• La tarentelle



    Il était obsédé
    Il était fou d'amour
    Il ne vivait plus.
    Tout ce qui n'était pas elle
    était fade et désolant.
    C'était elle la femme de sa vie
    et, elle, elle ne le regardait pas.

    Il sentit qu'il allait commettre l'irréparable.
    Une nuit,chez la vieille Isabeau, il courut,
    il n'en pouvait plus...
    Elle savait guérir les âmes et les coeurs malades
    et vous rendre à vous-même,disait-on.
    Elle le vit arriver , les yeux égarés,
    et elle lui dit : tu vas danser,
    ôte tes souliers.
    Et elle se mit à taper sur son tambour
    de plus en plus vite
    de plus en plus fort.
    Qui aurait pu croire qu'une vieille aussi décharnée
    pouvait avoir autant d'énergie?

    Lui, d'abord, resta immobile.
    Il voulait un remède, une potion magique.
    Danse, ordonna-t-elle,
    danse la tarentelle,
    elle délivre du mauvais
    et nous rend joyeux de vivre...
    Il commença à danser,
    il tourna, tourna
    avec une ardeur toujours  nouvelle.
    Il ne sentait pas la fatigue
    Il était de plus en plus léger...
    Au petit matin, elle le renvoya chez lui
    et lui dit d'aller quérir sa belle
    avant même les douze coups de midi.
    Elle dirait oui ou elle dirait non...
    Il saurait ensuite ce qu'il avait à faire...

    Il releva la tête et s'en alla la voir.
    Elle le regarda et lui dit:
    "Enfin, tu es là,
    je t'attendais.
    Enfin, tu t'es trouvé,
    jusqu'alors, tu ne m'avais rien demandé,
    tu te contentais de geindre comme chien battu.
    Tu faisais pitié
    Et moi, j'attendais un homme fier et clair
    avec qui je puisse m'allier.
    Enfin tu es là"

    Cette histoire m'a été racontée....
    Je crois bien qu'elle est vraie.


  • Commentaires

    1
    Samedi 25 Avril 2009 à 09:36
    Bonjour, je crois bien aussi qu'elle est vraie parce que ce qui y est dit est la vérité vraie. Que geindre ne sert à rien, pleurer ne sert à rien, espérer ne sert à rien. Il faut dire. Tu sais dans mon job, quand j'ai des jeunes face à moi, je leur dis souvent : eh, le samedi soir, ne restez pas assis à la/le regarder, à l'espérer, à vous dire que... levez vous et souriez en l'invitant. Si elle dit non, vous saurez quoi faire. Puis nous reprenons le cours de fiscalité...
    Merci de l'instant. Belle journée.
    2
    Samedi 25 Avril 2009 à 09:55
    Donc si j'ai bien compris il faut danser la Tarantelle pour se révéler à soi-même et trouver l'âme soeur ! Merci pour l'info...

    Yves duteil répond très bien à ton texte :

    Vous avez appris la danse, danse
    Vous avez appris les pas
    Redonnez-moi la cadence, dence
    Et venez danser avec moi
    Ne me laissez pas la danse, danse
    Pas la danser comme ça
    Venez m'apprendre la danse, danse
    Et la danser avec moi

    Vous savez la tarentelle, telle
    Qu'on la dansait autrefois
    Moi je vous montrerai celle, celle
    Que, demain, l'on dansera
    Si vous donnez la cadence, dence
    Moi je vous donne le «la»
    Je vous l'apprendrai là dans ce, dans ce
    Dans ce joli petit bois

    Et si vous aimez ma danse, danse
    Et si vous aimez mon pas
    On pourra danser, je pense, pense
    Aussi longtemps qu'on voudra
    Mais ne me laissez pas là dans ce, dans ce
    Là dans cet état là
    Ne pensez-vous qu'à la danse, danse
    Dans ce joli petit bois ?

    Quand le feuillage est si dense, dense
    Quand le soleil est si bas
    Que voulez-vous que l'on danse, danse
    Dans les jolis petits bois ?
    Quand votre robe s'élance, lance
    Moi j'ai le coeur en éclats
    Si vous perdez la cadence, dence
    Serrez-vous bien dans mes bras

    Et s'il arrive que même, même
    Tout doucement, dans le bois
    J'aille vous dire je t'aime, t'aime
    Et si le bonheur était là
    Pour nous donner la cadence, dence
    Pour nous donner le «la»
    Et pour que tout recommence, mence
    A tout petits tout petits pas ?

