci.
Bonne semaine à toi.
FP
J'aime beaucoup la salle de classe avec ses tons glacés, qui laissent pourtant filtrer les souvenirs...
Je suis désolée de venir si tard te visiter mais je ne reçois plus les newsletter d'Eklablog, depuis mercredi dernier, ni les alertes commentaires, je ne sais ce qui se passe chez eux!
Belle journée
Des couleurs malaxées dans la peinture fraîche mais acides et criardes
Le jaune-vert trés cru apparaît régulièrement dans ce que j'ai vu et c'est renforcé par le noir qui est aussi tr7s présent
http://www.giorda.fr/oeuvres/peintures/
C'est un peu comme entrer par effraction des des souvenirs entassées dans des greniers ou caves
C'est impressionnant et parfois théâtral
Il peint plusieurs versions d'une même scène
La triste joie de l'enfant à la boule de neige s'exprime dans un tableau sans visage mais tous ses portraits peints ne sont pas sans visage. Le rouge central est toutefois très vivant dans celui ci et l'espace blanc prend de la place. Il semble que ce tableau soit unique dans se production.
C'est assez étouffant mais j'ai bien aimé voir certains tableaux en vrai à Dieulefit: notamment le miroir et le fauteuil qui avaient une grande présence http://www.giorda.fr/oeuvres/peintures/2016-2/
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En opposition avec le portrait reproduit sur l'affiche, tu nous montres deux tableaux inspirés de l'enfance ! Ils me laissent une étrange impression de "pas fini" : les tables de classe à cause de l'aspect désert de la salle qu'anime cette flaque de lumière crue, et l'enfant parce qu'il n'a pas de visage et en général des traits peu soulignés. Volonté d'exprimer un ressenti puissant, de faire passer une émotion par la couleur ou son absence sans doute.