• Le livre des brèves amours éternelles

    Le titre,déjà, m'avait intrigué..mais c'est l'article de Matheo qui m'a donné envie de lire ce livre de Andreï Makine..Et j'en suis heureuse...

    C'est un livre où l'on nous parle, par petites touches , de"cette beauté insaisissable qui se crée et se recrée à chaque instant"....

    C'est un livre où tout est impalpable, léger, subtil, où la simple vision d'une jeune femme tout entière absorbée par la pensée de son amour suffit à changer le cours de la vie du jeune homme qui l'aperçoit...

    C'est un livre où, pourtant , l'on côtoie le tragique à chaque pas....

    C'est un livre où il n'y a pas beaucoup d'espoir mais il n'est jamais désespérant car il y a beaucoup à aimer.

    C'est un livre où la vie est embellie par les rêves forts qui animent les personnages : "

     je gesticulais, m'enthousiasmant de plus en plus, tant ce rêve me paraissait, en paroles, proche et réalisable. Oui, une société fraternelle, un mode de vie excluant la hargne et l'avidité un projet qui fédérerait toutes les bonnes volontés, enchaînées pour le moment dans la petitesse de l'individualisme."

    " Chaque pas, chaque regard avait désormais, pour moi, un sens nouveau, le reflet d'un monde transfiguré par le fait de s'aimer"

    C'est un livre qu'il faut relire plusieurs fois...

     

    Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous un  autre passage;

    Il nous dit d'abord qu'il y a trois catégories de gens: les conciliants les ricaneurs , les révoltés, puis il ajoute

    "Il y a aussi ceux qui ont la sagesse de s'arrêter dans une ruelle comme celle-ci et de regarder la neige tomber, de voir une lampe qui s'est allumée dans une fenêtre, de humer la senteur du bois qui brûle. Cette sagesse, seule, une infime minorité parmi nous sait la vivre. Moi, je l'ai trouvée trop tard, je commence à peine à la connaître....La beauté était là, dans cet instant égaré au milieu des saisons. Elle n'avait besoin que de ces coloris éteints, de la fraîcheur intempestive de la neige, de la poignante mémoire, soudain éveillée, de tant d'hivers anciens. Cette beauté se confondait avec notre respiration, il suffisait juste d'oublier ceux que nous croyons être."


  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Février 2011 à 07:45

    Je le mets tout de suite sur ma liste de lecture !

    Merci pour ce partage.

    Bonne semaine,

    eMmA

    2
    Lundi 28 Février 2011 à 10:05

    oui...mais c'est pas évident de deveir celui qu'on est

    besos

    tilk

    3
    Lundi 28 Février 2011 à 10:21

    Trop tard ? est-il jamais trop tard ? Le jour où l'on découvre quelque chose d'essentiel pour sa vie, on a toujours l'impression que cela arrive bien tard, ou plutôt on regrette de ne pas l'avoir découvert plus tôt. Mais ne découvre-t-on pas les grands secrets de la vie le jour où l'on est mûr pour cela, c'est-à-dire après avoir pris le temps du nécessaire travail de mûrissement ? La vie elle-même n'est-elle pas comme une grande quête ? 

    4
    Lundi 28 Février 2011 à 10:23

    Merci pour cette piste de lecture, Gazou.

    Ta dernière citation me ravit... alors, oui, je le lirai sans doute.

    Passe une bonne journée.

    5
    Lundi 28 Février 2011 à 12:30

    Merci d'en avoir extrait ce passage ! moment très agréable ...moment de vérité.

    6
    Lundi 28 Février 2011 à 14:29

    Bonjour

    Le tire est étonnant..."Brèves" et "éternelles"....

    une opposition ravageuse !!!

    Bonne semaine

    Jean

    7
    Lundi 28 Février 2011 à 18:13

    Merci d'avoir proposé ces jolis passages.

    Bisous Gazou et bonne soirée.

    8
    Lundi 28 Février 2011 à 18:42

    Tu as raison je vais le relire!

    9
    Lundi 28 Février 2011 à 21:08

    "ceux que nous coyons être"

    pas ce

    non ceux

    et ça change tout

    10
    Lundi 28 Février 2011 à 23:14

    J'aime beaucoup le dernier extrait , merci de ce partage Gazou .Bonne soirée, bisous Andrée

    11
    Lundi 28 Février 2011 à 23:34

    Moi j'aime regarder la neige tomber mais je ne suis pas sûr d'être sage !

    12
    Mardi 1er Mars 2011 à 01:05

    Des paroles inspirantes, merci pour cet extrait.

    13
    Mardi 1er Mars 2011 à 08:28

    tu me diras tes impressions...bonne journée!

    14
    Mardi 1er Mars 2011 à 08:29

    Moi aussi, j'ai beaucoup aimé cette phrase....Bonne journée, Catherine!

    15
    Mardi 1er Mars 2011 à 08:32

     c'est vrai, on ne découvre les choses que lorsqu'on est capable de les comprendre, il n'est donc jamais trop tard...tout arrive au bon moment.

    16
    Mardi 1er Mars 2011 à 08:57

     oui, ce "ceux" m'a interrogé, je suis contente que tu l'aies aussi remarqué

    17
    Mardi 1er Mars 2011 à 17:16

    Bonsoir,

    Je passe paresseusement, pour te saluer. Un signe amical pour ne pas oublier. Avec amitié. Loic

    18
    Mardi 1er Mars 2011 à 19:21

    il y a des livres comme cela qui marquent

    bises

    19
    Mercredi 2 Mars 2011 à 00:03

    la sagesse même de celui qui sait attrapper la simplicité,

    c'est vrai que souvent ce qui peut nous changer ce n'est pas une habitude, mais un instant vécu intensément, quelqu'il soit, la beauté d'une fleur, une personne qui passe, un regard qui nous permet d'exister, une conversation, des jeux d'enfants, et j'en passe...

    20
    catherine2
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:37

    j'aime "le reflet d'un  monde transfiguré par le fait de s'aimer", voilà de quoi bien commencer la semaine.

    J'ai vu un panneau publicitaire hier de la caisse d'epargne je crois, avec  ce slogan en grosse letttre :" l immense espace que l'on a devant soi",  il suffirait de remplacer devant par dedans ... s'aimer soi même dans cet espace là

    grosses bises gazou

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