C'était dimanche à Crest

un rassemblement de 3000 personnes, c'est énorme pour une petite ville.

Dans un blog, j'ai lu le long article de quelqu'un qui, bien que très choqué par les attentats, ne pouvait se reconnaître dans ce slogan (je suis Charlie) qu'il jugeait hypocrite.

Il y avait de nombreux commentaires dont celui-ci que j'agrée totalement :

" Je suis Charlie aujourd'hui pour que ceux qui ne le sont pas aient

- le droit de ne pas l'être

- le droit de l'exprimer

- le devoir de respecter l'avis et la vie de ceux qui ne pensent pas comme eux."

Le monde de demain?

Que sera-t-il?

Comment savoir?

Je ne suis pas devin.

Sera-t--il meilleur ou pire?

Tout est possible.

Mais j'ai la conviction intime

que si je suis sur terre,

c'est que, pour que là où je suis, avec mes faibles moyens,

je contribue à ce que le meilleur de l'humain se manifeste...

Et parfois il suffit de peu : un sourire, un regard, le mot juste au bon moment

et le visage de l'autre, tout à l'heure hostile, s'éclaire

et il est prêt à faire de son mieux, prêt à chercher avec nous un terrain d'entente.

Comme le disait Martin Luther King :

" Il nous faut apprendre à nous aimer comme des frères et soeurs

ou nous préparer à périr comme des imbéciles."

Toutes les crises que nous connaissons sont liées au manque d'amour.

Les êtres humains peuvent progresser, apprendre à s'aimer eux-mêmes et les autres

et se situer dans un rapport amoureux à la nature et à l'univers.

L'autre n'est pas un rival mais un compagnon de route en humanité.

Alors le monde de demain, il sera ce que nous en ferons.

         Ce n'est qu'un wagon.

Alors pourquoi demeure-t-il là,

inutile ou même encombrant,

dans cette ville de Netanya en Israël ?

         Ce n'est qu'un wagon.

C' est un wagon qui a transporté des milliers de juifs.

C'est un wagon qui les menait aux fours crématoires.

         Ce n'est qu'un wagon.

Ils étaient entassés là, serrés les uns contre les autres ,

oppressés pendant des heures,

traités comme de vulgaires déchets

dont il fallait se débarrasser.

         Ce n'est qu'un wagon.

Gérard Z. a passé quatre heures à le dessiner,

quatre heures où il a pu imaginer l'atrocité subie par des innocents.

Et chacun de ses traits était

comme un mot d'amour qu'il leur envoyait,

une trace pour  qu'on ne les oublie pas,

pour qu'on rappelle leur dignité,

pour qu'on leur redonne leur place dans la communauté humaine.

   Il se trouve dans dans un centre d'accueil pour demandeur d'asile de Villeurbanne avec ses cinq enfants et sa femme...Il est kurde, il vient de Syrie..Il n'a jamais pu aller à l'école...Sans droits civils et sans pièce d'identité, il n'a jamais pu espérer  un emploi public et à douze ans il a été  victime de brûlures profondes...Il ne fait pas bon être kurde  par là-bas...Il s'est endetté pour payer le voyage et arriver en France avec les siens ..Mais leur vie était en danger...Ils étaient obligés de partir...

Il veut faire le maximum pour s'intégrer et espère que ses enfants pourront grandir avec un certificat de nationalité et choisir leur vie et faire de longues études...Lui a l'opportunité d' apprendre à lire et à écrire et de s'initier à la langue française.

C'est dans le journal" La Croix" que je lis l'histoire de cet homme.

Et cela me réjouit de penser que le journal ne nous apporte pas que des mauvaises nouvelles.