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Mon double
C'est à n'y rien comprendre
Tout allait bien
Etonnamment bien
Et pourtant hier
En pleine après-midi
Surprise
Elle est arrivée
elle s'est imposée
n'a plus voulu déloger...
Je l'ai rassurée
Je lui ai dit
que je ne l'oubliais pas
que je la savais tout près de moi
qu'elle pouvait desserrer ses griffes
Je l'ai finalement endormie
en me plongeant dans un livre
que j'ai lu jusqu'à la fin
Un livre qui s'appelle "l'enfant rieur"
et qui parle de guerre et de frayeur.
Elle m'a réveillée en pleine nuit
Alors je lui ai promis d'écrire
d'écrire une chanson sur elle
Alors elle s'est déridée
a cessé de me happer
Elle m'a dit :
je veux une chanson gaie
et elle s'est mise à rire
d'un rire un peu grinçant...
Elle m'a dit :
Je suis ton double
je ne te lâcherai pas
Je lui ai souri
et son rire est devenu harmonie.
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Commentaires
Ton double... est-ce la douleur, celle que la maladie avait amené, les soins retiré, et la vie ramené ? Mais peut-être je mets des mauvais mots sur des maux que je ne devrais pas deviner... Alors, pardon. Avec amitié. Loic
un double dans l'autre monde qui t'inspire postitivement et agréablement pour tes lectrices.
bises
clem
Ce double c'est la douleur que tu es arrivée à endormir par ta volonté .Douce soirée, bises Gazou
Magnique, merci. Ce double qui t'enserre de ses griffes, qui ne lâche pas, tu as su si bien le mettre en mots, en poésie que c'est sûr il ne pouvait que s'esquiver et puis quand on fait amie-amie avec lui, ce double accepte parfois de lâcher prise. C'est ce qu'il a fait ce diablotin. Bises douces, Gazou.
PS Sais-tu que j'adore ton pseudo qui me fait penser à chaque fois à la mère de Colette, cette mère magnifique, tellement aimée.
Ici il s'agit plutôt d'une crise d'angoisse sans raison apparente...On peut s'y noyer ou seulement l'accueillir et lui donner sa juste place sans la laisser tout envahir
On ne mesure pas assez l'immense vertu du sourire : sourire aux gens, sourire aux choses, aux bonnes comme aux mauvaises... Une clé d sagesse.
Amitiés souriantes. Alain
presqu'effrayant ce double qui nous habite tous. Et pourtant si proche aussi de la vérité.
Affronter ses propres peurs en les domestiquant : une grande sagesse et une grande patience pour arriver à un tel résultat.
Et puis encore l'exemple que rien ne sert de répondre à l'agressivité par le même ton, l'inverse finalement désarme et charme.
Bisous
régine
la personnaliser, lui parler lui prêter des sentiments des paroles c'est la rendre humaine, et donc moins effrayante, tous les moyens sont bons pour la combattre et apparamment tu y arrives très bien puisque tu transformes son rire en harmonie !
mais fais gaffe quand même!
Je pensais en te lisant aux Nuits de Musset. Connais-tu celle de décembre ?
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/la_nuit_de_decembre.html
Mais ce qu'il y a de bien, c'est que tu as réussi à l'apprivoiser...
oui, je fais gaffe, je sais bien qu'elle va revenir et peut-même sera-t-elle déguisée pour que je ne la reconnaisse pas ...mais depuis le temps que je la rencontre, je commence à connaître ses ruses
Merci de m'avoir mis le lien, cela m'évite de chercher et j'ai pu relire le poème de Musset qui est très beau
22catherine2Mardi 2 Juillet 2013 à 16:27
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donner un sourire à un inconnu il te le rendra!
en plus il sera bien le reste de la journée...!
bisoussss