-
Le voleur de hache
"Un homme ne retrouvait pas sa hache.
Il soupçonna le fils du voisin d ele lui avoir volée et se mit à l'observer.
Son allure était typiquement celle d'un voleur de hache.
L'expression de son visage était celle d'un voleur de hache.
Les paroles qu'il prononçait ne pouvaient être que celles d'un voleur de hache.
Toutes ses attitudes et comportements trahissaient l'homme qui a volé une hache.
Mais très inopinément, en grattant la terre, il retrouva sa hache;
Lorsque le lendemain il regarda à nouveau le fils du voisin, celui-ci ne présentait rien , ni dans son attitude, ni dans l'allure, ni dans le comportement, qui évoquât un voleur de hache"
Maître Lie-Tseu (philosophe taoîste )
Je lis cette histoire et je me dis : il nous faut parfois nous méfier de nos intuitions
mais est-ce vraiment une intuition, n'est-ce pas plutôt un préjugé
-
Commentaires
Je ne sais pas, mais je sais que nous pouvons vraiment être influencés par notre propre expérience, même en luttant contre d'éventuels préjugés.
Bises et douce journée Gazou.
Les préjugés !
Voici l'histoire que j'ai racontée sur mon blog il y a un certain temps.
Il est huit heures du matin. Je me rends au laboratoire d’analyses médicales comme je le fais tous les mois pour une prise de sang. Je franchis la porte de la salle d’attente et plusieurs personnes sont déjà là, attendant leur tour. Heureusement j’ai pris mon journal avec moi. Je m’installe confortablement et commence ma lecture.
C’est un laboratoire assez important et il y quatre infirmiers et infirmières pour effectuer les examens. J’ai mon préféré : un homme timide voir effacé, qui semble gentil et modeste et qui dégage une vibration spéciale. Nous ne nous parlons jamais car une prise de sang s’effectue très vite. Dans ma tête, je me dis « Tiens j’aimerais bien qu’aujourd’hui ce soit lui qui me prenne en charge ». Coup de chance ! Après un temps d’attente assez court, c’est lui qui m’appelle. Nous rentrons dans le cabinet, je m’assois et tends mon bras.
Et oh surprise !Il me dit alors « Ah vous lisez le Parisien ? Est-ce que c’est un journal intéressant ». Je lui réponds que j’aime bien lire le Parisien car c’est un journal très varié qui aborde tous les sujets. « Et vous que lisez vous » lui dis-je. « Moi je ne lis pas la presse quotidienne mais plutôt des magazines : Le Point, L’Express, le Nouvel Observateur, un hebdomadaire de droite et un de gauche pour me faire mon opinion ». Et moi « Je lis aussi le Canard Enchainé »Et lui de me répondre « J’ai arrêté de le lire car je le trouve trop complice du pouvoir. Je vais aussi sur internet lire le Monde et surtout le blog de Jacques Attali. Son blog est très intéressant et puis c’est un grand mathématicien. Je suis comme lui, j’adore les mathématiques ».
Et moi de lui dire « Mais qu’est ce que vous faites là, en tant qu’infirmier, à faire des piqures ». Sa réponse me laisse pantois « Je suis le directeur du laboratoire et surtout un chercheur. Je viens de découvrir une nouvelle molécule concernant une maladie grave dont je ne peux dire le nom car la recherche est encore très secrète ». Je réitère ma question « Mais alors pourquoi faire des piqures car votre temps vous est compté ». Il me répond « Je n’ai pas assez de temps pour tout faire et si je fais des piqures, c’est parce que je n’aime pas que les gens attendent trop longtemps ».
Je le quittais perplexe me disant qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et qu’il fallait faire attention aux jugements que l’on portait sur les personnes. J’espère bien continuer la conversation avec lui une prochaine fois.
un jour j'ai "perdu" une hache, et jamais ne l'ai retrouvée
les voleurs de hache, ça doit bien exister quand même !
c'est la vie, certains se donnent l'allure de ce qu'ils ne sont pas et d'autres dont nous ne soupçonnons pas la richesse intérieure ont un aspect très simple mais j'aime beaucoup malgré tout la remarque de Khaz
bien ton histoire pour rappeler à l'ordre-
je pense que ce sont des préjugés--- le doute nous fait fantasmer---
l'intuition c'est autrement-
bisous et bon samedi-Cette histoire est plaisante. Elle me rappelle celui qui l'a racontée un jour dans un groupe où j'étais. Oui, face à nos soupçons, il faut toujours se dire qu'ils doivent être étayés par des faits concrets. Et qu'il y a présomption d'innocence.
15salvatore 1Samedi 12 Septembre 2015 à 16:10comme quoi il s'en passe des choses dans notre têtes, des choses prêtes à nous mener vers des chemins erronés,
le tout c'est de s'en rendre compte pour ne pas les prendre pour des realités
Ajouter un commentaire
Point de réponse Gazou mais j"'"ai aimé. Merci.