• Le ciel est par-dessus le toit de Natacha Appanah

    Nathacha Appanah enchante la rentrée littéraire  avec "Le le ciel par-dessus le toit", son 10e roman

    Peut-on renaître de ses cendres ? C'est à cette question que répond Nathacha Appanah dans son très beau  roman, "Le ciel par-dessus le toit". 

    La romancière Nathacha Appanah, septembre 2016La romancière Nathacha Appanah, septembre 2016 (JOEL SAGET / AFP)

     

    Nathacha Appanah avait reçu avec Tropiques de la violence, le prix Roman France Télévisions en 2017

    Le ciel par-dessus le toit a été publié aux éditions Gallimard. La romancière mauricienne, qui écrit en français,

    y  raconte l'histoire d'Eliette, livrée à la convoitise des hommes par ses parents dans l'enfance. Arrivée à l'âge adulte,

    la jeune femme a tenté d'effacer les traumatismes en faisant table rase, jusqu'à se choisir un nouveau prénom, Phénix,

    pour mieux renaître de ses cendres. Mais peut-on vivre en occultant le passé ?

    L'histoire :  dans cette famille, il y a Eliette, alias Phenix, la mère. Paloma, la fille, et Loup, le fils. Loup a 17 ans.

    Il est en prison. Loup "n'est pas un garçon comme les autres, il faut l'avouer mais qu'est-ce qu'il a exactement,

    et qu'est-ce qu'il n'a pas précisément", sa mère ne le sait pas. Loup est en prison parce qu'il a pris la voiture

    de sa mère, et conduit (sans permis) toute la nuit pour aller retrouver sa sœur Paloma,

    qu'il n'a pas vue depuis dix ans. Comment Loup en est-il arrivé là ?

    Les blessures de l'enfance ont des effets irréversibles et provoquent, comme les tremblements de terre,

    des répliques incessantes sur les générations qui suivent. C'est ce que raconte en 125 pages ce roman,

    dont le titre a été emprunté à un poème de Verlaine publié dans le recueil Sagesses (1880),

    et que le poète a écrit pendant son incarcération en 1871 à la suite de son altercation avec Rimbaud. Un poème dans lequel il évoque les pensées qui l'occupent entre les quatre murs de sa prison.

    "Les murs qui entourent, qui séparent, qui aliènent"

    Comme Verlaine, Loup est enfermé. Il est bel est bien entre les quatre murs d'une prison, 

    N'est-ce pas plutôt en lui-même que ce garçon est reclus, victime d'une histoire qui l'a précédé ?

    "Toujours et encore, il y a les murs qui entourent, qui séparent, qui aliènent", nous dit-elle..

    Pendant que Phénix astique sa vaisselle, lui reviennent les souvenirs de son enfance, du temps où elle s'appelait

    encore Eliette, qu'elle était cette fillette d'une beauté sauvage dont les parents faisaient, sans penser à mal,

    une poupée chanteuse, habillée et maquillée comme une femme, livrée en pâture aux regards des hommes,

    jusqu'à ce que forcément, ça tourne mal. Ces pensées la ramènent aux racines, pleines de nœuds,

    qui emberlificotent son existence, et celle de ses deux enfants, Paloma et Loup, empêchant qu'entre ces trois-là

    la vie circule "normalement".    

    "Un endroit ouvert sur la mer, le ciel, et la terre"

    Alors, peut-on jamais voir "le ciel par-dessus le toit" ? Oui, nous souffle ce roman. "L'enfant pas comme les autres",

    celui qui ne peut pas se retenir de faire des rimes, trouve le moyen de briser les murs de la prison, parce que, dit-il,

    "parfois il faut savoir pour pouvoir continuer à vivre". Son acte de résistance, ouvre pour lui-même, pour sa mère

    et pour sa sœur, la porte sur "un endroit ouvert sur la mer, le ciel, et la terre".    Laurence Houot

    Couverture de \"Le ciel par-dessus le toit\", de Nathacha Appanah 

     

    J'ai beaucoup aimé ce livre, je viens à peine de le finir et j'ai déjà envie de le relire, je suis sûre que je n'ai pas saisi toute la beauté de l'écriture, la subtilité des émotions qui nous sont partagées. L'univers y est très sombre  et cependant l'espoir demeure

      

  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Octobre 2019 à 12:25
    eMmA MessanA

    J'ai lu ce livre le mois dernier et j'en ai été éblouie !

    Merci de partager cette belle lecture.

    Bonne semaine, Gazou.

    2
    Lundi 28 Octobre 2019 à 16:16

    J'ai lu quelques extraits et j'ai été séduite par cette écriture poétique.

    3
    Lundi 28 Octobre 2019 à 21:14

    merci de me le faire connaître, je le lirai foi de moi, tu as su éveiller ce besoin ! 

    amitié .

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    4
    Lundi 28 Octobre 2019 à 21:35

    Bonsoir Gazou,

    Tu me donnes envie par le résumé de ce livre.

    Je note.

    Je lis beaucoup le soir, au coucher...Pour m'endormir.

    Une chose que je fais depuis que j'avais 14/15 ans

    Bisous Gazou

    5
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 10:03

    Je ne l'ai pas lu, mais tu m'en donnes envie.

    Merci pour ton coup de coeur, Gazou.

    Bisous et douce journée.

    6
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 20:26
    Edmée De Xhavée

    Ca semble très "féminin", dans le sens des tripes qui parlent...

    7
    Jeudi 31 Octobre 2019 à 15:04

    Merci de nous faire part avec passion de tes découvertes littéraires.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :