• C'est le premier livre de Olivier Bourdeaut . Il a 35 ans et c'est un succès. Plusieurs prix déjà  ...En attendant Bojangles par Bourdeaut

    C'est un livre qui surprend...une histoire gaie et triste , racontée de façon loufoque

    Il nous parle de  folie, de mort...mais aussi de fêtes perpétuelles, de joie de vivre.

    Un couple danse sur l'air de Monsieur Bojangles de Nina Simon dans une folie de mouvements incandescents. Jamais je ne les avais vus danser comme ça,  ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C'était une prière de mouvements, c'était le début etla fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que moi je retenais le mien pour ne pas e.

    Chaque jour Georges invente un nouveau nom  à sa femme

    Et c'est leur fils admiratif qui nous conte cette histoire de famille qui vit dans une douce folie

    Et nous voilà embarqués dans cette histoire, nous demandant ce que va être la suite...

    Et cela se termine par deux morts...Mais la vie continue...Et l'amour aussi...

    En voici un extrait :

    " Ils volaient mes parents, ils volaient l'un autour de l'autre, ils volaient les pieds sur terrre et la tête en l'air, ils volaient vraiment, ils atterrissaient tout doucement puis redécoller comme des tourbillons impatients et recommençaient à voler avec passion dans une folie de mouvements incandescents. Jamais je ne les avais vus danser comme ça, ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C'était une prière de mouvements, c'était le début et la fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que  moi je retenais le mien pour ne rien rater, ne rien oublier et me souvenir de tous ces gestes fous. Ils avaient mis toute cette vie dans cette danse, et ça, la foule l'avait très bien compris, alors les gens applaudissaient comme jamais"

     

    Ce sont des personnages que je n'oublierai pas...

    Tout est raconté avec tendresse, avec originalité, avec humour.

     

     


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  • Ce livre est le deuxième livre traduit en français de Antonio Moresco

    C'est un conte, pas pour les enfants, un conte pour les grands.

    C'est une histoire invraisemblable, et pourtant on y croit...puisqu'on a envie de lire l'histoire jusqu'au bout..et l'on comprend bien qu'elle a quelque chose à nous dire, cette histoire incroyable.

    C'est la rencontre et l'amour entre deux êtres qui, apparemment, n'ont rien à faire ensemble puisqu'il s'agit d'un clochard qui croupit dans sa crasse sur un bord de trottoir et d'une merveilleuse jeune fille...

    Cela commence ainsi:

    "Il était une fois un vieil homme qui s'était éperdument pris d'amour pour une fille merveilleuse.

    Ce n'était pas simplement un vieil homme, c'était aussi un clochard, un de ceux qui dorment dans la rue sur des cartons, un homme perdu, un déchet humain."

    Et tout le long de l'histoire, elle sera toujours appelée "la fille merveilleuse" même quand elle n'est pas merveilleuse du tout.

    Parlant de son livre, l'auteur dit lui-même:

    "Dans ce roman, on trouve à la fois cruauté et douceur, désolation et enchantement, rêve et réalité, vie et mort, qu'on ne peut pas séparer si l'on veut parler véritablement et profondément de l'amour...Le récit est écrit sous forme réaliste et crue et en même temps fabuleuse, car je ne voulais pas d'une fable conventionnelle, je voulais ouvrir de nouveaux espaces et de nouveaux territoires pour la fable.Je voulais garder liés la terre et le ciel, car un plateau de la balance doit descendre très bas pour que l'autre puisse monter très haut. Il en résulte une méditation extrême et inactuelle sur l'amour, qui ne cache rien de ses vérités féroces mais qui ne s'y arrête pas : elle indique une nouvelle possibilité d'inventer la vie au milieu de l'obscurité qui nous entoure."

     

    J'ai passé un très bon moment à lire ce livre et je crois qu'il va rester en moi comme un petit trésor qu'il ne faut surtout pas oublier


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  • L'île des oubliés par Victoria Hislop  


     


    Alexis, une jeune Anglaise diplômée d'archéologie, a choisi de se rendre à Plaka, petit village de la Crête parce que c'est là que sa mère est née et a vécu jusqu'à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l'histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l'île qui fait face à Plaka , a été une colonie de lépreux

    Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ?

