• Au hasard, j'ai pris un livre à la médiathèque.

    Je connaissais un peu l'auteur pour avoir lu parfois un de ses poèmes.

    Ecrivain d'origine libanaise, elle vit en France depuis 1974 et elle a écrit une vingtaine de romans et autant de recueils de poèmes.

    Dès la première page, je suis séduite par l'étrangeté de la situation;

    C'est une histoire possible bien qu'improbable...Je ne doute pas un instant de la véracité des personnages.

    Une très jeune femme rencontre un homme bien plus âgé. Il est veuf, il veut l'épouser.  Elle accepte. Qu'elle soit là ou ailleurs, peu importe.

    Quelque temps après, elle apprend qu'elle a une leucémie et quelques mois à vivre seulement, on ne peut rien faire pour la guérir....Elle est toujours fatiguée et passe son temps sur la terrasse, allongée dans la chaise longue.

    Jusqu'au jour où un cheval fou se jette sur la barrrière du jardin et la défonce...

    Le choc est brutal...Elle se lève et décide aussi brutalement de partir ... sans savoir où...

    Elle prend le bus, descend au terminus après des heures de voyage...Un indien  descend en même temps qu'elle et l'emmène à son village :Sept huttes dressées contre le flanc de la montagne...Il lui prépare une natte dans le seul bâtiment en dur  qui est dans ce lieu...Au matin, quand elle se réveille, elle aperçoit au dehors des yeux d'enfant qui la guettent et elle comprend que l'indien l'a présentée comme "la maestra" et l'on attend d'elle qu'elle apprenne à lire aux enfants...Et elle accepte...

    Si la suite vous intéressse, lisez le livre....

    Moi, j'ai bien envie de lire les autres livres de cette grande dame.

     


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  • " La facilité est mauvaise conseillère.

    C'est une maîtresse molle qui vous passe tout.

    Il faut, pour aller chercher au fond de soi le meilleur, lui résister.

    C'est en cela que transpiration et inspiration sont complémentaires.

    Ecoutons Braque :"J'aime la forme qui corrige l'émotion".

    Or c'est le travail qui détermine la forme et qui finit par donner à l'émotion personnelle du créateur un caractère universel.

    Le sculpteur, le peintre, le compositeur, le poète utilisent toutes les armes de leur technique pour donner à l'oeuvre, dans sa mouture définitive, les apparences d'un jaillissement spontané malgré tout le temps passé.

    Stravinski dit : " La nécessité d'une contrainte délibérément acceptée prend sa source dans les profondeurs même de notre nature. C'est le besoin d'un ordre sans lequel rien ne se fait et avec la disparition duquel tout se désagrège. On aurait tort d'y voir une entrave à la liberté, laquelle est juste empêchée de devenir licence..."

    Oui, Brel a raison quand il affirme :"Le talent , c'est du travail qui ne se voit pas"

    Invisible, certes, mais quel travail !

    Et je ne suis pas loin de penser, comme Jean-Louis Murat :

    " L'inspiration? Un truc inventé par des branleurs sans talent. Je ne l'attends jamais, l'inspiration, elle vient avec le travail et la discipline"

     

    C'est un extrait du livre

    "L'art d'écrire une chanson" paru chez Eyrolles

    et écrit par Claude Lemesle, auteur de très nombreuses chansons françaises et animateur d'ateliers d'écriture

     


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  • Je lis  en ce moment " Quatre actes de présence" de Sylvie Germain

    C'est un livre à lire avec lenteur.

    En voici un extrait:

    Comme le notait Rabbi Nahman de Braslaw :

    "L'homme est en grand danger ici-bas."

    En grand danger de se perdre de vue, de se perdre de vie. Et c'est pourquoi Rabbi Nahman disait aussi

    "qu'il est interdit d'être vieux", d'être oublieux de la vie, de la dynamique du devenir, et donc qu'

    "il faut se renouveler chaque jour, à chaque instant, pour amorcer constamment un nouveau départ."

     


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  • Je termine la lecture de"La femme qui tremble" de Siri Hustvedt

     

    Soudain victime , en 2006, à l'occasion d'une évocation en public de son père récemment disparu, d'une irrépressible crise de tremblements qui n'affecte cependant n is on raisonnement ni son élocution et constatant que ce phénomène se renouvelle, elle se met en demeure d'affronter cette  expérience de dissociation en allant à la rencontre de cette "femme qui tremble" et qui habite en elle

    J'y ai trouvé quelques notations très intéressantes

    J'ai souvent pensé aux phrases écrites par Winnicottt, un psychanaliste et pédiatre anglais : "Se réfugier dans la normalité, ce n'est pas la santé. La santé tolère la mauvaise santé ; à vrai dire, la santé gagne énormément à se trouver en contact avec la mauvaise santé sous tous ses aspects." Je comprends cela comme signifiant que la santé peut tolérer un certain degré de désintégration. A un moment ou à un autre, il nous arrive à tous de tomber en morceaux et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Il est possible qu'un état d'unité brisée favorise une créativité souple et ouverte consubstantielle à la santé.

     

    "C'est par la lecture que nous nous rapprochons le plus de cette pénétration  de l'esprit d'un autre...

    "Lire, après tout, est une façon de de vivre à l'intérieur  des mots d'autrui

    "plus exactement, les migraines , c'est moi, et les rejeter, reviendrait à m'expulser de moi-même."

     

     

    Je crois que c'est un livre que je relirai avec intérêt dans quelque temps. L'être humain est véritablement très complexe.


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  • Je viens de terminer le dernier livre de Gabriel Ringlet : prêtre, théologien et écrivain

    Je l'avais entendu à la radio et cela m'avait donné le désir de le connaître davantage.

    Je n'ai pas été déçue...J'ai même envie de connaître ses précédents ouvrages...

    Bien qu'il nous parle de la fin de vie, des soins palliatifs,   il n'y a pas de tristesse dans ses propos.

    Au contraire, c'est à une célébration  de la vie qu'il nous convie...

    J'ai aimé son ouverture, sa grande tendresse envers  tous, sa capacité d'écoute,

    son désir "d'offrir à tous, croyants ou non, une parole spirituelle forte qui pourrait rejoindre chacun sur son chemin singulier."

     "Il m'est arrivé, dit-il, à plusieurs reprises, comme d'autres confrères, de célébrer à l'église les funérailles de quelqu'un qui voulait une liturgie catholique, dans le respect de sa laïcité...

    A ce propos, j'ai souvent interpellé des amis laïques en leur demandant d'aller plus loin dans l'élaboration de leurs propres rites.Mais je serai pas triste que l'Eglise, sans aucune confusion des genres, considère que le remarquable patrimoine architectural dont elle jouit soit aussi à la disposition de cérémonies" mixtes" ,  au carrefour du littéraire, de l'artistique et de l'évangélique"

     

    Ce n'est pas un livre triste, c'est un livre dont on ressort grandi et plus humain et plus en communion avec nos frères humains.


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