• Le tableau du samedi : William Bouguereau (1825-1905)

     J'aime cette petite vendangeuse, elle a l'air bien songeuse et bien seule...

     

     

     

    Qui a peint  La petite vendangeuse  ?

                                                                        la petite vendangeuse

     

     

    William Bouguereau est le fils d'un négociant en vins de Bordeaux .

    Il apprend le dessin à l'école municipale de dessins et de peintures de Bordeaux. En 1846, il entre aux Beaux-arts de Paris .

    Il remporte le Premier Prix de Rome en 1850 avec Zénobie retrouvée par les bergers sur les bords de l'Araxe.

    En 1866, le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel s'occupe de sa carrière et permet à l'artiste de vendre plusieurs toiles à des clients privés. Il a ainsi énormément de succès auprès des acheteurs américains.

     
    Professeur en 1888 à l'École des beaux-arts de Paris et à l’Académie Julian, ses peintures de genre, réalistes ou sur des thèmes mythologiques sont exposées annuellement au Salon de Paris pendant toute la durée de sa carrière. Il travaille aussi à de grands travaux de décoration, notamment pour l'hôtel de Jean-François Bartholoni, et fait aussi le plafond du Grand-Théâtre de Bordeaux.

    En 1876, il devient membre de l'Académie des beaux-arts, mais l'année suivante est marquée par des deuils successifs, d'abord deux de ses enfants et ensuite son épouse décèdent.

    En 1885, il est élu président de la Fondation Taylor, fonction qu'il occupera jusqu'à la fin de sa vie. Il obtient la médaille d'honneur au Salon4.

    À un âge assez avancé, Bouguereau épouse, en deuxièmes noces, une de ses élèves, la peintre Elizabeth Jane Gardner. Le peintre use également de son influence pour permettre l'accès des femmes à beaucoup d'institutions artistiques en France.

    Il meurt en 1905 à La Rochelle, laissant une fille unique (de sa première femme), qui épousa un M. Vincens.

     

    Son thème de prédilection est la représentation du corps féminin. Avec Cabanel, Lefebvre et Gérome il est associé au genre du nu académique. Sa Naissance de Vénus est emblématique, d'une peinture sensuelle profondément influencée par les Vénus d'Ingres. C'est avec ce genre qu'il connaît le plus de succès mais rencontre aussi le plus de critiques. À cause de la texture lisse et minutieuse de sa peinture, Joris-Karl Huysmans dit à son encontre : « Ce n'est même plus de la porcelaine, c'est du léché flasque ; c’est je ne sais quoi, quelque chose comme de la chair molle de poulpe5 ». Le peintre impressionniste Edgar Degas invente le verbe « bouguereauter » pour désigner ironiquement l'action de fondre et de lisser le rendu pictural de cette manière.

    Après le deuil qu'il subit en 1877, il se tourne vers une peinture à thème religieux et délaisse les thèmes en rapport avec l'Antiquité de ses débuts

    Déconsidéré en Europe peu après sa mort et jusque vers la fin du XXe siècle, son œuvre y est redécouverte tardivement. De son vivant, les toiles de Bouguereau sont très recherchées par de riches Américains qui les achètent à des prix élevés

    Dans le contexte du XXe siècle, où l'influence du modernisme grandit en histoire de l'art pour en devenir finalement le courant officiel6, l'art académique se trouve discrédité, dévalué.  Les artistes académiques comme Bouguereau connaissent alors une dévaluation très significative. Pendant des décennies, le nom du peintre a même fréquemment disparu des encyclopédies généralistes et des enseignements artistiques ou est simplement mentionné comme celui d'un exemple à ne pas suivre10, objet de moqueries11 (souvent appuyées sur des citations de Zola ou de Huysmans) et entaché par des rumeurs diffamantes12. On reproche au peintre sa participation aux jurys des Salons officiels de peinture du XIXe siècle qui sont majoritairement opposés à l'admission des œuvres relevant des mouvements modernes de la peinture (Cézanne surnommait le Salon « Salon de Bouguereau »

