• Je vous ai parlé,h ier, de Maurice  Maeterlinck  et de son livre"Le Trésor des humbles".
    J'en ai terminé la lecture et je vous en livre quelques extraits:

    "Au fond,la poésie suprême n'est que cela,et elle n'a d'autre but que de tenir ouvertes"les grandes routes qui mènent de ce qu'on voit à ce qu'on ne voit pas".
    Mais c'est aussi le but suprême de la vie,'et ilest bien plus facile de l'atteindre dans la vie que dans les plus nobles poèmes,car les poèmes on dû abandonner les deux grandes ailes du silence.Il n'y a pas de jours petits...Les sourires aussi bien que les larmes ouvrent les portes de l'autre monde.Allez,venez,sortez,vous trouverez ce qu'il vous faut dans les ténèbres,mais n'oubliez que vous êtes près des portes"

    "Il faut apprendre à voir pour apprendre à aimer."J'avais vécu près de vingt ans auprès de ma soeur,me disait un jour un ami,et je l'ai vue pour la première fois au moment de la mort de notre mère"; Il avait fallu qu'ici aussi la mort ouvre violemment une porte éternelle pour que deux âmes s'aperçussent dans un rayon de la lumière primitive . En est-il un  seul parmi vous qui ne soit pas environné de soeurs qu'il n'a pas vues?"

    "Nous vivons tous dans le sublime. Dans quoi donc voulez-vous que nous vivions? Il n'y a pas d'autre lieu de la vie. Ce qui nous manque,ce ne sont pas les occasionds de vivre dans le ciel, c'est l'attention et le recueillement ; et c'est un peu d'ivresse d'âme."

    Maeterlinck est un mystique sans religion.
    Il prône l'indirect,l'occulte,l'inexprimable.,l'ineffable mais il demeure toujours clair et mesuré.
    Il évoque la richesse de la vie intérieure que nous vivons tous ,même sans nous en apercevoir..
    Il a eu le prix Nobel de littérature en 1911..
    .Pour moi,c'est un auteur à découvrir

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  •  " On peut imaginer qu'un poème se travaille comme une peinture. On pourrait se servir de la page comme d'une toile,disposer dedans les touches d'encre que sont aussi les mots. Le mot rouge à côté du mot rouille (ça fourmille aussitôt de sens et de bruit,comme ça ferait pour deuxpoints de couleur mis sur la toile ensemble,musique et sens que te voilà rêvant devant. Pas besoin non plus que lesmots soient des mots de couleur,tu dis chaudron,tu dis poème c'est pareil ,afflux de sens et de couleur dans leur bruit. On pêut continuer d'en mettre d'autres,des mots,les aligner,les jeter comme un peu partout,raturer,récrire,bientôt voilà le fond plein d'encre,tu lis de plus en plus mal,mais des épaisseurs,des transparences : ça qui paraît, à quel moment le poème a-t-il été une peinture ? Et maintenant qu'est-ce qu'on voit?"

      J'ai trouvé ce texte dans "La peinture du poème s'en va" de James Sacré chez l'éditeur Tarabuste et j'ai trouvé intéressant ce parrallèle entre le poème et la peinture...La peinture suggère des images,des pensées,des rêves...Et lles mots nous donnent à voir des couleurs,des formes..Les deux arts sont finalement  très proches et j'admire ceux qui peuvent les pratiquer l'un et l'autre;

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    il s'agit,ce mois-ci ,d'imaginer un repas en tête à tête avec une personne célèbre et les questions que nous aimerions lui poser.
    Voilà encore un sujet qui me laisse rêveuse...
    D'abord,je n'ai pas spécialement envie de manger avec une personne célèbre.Je préfère la compagnie de gens que j'aime bien...Et puis,je n'aime pas poser des questions..chacun,à mon avis devant parler selon son désir et non sous la pression d'autrui.Ceci dit,je vais quand même me prêter à ce jeu...D'autant plus que ,parmi les personnes connues,il en est que j'aime bien...Le fait d'avoir une certaine renommée ne leur enlève pas tout attrait.Et puis,mes questions étant imaginaires,elles seront tout à fait tolérables.
    Quelqu'un que j'aimerais bien rencontrer,je crois,ce serait Henri Bauchau...Pour moi,c'est quelqu'un d'extrêmement étonnant et extraordinaire...A 95 ans,il vient d'écrire un roman superbe"Le boulevard périphérique" où il superpose  trois histoires qui se passent à des époques différentes :celle de sa belle fille qui se meurt d'un cancer,celle de son ami alpiniste tué pendant la guerre et celle du monstre qui l'a tué:lui et beaucoup d'autres...Et il nous fait pénètrer à l'intérieur de ses personnages d'une façon troublante..il y a un peu de nous dans chacun d'eux.
    -Vous m'intriguez beaucoup,cher monsieur,lui dirais-je s'il était en face de moi,comment fait-on pour garder une telle énergie à votre âge?une telle ténacité? une telle foi en l'homme?Qu'est-ce qui vous meut ?Et cela malgré la fatigue,malgré les douleurs? Qu'est-ce qui vous permet de croire que votre travail est une nécessité absolue pour vous et pour vos éventuels lecteurs et pour toute l'humanité ?  Car il me semble qu'il faut être intimement convaincu de cette nécessité pour mener à bien une telle tâche? Sinon,pourquoi s'astreindre à de tels efforts ? Comment fait-on pour garder une telle passion en soi quand le poids des ans pèse sur nous ?
    Voilà,je pense,les questions que je pourrais lui poser mais,en réalité,je ne les lui poserais pas..Je lui dirais tout simplement tout le bonheur que j'ai à le rencontrer,toute l'admiration que j'ai pour lui,pour son talent,pour son courage,pour son humanité,pour sa sincérité...Et lui,il dirait ce qu'il a envie de dire et s'il n'a pas envie de parler,sa présence,déjà,serait une parole suffisante.
    Et moi,je me dis,en cet instant que,sachant depuis quelques jours que,ce 15 octobre,j'allais parler de vous,j'aurais dû relire tous vos livres et plus spécialement  votre journal afin de mieux  me rapprocher de vous et je n'ai pas su  en trouver le temps et c'est bien dommage.