    Vous avez appris la danse, danse
    Vous avez appris les pas
    Pour qu'on vous aime et je pense, pense
    Que je vous aime déjà
    C'est là que finit la danse, danse
    Là dans l'ombre des bois
    Mais notre amour qui commence, mence
    Jamais ne s'arrêtera

    C'est là que finit la danse, danse
    Là dans l'ombre des bois
    Mais notre amour qui commence, immense
    Jamais ne s'arrêtera

    Bonne journée
    3
    ABC
    Samedi 25 Avril 2009 à 10:09
    Elle est très plausible tant d'hommes s'imaginant avoir exprimé ce qu'ils n'ont jamais dit ou jamais montré...
    4
    Samedi 25 Avril 2009 à 10:37
    Elle est magnifique et si vraie cette tarentelle de l'amour ! je trouve ce poème particulièrement poétique , charmant , dansant , léger , doux ! un beau message comme porté par une brise printanière, vraiment très joli et chargé de sens !

    bises
    chrystelyne
    5
    Samedi 25 Avril 2009 à 10:52
    Il faut savoir donner de soi pour recevoir!
    6
    Samedi 25 Avril 2009 à 12:49
    Tu continues à nous enchanter, merci
    7
    Samedi 25 Avril 2009 à 13:36
    Qu'elle soit vraie ou non, c'est une très belle histoire.
    Bon week-end
    Finou
    8
    Samedi 25 Avril 2009 à 18:51
    quelle belle leçon de vie.
    9
    Samedi 25 Avril 2009 à 18:51
    quelle belle leçon de vie.
    10
    Samedi 25 Avril 2009 à 18:56
    Cette histoire démontre bien que si on va vers l'autre on a des chances d'avoir une réponse.
    11
    Samedi 25 Avril 2009 à 19:09
    pas si cool la belle...
    besos
    tilk
    12
    Samedi 25 Avril 2009 à 19:58
    Elle l'est certainement...

    J'aimerais bien que cela suffise, parfois. :)

    Gros bisous et bon weekend, Gazou.
    13
    Samedi 25 Avril 2009 à 21:40
    belle histoire ... fière et juste
    bises
    14
    Samedi 25 Avril 2009 à 21:43
    Elle est belle cette histoire mais moi je doute qu'elle soit vraie..
    Bises et bon dimanche Gazou
    15
    Dimanche 26 Avril 2009 à 02:00
    En cette nuit où je lis ton histoire,je me dis qu'elle a eu raison de le pousser à sortir de ses ornières qui l'empêchait de voir et d'aimer ! L'amour doit être fort , puissant même pour faire face aux lendemains difficiles,et résister à l'usure du temps!
    bon dimanche Gazou, et bisous.nadine
    16
    Dimanche 26 Avril 2009 à 16:05
    j'espère qu'elle est vraie.
    La danse encore une fois prouve la chair de la vie.
    17
    Dimanche 26 Avril 2009 à 17:49
    ah, ces hommes, pas très éloquents lorsqu'il faut parler d'amour!
    18
    Jeudi 14 Mai 2009 à 18:02
    Joli !
    Et qu'il est étonnant le chemin de la tarentelle... depuis les transes des "tarentulées" des Pouilles jusqu'à cette pastourelle !
    Véritable retournement aussi puisque la maudite est devenue l'initiatrice, et les rôles sont échangés : la femme devient la musicienne et l'homme le danseur, c'est lui qui doit être délivré du mal.
    Cela ressemble bien à une revanche sociale : ici, ce sont les (deux) femmes qui dominent. Et c'est très en accord aussi avec ce qu'est devenu la tarentelle, complètement prise en charge et chantée merveilleusement par les femmes, même si, semble-t-il, à l'origine elles en étaient les victimes.
    Et vous racontez très bien !
    (vous avez dû régaler bien des élèves)
    19
    chantal ou chatchatc
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:59
    tu m'as laissé uncommentaire alors je suis venu sur ton blog plein de bon sens j'ai aimé aussi l'histoire du pot à remplir et du café a bientot amicalement chantal
    20
    salvatore
    Mardi 2 Juillet 2013 à 16:59
    joli texte...joli texte...j'aurai voulu rencontrer la vieille Isabeau à 20 ans...
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