    À partir des années cinquante, Salvador Dalí manifeste son admiration pour l'art de Bouguereau, qu'il oppose à Picasso, et contribue à sa redécouverte. Dans Les cocus du vieil art moderne15, Salvador Dali écrit : « Picasso qui a peur de tout, fabriquait du laid par peur de Bouguereau. Mais, lui, à la différence des autres, en fabriquait exprès, cocufiant ainsi ces critiques dithyrambiques qui prétendaient retrouver la beauté »

     

                                                         


  • Commentaires

    1
    Samedi 15 Septembre 2018 à 09:05
    Edmée De Xhavée

    Enfin un que je connais happy. Je l'aime beaucoup, bien que ce soit un peu facile de l'aimer, finalement, mais il me rappelle ces anges de papier que l'on recevait petits, sans doute d'ailleurs inspirés par l'un ou l'autre de ses tableaux...

    2
    Samedi 15 Septembre 2018 à 09:05
    LADY MARIANNE

    elle à l'air songeuse la petite-
    un tableau charmant- plein de douceur- et dans le thème proposé- merci-
    bisous et belle journée-

    3
    Samedi 15 Septembre 2018 à 09:29

    Un doux tableau, elle a l'air un peu triste aussi ou fatiguée peut être !

    Bon week end !

    4
    Samedi 15 Septembre 2018 à 09:46

    Bonjour Gazou,

    Merci de ton mot de réconfort lors de la perte de notre maman.

    Songeuse, occupée et bien triste.

    J'aime beaucoup ce tableau.

    Belle recherches sur la biographie de ce peintre.

    Bon week-end, bises

    5
    liedich
    Samedi 15 Septembre 2018 à 10:17

    Bonjour Gazou, un maître, un de mes préférés. Il a tant d'oeuvres magnifiques que le choix était difficile. Belle journée à Toi.

    6
    Samedi 15 Septembre 2018 à 14:22
    eMmA MessanA

    Je ne le connais pas du tout, je le découvre donc et cette œuvre est bien douce... 

    7
    Samedi 15 Septembre 2018 à 18:48

    elle a l'air triste, tout comme la vie qu'elle doit mener ...

    amitié.

    8
    Evy
    Samedi 15 Septembre 2018 à 21:33

    Un peu triste mais beau tableau bonne soirée à toi bisous

    9
    Samedi 15 Septembre 2018 à 22:24
    erato:

    Une vie très riche et mouvementée.J'aime beaucoup ce tableau , la pauvre petite a l'air fatiguée de sa cueillette. Un tableau très expressif.

    Belle soirée, bon dimanche Gazou

    10
    Dimanche 16 Septembre 2018 à 19:41

    Ton article est très intéressant. On a longtemps, en effet, dénigré Bouguereau et les autres peintres académiques. Tout ça parce qu'ils avaient relégué au Salon des Refusés les impressionnistes. Mais on peut aimer les deux, les anciens et les modernes ! La petite vendangeuse songeuse est peut-être fatiguée, la vendange, c'est dur ! Elle ressemble à ma seconde fille, ce qui est doux à mon coeur.

    11
    Lundi 17 Septembre 2018 à 08:43

    Ce tableau est magnifique... et j'avoue que je ne connaissais pas ce peintre.

    Merci pour la découverte.

    Bises et douce journée.

    12
    Lundi 17 Septembre 2018 à 15:42

    Oh quel charmant tableau !

    Bisous Gazou

    13
    Mardi 18 Septembre 2018 à 20:50

    très intéressant l'article sur cet artiste ... toujours ces bagarres entre les nouveaux et les anciens ! bises et bonne soirée.

    14
    lenez o vent
    Mercredi 19 Septembre 2018 à 06:25

    agréable découverte

    Merci, Bises

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