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  • J'ai été taguée par Agathe et Moni ,c'est gentil de penser à moi.
    Recopier la cinquième ligne de la page 123 d'un livre
    Mais le livre que je viens d'achever,je l'ouvre à la page 123,c'est la fin d'un chapitre et il n'y a que quatre lignes.
    Alors,je me permets de choisir un passage qui me plaît ,à la page 95
    "Ton père,il m'aurait dit de marcher sur la braise,je l'aurais fait.
    Alors,à l'intérieur de Léa,s'ouvre un gouffre.Elle,elle n'a jamais aimé comme ça;Jamais.Tout abdiquer de soi.Se remettre aux mains d'une seule personne. Se perdre,qu'est-ce que ça fait? Un vertige? Une tentation ? Elle,elle a toujours quitté les hommes avant que le lien soit possible"

    Ce texte est de Jeanne  Benameur et il est extrait de"LAVER LES OMBRES,chez Actes Sud
    C'est un petit livre court mais très dense dans lequel j'ai littéralement plongé....
    Un soir de tempête, une mère parvient  à dire  ce qu'elle a  caché à sa fille,ce qu'elle a vécu et non seulement sa fille ne la rejette pas mais elle la prend longuement dans ses bras et cette nuit  est d'une infinie douceur..Enfin cesse la peur...Et sa fille,comprenant enfin ce qui la fait agir malgré elle, va peut-être enfin s'accorder le droit au bonheur et cesser de fuir les liens.
    Je ne tague personne mais invite chacun à nous faire partager ses lectures,s'il le désire...

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  •     Hier,je plonge  dans le livre de Sylvie Germain "L'inaperçu"..Je m'immerge totalement et ne sors de ce bain bénéfique que lorsque je lis la dernière ligne...Ce qui veut dire qu'il faudra que je prenne le temps de mieux le savourer prochainement dans une lecture plus lente...C'est un livre plein d'humanité et de poésie et plein d'espérance aussi car ,en dépit des destins tragiques qu'elle nous retrace,Sylvie Germain croit en l'homme et en sa capacité de métamorphoses...
      Il s'y passe des choses incroyables mais possibles :un homme qui,tout seul,à force de fouiller dans son passé,arrive à faire la paix avec ses morts,il s'enfuit de l'asile où il est interné et s'apprête à renouer des liens avec les vivants qu'il a aimés...une femme qui s'est contentée d'une vie retrécie jusqu'à la soixantaine..et qui décide enfin de suivre ses désirs aussi loin qu'elle peut...une autre qui  a eu une vie très active et apparemment réussie..et qui se retire du monde et s'en réjouit.
      Comme l'auteur,je veux bien croire qu'aucun destin n'est scellé,que du neuf peut toujours surgir dans la vie de chacun
      Je vous donne quelques extraits:
    "Il repart de zéro.Mais ce zéro n'est pas un trou,pas un néant ni une misère,c'est un beau rond dans l'eau du temps,prêt à s'ouvrir et s'évaser,un globe de feu léger à soulever,une balle;Pierre se sauve;"
      "une fenêtre ouverts sur l'inexploré du monde,l'inaperçu des drames où le visible et l'invisible,la lumière et la nuit se frôlent,en s'éraflant ou se caressant,où les couleurs se meuvent à fleur d'immobilité en un doublement de contraction et de dilatation"
      "Pierre se tient debout devant ce ciel en radieuse incandescence;il en respire l'éclat,le souffle,l'espace.Il est dedans.Etre dedans n'est pas quelque chose qu'on décide,disait ROTHKO.C'est quelque chose qui se décide au profond de soi,une volonté qui s'affirme avec la force de l'évidence,de l'amour,une résolution qui s'impose abruptement pour avoir longtemps mûri dans l'ombre..."

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