    La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets ...

     

    Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays a été vendu à plus de deux millions d'exemplaires...

     

    Bien que l'histoire soit assez effroyable, j'ai été très touchée par ce livre et je l'ai dévoré.

    Certes, il y a quelques spécimens humains qui n'inspirent pas la sympathie

    Mais il en est quelques autres en tout point admirables qui vivent d'amour pur, en toute modestie, sans attendre aucune récompense pour ce qu'ils donnent,  et cela redonne confiance en l'être humain.

    En voici un petit extrait :

    "Kyritsis continua à rendre visite à Maria une fois par semaine. Ils ne mentionnèrent ni l'un ni l'autre la nature de leurs sentiments, et leurs silences possédaient une qualité magique : la fragilité parfaite d'une bulle montant dans le ciel, chatoyante, mais qu'il fallait éviter de toucher. Maria en vint à se demander  si ses parents avaient parlé d'amour ensemble. Elle supposa, à juste titre, qu'ils ne l'avaient fait que rarement ; leur mariage  était si heureux qu'il aurait été superflu d'évoquer ce dont ni l'un ni l'autre ne doutaient."

    Et puis cette histoire nous montre que, quelquefois, ce qui peut paraître, de prime abord, un malheur absolu (comme de découvrir que l'on a la lèpre et que l'on doit être exilé sur l'île de Spinalonga) peut devenir une chance et la possibilité d'échapper à un plus grand malheur encore.


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  • Je redécouvre ce texte et  il me semble que c'est exactement de ces paroles dont j'avais besoin aujourd'hui, peut-être vous aussi

    " Il n'y a pas d'un côté le monde avec ses guerres, ses tortures, ses horreurs, et de l'autre les hommes qui s'indignent.Il n'y a qu'un monde. Et tout ce qui respire sous le soleil partage un souffle, un seul !


       Cette humanité qu'on déverse devant moi comme de l'eau de vaisselle dans l'auge d'un porc est bien la mienne .Je ne puis en rien prétendre être au-dessus d'elle d'un iota. Ce lieu est le mien. Cette misère des coeurs est la mienne...Il n'est rien dont je  ne résonne,dont je ne sois aussi ébranlée , fût-ce à mon insu....


       En dressant un mur contre la haine du monde, sa laideur, sa tristesse, sa vénalité, sa dépression-comme si tout cela ne nous concernait pas, nous nous nous ôtons le seul puissant outil de changement: la conscience que ce monde n'est rien d'autre que le précipité chimique de toutes mes pensées, de toutes mes peurs, de toutes mes cruautés.


       Mais dés que je cesse de voir le monde en dehors de moi, séparé de moi pour le réintégrer, l'incorporer , je suis revenu dans le monde (et le monde est revenu en moi)  -alors une issue se dessine,et la sensation d'impuissance cesse !
       Ce lieu que je suis,où je me tiens est transformable.


        A la question:"Que puis-je faire pour le monde?",Susuki Roshi répondait:
        "Clean up your own corner"
         De ce coin nettoyé jaillit la source.


         Qui a dégradé un seul homme a dégradé le monde. qui sauve une âme sera fêté au ciel comme sauveur du monde.
       Voilà la charnière !


       "Celui qui a vu son ombre est plus grand que celui qui a vu les anges". Celui qui a touché ses abîmes et qui a pourtant choisi la vie met le monde debout...."   

                                                  Christiane Singer                                      
                                                                                           (N'oublie pas les chevaux écumants du passé)        
       


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  • "Peut-être que toutes les choses qui nous font peur

    ne sont au fond que des choses sans défense

    qui attendent que nous les secourions."

                         Rainer  Maria Rilke

      Je lis cette phrase en exergue du livre de Sasha Arango "La vérité et autres mensonges"

    et j'avoue qu'elle me laisse perplexe...quelle vérité se cache derrière ce paradoxe?

     Et vous, qu'est ce que cela vous suggère?


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