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Le regard (suite)
Gérard Zilberman
Que me dit ce regard?
Est-ce l'effroi,
Est-ce l'extase ?
Par quoi ou par qui
est-il captivé?
Chacun l'a coloré de ses pensées...
Certains ont dit: il me fait peur
D'autres ont dit : il est émerveillé...
Attiré et terrifié tout à la fois
par cet invisible qui le fascine.
"Qu'est-ce que je ne vois pas dans ce que je vois ? Cette question devrait accompagner chacun de nos regards"
Bernard Noël
"Dehors la lumière éblouit l'invisible
Que se disent les deux figures?
-Jusqu'où s'étend le bleu du doute?
demande le philosophe
-Jusqu'au parloir de l'orage?
répond le poète.
Dehors la lumière éblouit l'invisible."
Jean Lacarrière (d'après les tableaux de Chirico)
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Commentaires
1loicJeudi 2 Juillet 2009 à 09:35L’invisible, c’est là que se cache le cœur, l’âme, le plus profond de chacun de nous. Et oui, quand la lumière éclaire cette contrée toute personnelle, alors, le regard peut s’en illuminer. Jolie pensée que tu évoques ! Amitiés. LoicRépondreChacun interprète ce qu'il voit et c'est aussi bien.
Je suis d'accord, il faut aussi s'interroger sur ce que l'on n'a peut-être pas vu.
Passe une belle journée, Gazou.dans les deux portraits non masqués
les mains ont un lien avec de chirico en effet...
clown...jongleur...saltimbanque...
le premier figure de jour...le deuxième figure de nuit...
le premier plus issu d'une imagerie quotidienne...le deuxième plus issu d'une imagerie surréaliste...
celui qui reste à peindre est le portrait masqué...
ceci est une perception qui en vaut une autre...ni plus...ni moins...Tous les regards sont différents car nous voyons ce que nous sommes.Bonjour
Pour moi c'ets la decouverte de l'energie ...appellons la divinité comme bon nuos semble
GérardPour moi, le premier visage traduit la surprise, alors que le second essaie d'être persuasif...
Comme quoi..
je crois que chacun voit et interprète avec le contexte dans lequel il baigne au moment où il est devant l'oeuvre."Je ne sais ce que je vois qu'en travaillant" disait Alberto Giacometti...
Je vous conseille la lecture de ce tout petit livre édité chez L'Echoppe à peine 4 euros...
"Une sculpture ne m'intéresse vraiment que dans la mesure où elle est, pour moi, le moyen de rendre la vision que j'ai du monde extérieur...." disait-il....Je trouve dans ces regards mon propre regard qui s'interroge, sur le temps, sur le monde, sur les fleurs qui éblouissent en ce moment, sur tout ce qui me dérange et m'arrange. Une toile quand on la regarde nous renvoie à nous-mêmes.Mais comment fais tu pour trouver de tels auteurs ! leurs mots sont ce soir encore si forts.
En tout cas, merci.15zilbermanMardi 2 Juillet 2013 à 16:57Merci Solange de poursuivre l'investigation sur le regard. Le phrase de Bernard Noël pourrait être transposée à la vie en général, à nos relations avec autrui. Quel enrichissement, quel moyen de compréhension avec au final plus d'entente et plus de tolérance. Gérard Z
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