• Le héron de Guernica de Antoine Choplin( Editions Rouergue)

    Nous sommes en avril 1937 à Guernica.

    Le jeune Basilio peint des hérons cendrés dans les marais, alors que tous redoutent l'arrivée des nationalistes.

     

    Plus tard, à Paris, il découvre le "Guernica" peint par Picasso  qui décrit la tragédie de la ville alors que, lui, le peintre célèbre, n'en a pas été témoin.

    Tous deux nous font réfléchir sur les drames provoqués par la guerre et sur la nécessité de l'art pour nous parler de la condition humaine.

     

    Voici quelques extraits :

     

    "Il brûle de commencer à esquisser quelques traits...Mais ce serait oublier le temps des apprivoisements et prendre le risque de le mettre en fuite;

    Non, il faut d'abord acquérir la certitude d'avoir été repéré par le héron. Lui laisser le temps d'évaluer tranquillement la menace, puis, minute par minute, de se rassurer sur elle.. Là seulement, il pourra maisser tomber le bras vers le sol, attraper un crayon gras et commencer à dessiner avec des gestes mesurés."

     

    "Quand même, il doit falloir une sacrée patience, dit le soldat.

    Faut surtout avoir envie de regarder, dit Basilio;

    De bien regarder les choses.

    Le héron, ce qu'on peut en voir et ce qu'on ne peut pas; Aussi, tout ce qui l'entoure. Tout ce qu'il y a dans l'air qu'on respire, le héron, toi et moi.

     

     

    " Evidemment, dit le curé. Tu vois, je me demande si, toi et moi, on s'intéresse pas aux mêmes choses en fait.

    Basilio lève les yeux.

    Toutes les choses qu'on ne voit pas.

    Tout ce qui palpite, sans figurer sur les images, ce qu'on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers, et dont on voudrait tellement témoigner pourtant."

     

    J'ai bien aimé  ce jeune peintre autodictate, Basilio, cette passion qui l'habite et qui lui fait sentir avec tant d'intensité toutes les vibrations de la vie...A la fin du livre on assiste à la rencontre de Picasso avec le jeune garçon..A nous d'imaginer la suite...


  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Avril 2013 à 22:03

    J'aime beaucoup ces extraits sur la façon de voir les choses et de les restituer. Merci pour le partage , un livre sûrement très  intéressant.Bonne soirée Gazou

    2
    Mardi 23 Avril 2013 à 22:39

    Très édifiant ce texte tout en douceur. 

    3
    Mercredi 24 Avril 2013 à 00:36

    je ne saisis pas tout ce que cela veut dire peut être suis je bête mais cela me semble dur à lire

    4
    Mercredi 24 Avril 2013 à 03:51
    Bonjour Je te souhaite un très bon mercredi Nos amitiés bises Qing&René
    5
    Mercredi 24 Avril 2013 à 08:45

    1937, c'est l'année de la naissance d'une de mes soeurs...

    6
    Mercredi 24 Avril 2013 à 09:23

    Merci pour ce partage...

    7
    Mercredi 24 Avril 2013 à 10:53

    Bonjour

    over-blog me propose la nouvelle version ?

    as-tu essayer ??

    merci

    8
    Mercredi 24 Avril 2013 à 12:21

    Bonjour GAzou, un texte bien intéressant en effet, presque un témoignage, en somme. Deux avis et comme tu dis, l'imagination fera le reste. 

    9
    Mercredi 24 Avril 2013 à 13:31

    Une lecture agréable. Merci pour cette invitation, Gazou.

    Bisous et douce journée.

    10
    kas
    Mercredi 24 Avril 2013 à 15:18

    peindre les hérons cendrés ....

    en voilà une drôle d'idée !

    moi je les trouve jolis comme ils sont

    mais ça ne doit pas être facile, dis donc !

    11
    Jeudi 25 Avril 2013 à 07:46

    Un roman sur un sujet fort (comment l'art peut rendre compte de tragédie et d'horreur comme la guerre ?) et d'une très belle écriture. J'ai beaucoup aimé et je pense que je relirai un jour ce livre ainsi que d'autres du même auteur.

    12
    Jeudi 25 Avril 2013 à 08:28

    non, je n'ai pas essayé car cela m'inquiète

    13
    Jeudi 25 Avril 2013 à 08:48

    J'ai beaucoup aimé ce livre etcet auteur que je ne connaissais pas

    14
    catherine2
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:13

    peindre des hérons cendrés dans le mariaqs, j'imagine la scène, et  la poésie de cet instant

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