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Libre ?
" C'est quand tout est perdu qu'on commence à se sentir libre
et qu'on peut, comme les Grecs , se mettre à danser."
George Haldas (L'état de poésie)
Est-ce que pour vous cette phrase a du sens?
Moi, j'oscille entre des avis contraires, selon les moments..
George Haldas est un auteur que j'ai lu avec avidité, il y a quelques années
Georges Haldas, né de père grec et de mère suisse, le 14 août 1917 à Genève, et décédé le 25 octobre 2010 est un écrivain, poète et traducteur suisse francophone.
Il étudie les Lettres à l'université de Genève, puis séjourne à Paris et en Italie. Tout en publiant de nombreux recueils de poésie, il collabore aux Éditions Rencontre, et dirige plusieurs collections littéraires (russes, espagnoles et italiennes).
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Commentaires
2MarcelVendredi 24 Avril 2020 à 08:50Personnellement, j'incline à croire qu'il s'agit d'une belle formule.
Je ne suis pas convaincu que celle (ou celui) qui a TOUT perdu
puisse se sentir tellement libre.
Amitiés.
J'aime bien la réponse d'Edmée...
C'est vrai qu'il n'y a plus de raison d'avoir peur de tout perdre...
Il écrivait aussi "c'est quand on a tout perdu qu'on est libre de tout célébrer"... c'est vrai aussi.
Je t'embrasse très fort... bon courage pour tout.
4chamard.nelly@orangeVendredi 24 Avril 2020 à 08:55Il ne faut pas rester enchaîné, c'est très mauvais, mais se souvenir, oui cela reste et restera toujours de bons moments. Chaque moment de la journée peut nous ramener en arrière, certains jours plus que d'autres! Certaines odeurs, certains bruits...
A bientôt Gazou .
Je pense que cette pensée a un double sens. On peut effectivement se sentir libre parce qu'on n'a plus rien et donc enchainé à rien , mais il faudrait que cette perte soit volontaire ou acceptée . Mais aussi , on peut se sentir dépendant de souvenirs que l'on a perdus et qui font le ciment de notre vie . Et là la liberté d'être est limitée.
Belle journée Gazou
Coucou Gazou,
Tout dépend de ce que l'on perd.... Ce qui me marque le plus c'est le côté affectif et c'est cela que je trouve tellement dur de perdre, même si les souvenirs laissent des traces indélébiles !
Bises et bon vendredi
Cette formule rappelle fortement les enseignements de l'advaïta auxquels je me suis attachée. C'est dire que le sens n'en est pas accessible sans une certaine préparation... à moins de cas exceptionnels, comme celui de Satprem, qui a connu la réalisation de soi en camp de concentration, ou plus près de nous dans un livre que tu peux peut-être trouver : "de la prison à l'éveil" de Satyam Nadeen. Elle s'appuie sur l'idée que l'on n'est vraiment soi-même que lorsque l'on s'est dépouillé de "tout ce qui n'est pas soi", c'est-à-dire toutes les possessions et tous les attachements. Et "être soi-même" constitue la liberté. Mais tout le monde n'aspire pas immédiatement à une telle liberté qui, bien évidemment, est tout d'abord intérieure. Un autre livre à lire - que j'adore - : "Ma nature est béatitude, je suis libre" , l'Avadhûta Gîtâ adpté par Alain Porte aux éditions de l'Originel.
Bises, chère Gazou.
J'aime bien cette phrase. Elle est en partie vrai. La possession de toutes choses est quelque part une entrave.
La phrase n'est pas : quand j'ai perdu ce que je possédais. Que ce soit matériellement, spirituellement ou autre…
« quand tout est perdu » c'est le constat d'un plus rien, indépendant de son vouloir propre, quelque chose de plus fondamental, plus que la perte d'un être cher, ou de possessions qui semblaient indispensables. C'est une nudité totale dont il est question.
Alors d'une certaine manière tout devient possible… potentiellement…
une sorte de liberté nouvelle peut surgir… peut-être…
mais il faudrait en ce cas ajouter quelque chose à la citation :
quand tout est perdu, ET QU'ON A ACCEPTÉ PLEINEMENT QU'IL EN SOIT AINSI, on commence etc.
et ce que j'ai mis en majuscules me semble être un bien long chemin… alors, oui, la citation peut apparaître comme une dynamique… mais préalablement il y a beaucoup de taf de cheminement personnel !
Et qui le fera vraiment ?
Moi aussi j'aime bien la réflexion d'Edmée: la nostalgie malsaine, les regrets les souvenirs, les désespoirs qu'on se trimballe à longueur de journée, que l'on ressasse, que l'on rabâche n'aident en rien à avancer ni à se libérer, il faut regarder le présent, profiter des instants de bonheur, les cultiver, les entretenir amoureusement, le reste n'est que littérature!!
Le début de cette phrase est très clair, c'est vrai que lorsque "l'on croit" avoir tout perdu il reste l'essentiel, la vie en quelque sorte!
la deuxième partie de la phrase me paraît un peu obscure...
dans un home en Belgique, après testing, toutes les personnes âgées et le personnel (sauf trois personnes) se sont avérées contaminées, dès lors plus question pour ces gens de rester enfermés dans leur chambre confinés, ils ont réinvesti en groupe le jardin et la vie leur sourit ... je gage qu'ils s'en sortiront soignés bien entendu, mais avec le goût de la liberté retrouvée, n'ayant plus rien à protéger que la poésie du bonheur !
amitié .
Bonjour Gazou,
Intéressante citation, de George Haldas. Cela demande réflexion... Je commencerai par dire : tout dépend de ce qu'on met derrière "tout perdu". Parfois, dans le désarroi, on a vraiment l'impression que TOUT est perdu. En réalité, on ne perd jamais tout, mais le peu qu'on perd peut être beaucoup, voire tout... Simple question d'interprétation, en fonction de l'état dans lequel on se trouve, en fonction de l'ampleur des conséquences... Bon, là, je m'égare...
Merci en tout cas pour ces mots, ça fait du bien de réfléchir un peu (ne laissons pas mollir notre esprit, en ces temps de confinement).
Beau samedi.
Fabrice
Mais libre de quoi alors qu'on a plus rien.....
Je viens déposer quelques bises en ce dimanche et te souhaiter encore bon courage.
Gazou je pense que la catastrophe nous ramène aux choses essentielles . Quand on n'espère plus rien on ne craint plus rien !
Prenez soin de vous
Ce que l'on perd n'est que matériel, et dès que l'on s'en détache, qu'on ne lui donne plus aucune importance, c'est là que l'on ressent cette liberté, cette reliance avec notre être profond, avec la subtilité de la vie, avec cet amour qui nous constitue et qui est éternel.
Je ne connais pas encore cet auteur, je vais faire une recherche.
Vaste sujet, on peut danser mais après un temps de "sidération" il me semble, il nous faut digérer d'avoir tout perdu et comprendre qu'il y a maintenant de la place pour de nouvelles expériences, de nouvelles histoires... Des pensées vers toi. brigitte
j'espère que tu vas bien et que tu as le courage de danser !!!!
j'aime cette citation
besos
tilk
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Tout perdre libère de la peur de le perdre. On se rend compte qu'il reste l'essentiel, le noyau de tout. Et qu'on n'a rien perdu d'ailleurs. Les souvenirs, si bien utilisés, sans rancune ou nostalgie malsaine, nous nourissent. Nous avons eu de la chance de vivre ces choses, et de nous en souvenir... Courage chère Gazounette ....