• Le fils ( 1 )

      Ils avaient le sens de la fête et de la famille, les Pied-Noirs...et ce n'est pas parce qu'ils avaient dû s'exiler en France que les traditions allaient se perdre.
      Dans leur maison,la tendresse et la bonne entente embaumaient l'air qu'ils respiraient. Tous les cinq réunis à la même table, chaque jour, la même magie se renouvelait, leur joie d'être ensemble éclatait comme une évidence.
      Et lorsque le fils se maria, tous furent conviés : famille, voisins,collègues de travail,  amis proches ou lointains...Pour que leur joie soit complète, il fallait la partager avec toutes leurs connaissances.
      Lors de la cérémonie, la mère qui avait une voix magnifique chanta pour lapremière fois devant un public nombreux...
    L'église était pleine et sur la place la foule des curieux et, aux fenêtres, les gens du quartier se demandaient que personnage important se mariait ce jour-là..Eh bien non,les jeunes gens qui fêtaient leur alliance n'avaient aucune notabilité particulière..simplement, toutes les familles émigrées d'Algérie étaient là puisque c'était la fête de l'un des leurs.
      Et quelle ambiance ! Quelle joie éclatante pendant le repas..La mariée allait de table en table pour dire un petit mot gentil à chacun et pour recevoir leurs félicitations...La table était généreuse, les danses joyeuses : jeunes et vieux, souples et raides, tous y participaient...A un moment, la mère se mit à danser toute seule dans uns sorte d'extase non dissimulée, entourée de ses proches qui frappaient des mains pour accompagner sa danse.
      Des moments comme ceux-là sont sources de joie pour toute une vie...Il suffit de les faire jaillir de sa mémoire pour redonner goût à l'aube naissante et découvrir en soi l'énergie nécessaire aux tâches quotidiennes.
    Oui, cela suffit, tant que l'être aimé respire, même loin de nous...
      Le fils marié partit avec sa femme à quelques cent kilomètres de là. Un bébé vint réjouir leur union; Malgré la distance,les liens familiaux étaient si forts qu'ils avalaient allègrement les kilomètres pour le plaisir des retrouvailles. ( à suivre)

  • Commentaires

    1
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 06:50
    Redonner du goût à l'aube naissante...
    Un jour Gazou, je serai né ailleurs. Là où les gens s'aiment.
    Merci de ce rayon du matin.
    2
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 06:53
    Belle histoire!
    3
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 07:56
    Un bien joli billet (sourire)

    Bonne journée.
    4
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 08:41
    tu as raison source de joie et plaisir de toute une vie, c'est beau de telles retrouvailes...
    5
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 10:54
    j'attends la suite avec intérêt. est-ce une chronique ou un conte ?
    6
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 11:44
    Les Pieds-Noirs ont emmené leurs traditions et surtout leur chaleur dans l'accueil. C'est une partie de leur 'soleil' perdu. Ils sont chaleureux, simples et très ouverts, çà fait parfois du 'bien'.
    7
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 12:45
    Tout le contraire du " fils maudit "  de Mohamed Osfour
    8
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 14:55
    La joie et le bonheur étant communicatifs , je serai là bien sûr pour la suite ! 
    Bonne journée Gazou , ta visite m'a fait plaisir ! 
    9
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 15:12
    une jolie fête ce mariage - et merci pour ton com - il faut voir ce que recouvrent les mots - bises
    10
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 16:52

    Le soleil est souvent un moteur pour la fête ! Alors, ça plus la faconde et le contact facile, tout le monde devient ami. Amitiés. Loic

    11
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 18:43
    J'aime ton histoire, toute simple mais riche, intense.  J'ai hâte de lire la suite. :-)
    12
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 19:11
    Une belle histoire de gens qui s'aiment !
    13
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 19:51
    J'aime le début.Tu nous installes d'office dans ta belle histoire...
    14
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 20:08
    je crais la suite je sais pas pourquoi ?....
    besos
    tilk
    15
    Vendredi 13 Novembre 2009 à 21:57
    ce texte me plait... du coup, j'angoisse pour la suite.. je sais, c'est idiot...
    Ne nous fais pas trop attendre Gazou 
    16
    Samedi 14 Novembre 2009 à 00:13
    J'aime cette histoire. Ici les familles étaient grandes et ont fêtaient beaucoup. Mais maintenant c'est plus difficile à la ville avec les obligations de chacun. C'est beau de voir que ça existe encore.
    17
    Samedi 14 Novembre 2009 à 08:13
    J'ai de la chance, je vais pouvoir lire la suite tout de suite...
    18
    Samedi 14 Novembre 2009 à 11:13
    Le sens de la fête et de la famille, il existe encore pour quelques uns ...Moi je ne suis pas une fan de festivitée mais dans notre toute petite famille nous essayons quand même de marquer le temps par quelques repas et rencontre. Bonne journée Gazou je vais lire la suite
    19
    Samedi 14 Novembre 2009 à 15:50

    comme tu racontes bien
    j'aime beaucoup
    bonne fin de journée

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    20
    Samedi 14 Novembre 2009 à 19:21
    Bonsoir,
    J'ai lu la suite avant cette partie.
    Bien triste.
    bisous
    clem 
    21
    Dimanche 15 Novembre 2009 à 16:35
    Bonjour Gazou !
    Merci pour ta gentillesse et pour tes voeux !
    Quant à ce joli texte, il rappelle que les gens qui ont une histoire commune, surtout s'ils sont de culture méditerranéenne, ont en commun le sens de la fête, de la famille...on le ressent dans cette première partie.
    Beau dimanche à toi Gazou. 
    22
    catherine2
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:52
    il y a comme cela des familles qui respirent la tendresse et la bonne entente, et une grande délicatesse qui se dégagent . J'en croise quelquefois, et je ne manque alors pas de le signaler aux miens : regardez ! une famille harmonie ...
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