• Lui et elle

     Elle est partie sans l'embrasser
    et elle rentre chez elle
    et elle se couche
    et elle ne dort pas
    tout entière à ce manque
    qui l'attriste

    Comment a-t-elle pu oublier
    elle qui si souvent 
    s'invente ce moment-là
    où elle met ses  mains sur son visage
    où elle l'embrasse
    où il l'embrasse
    où sa main se tait
    n'osant l'effleurer

    Comment a-t-elle pu oublier
    et elle est là avec cette béance
    ce creux au fond d'elle-même
    mais on l'attendait
    elle a eu honte de l'accaparer
    quelques instants de trop

    Elle a craint de découvrir
    au regard des autres
    cet amour qu'elle lui porte
    qu'elle n'ose exprimer
    et qui la dévore


  • Commentaires

    1
    Dimanche 8 Août 2010 à 07:58

    Ah ! ces regrets qui nous rongent... Merci Gazou, ce poème est très beau, très vivant.

    Je te souhaite une excellente journée

    Jackie

    2
    Dimanche 8 Août 2010 à 08:48

    Bonjour Gazou

     

    Quel contraste entre l'accueil sans chichi d'hier de ce couple de danois qui ont sorti une tranche de jambon, un melon et vite préparés une salade pour étaler leur envie de communiquer

     

    et cette jeune femme toute repliée sur elle même qui n'ose pas affirmer aux yeux des autres son amour si naturel !

     

    La vie est bien trop courte pour ne pas la vivre à fond, en dégustant les secondes qui nous sont données.

    Hier, en passant chez un commerçant du village, une annonce  entourée de noir posée sur le comptoir prévenait  des obsèques d'une femme de 40 ans, une inconnue.   J'en ai presque le double et ne mesure pas toujours le bonheur d'être, simplement d'être !

     

    Bises du grillon

    3
    Dimanche 8 Août 2010 à 10:38

    Très joli poème.

    Vivre, aimer, c'est souvent oser se mettre en danger en osant accepter sans délai que l'on veut vivre et aimer où bon nous semble, sans faire de mal à l'autre...

    Bon diMAnche,

    eMmA

    4
    Dimanche 8 Août 2010 à 10:46

    bravo pour ton poème, et bon dimanche

    5
    Dimanche 8 Août 2010 à 12:19

    Ton poème est très beaux... et je comprends ce vide ressenti.

    Il y a des amours qui souffrent de ne pas pouvoir se monter au grand jour... pudeur ? Je ne sais. Peut-être faut-il du temps pour cela aussi.

     

    Peut-être aurait-elle pu/dû l'embrasser, peut-être pas.

     

    Je reste incertaine, même si Christian a raison de dire qu'il faut profiter de la vie au maximum...

    Le temps perdu ne se rattrape pas.

    6
    Dimanche 8 Août 2010 à 17:06

    Très beau texte!Bon dimanche

    7
    Dimanche 8 Août 2010 à 21:41

    Merveilleuse émotion à lire ce poème si vrai...

    8
    Dimanche 8 Août 2010 à 22:20

    Très beau poème qui se lit avec beaucoup d'émotion , que de regrets douloureux , de questions sans réponses .Belle soirée , bisous Gazou

    9
    Dimanche 8 Août 2010 à 22:51

    je trouve ce texte magnifiquement beau, romanesque.... Tu as un talent d'écrivain superbe, c'est un plaisir de te lire

    bisous

    régine

    10
    Dimanche 8 Août 2010 à 23:18

    un joli poème qui est aussi une belle leçon de vie et qui montre que l'on doit demeurer discret, ne pas se faire remarquer même s parfois on peut ressentir un grand manque

    certaines choses ne doivent pas être exposées au public c'est une question de savoir-vivre

    bises

    11
    Dimanche 8 Août 2010 à 23:21

    Bonsoir, 

    Très réaliste ce poème, mais qu'elle tristesse.. rien de plus triste que lorsque deux êtres s'ignorent. 

    bonne soirée

    clem

    12
    Lundi 9 Août 2010 à 23:19

    Il est difficile de se livrer, de faire le premier pas ...

    Bonne nuit, Gazou. Amitiés

    13
    Mercredi 11 Août 2010 à 04:11

    c'est très beau, fort tendre et doux faisant naître plein d'image, un peu comme un film :)

    bisous

    14
    Samedi 14 Août 2010 à 08:32

    Magnifique poème qui m'amène à une interrogation. Ce puissant amour, pourquoi le cacher, ce compagnon aurait-il une autre femme dans sa vie puisqu'elle culpabilise de l'avoir gardé un instant de trop ? Bref très joli poème  et bises à toi Gazou.

    15
    Maryse
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:43

    Oui, bien d'accord avec Christian.

    Ce n'est pas parcequ'il signe "le grillon"... une petite anecdote en passant. j'ai tous les étés chez moi dans un vivarium un grillon qui chante, celui çi cette année vient de la Lozère. J'adore le chant des grillons, me rappelle mon enfance " Les cricris" comme je les appelais.C'est beau, c'est rond, c'est noir et on dirait qu'il le fais exprès de chanter quand je cuisine... C'est le bruit de mes casseroles qui le réveille.
    Excusez moi d'avoir changé le thème en passant.

    Mais c'est vrai que le contraste (Si c'est la même personne) de celle de la veille est étrange!!!  Mais je peux comprendre!

    je pars samedi en Lozère , 8 jours de nouveau rejoindre les près et ses grillons.....

    Je t'embrasse Gazou.

    16
    catherine2
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:43

    on se consume parfois par le silence que l'on s'impose à soit même...

     

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