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L'allégresse de Pierre Barouh
La joie dont nous parle Barouh n'est pas une joie que l'on a décidé d'accueillir...Au contraire, elle nous étonne et nous tombe dessus et l'on se demande même si l'on y a droit car l'on se veut lucides, on ne s'enferme pas dans notre tour d'ivoire, on écoute les informations et l'on voit bien que les catastrophes, les violences incompréhensibles se multiplient et bien sûr, si l'on ne voit que cela, il n'y a pas de quoi se réjouir...Nous ne pouvons pas changer la réalité mais nous pouvons changer notre regard et nous émerveiller de toutes beautés que nous rencontrons : beauté de la nature, beauté d'un coucher de soleil, beauté intérieure de tous ces êtres qui savent donner sans rien attendre, simplement parce que cela les rend joyeux et heureux de vivre.
Si nous ne savons pas voir cela, à quoi bon continuer de vivre ?
Sommes nous seulement encore vivants?
Alors nous n'avons pas vraiment le choix si nous voulons rester vivants et vibrants, il nous faut choisir d'être joyeux, tenter du moins..et parfois nous pourrons accueillir cette allégresse qui nous vient à l'improviste et qui, un moment, nous comble...
Paroles de la chanson L'allégresse de Pierre Barouh
Alors que toutes détresses
Me touchent et me blessent
Un vent d’allégresse
Parfois m’entoure
Elle a le goût de ses liesses
D’anciennes kermesses
Lointaines tendresses
Parfums de cour
Elle vient sans prévenir
Elle fleurit sans choisir
Le terrain ni l’instant
Souvent c’est déroutant
Ce bonheur insensé
Dans ce monde cassé
Cette envie de danser
Un souffle et c’est passé…. Effacé
Alors que toutes détresses
Me touchent et m’oppressent
Un vent d’allégresse
Parfois m’entoure
Insoutenable et légère
Etrange étrangère
Diva passagère
Du point du jour
Elle vient d’un infini
Impalpable alchimie
D’une enfance au-delà
Elle me touche du doigt
La spirale du temps
M’offre tous ses printemps
Et me laisse attendant
Qu’elle réapparaisse l’allégresse………
L’Allégresse………….
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Commentaires
Nous vivons dans un monde en folies en tout genre... Il faut vraiment se secouer et s'armer de courage pour avancer et trouver dans le vie des "courants d'allégresse", en cherchant bien on en trouve pourtant!
Bonsoir Gazou. Ces moments d'allégresse sont importants, et c'est mieux lorsque l'on sait voir la beauté qui nous entoure...
Se laisser pénétrer par la beauté et la douceur des choses et oublier la fureur du monde, cela peut paraître égoïste mais comment changer ce contre quoi nous ne pouvons rien
Hier soir nous sommes allés voir un conteur Alain Le Goff qui démarre son spectacle "Baleines baleines " par le début d'un poème de Paul Fort et le termine par la fin
Du temps qu’on allait encore aux baleines
Si loin qu’ça f’sait, mat’lot, pleurer nos belles
Y avait sur chaqu’route un Jésus en croix
Y avait des marquis couverts de dentelles
Y avait la Sainte Vierge
Et y avait le Roi !Du temps qu’on allait encore aux baleines
Si loin qu’ça f’sait mat’lot pleurer nos belles
Y avait des marins qui avaient la foi
Et des grands seigneurs qui crachaient sur elle
Y avait la Sainte Vierge
Et y avait le RoiEt bien, à présent, tout le monde est content
C’est pas pour dire mat’lot, mais on est content !
Y a plus d’grands seigneurs ni d’Jésus qui tiennent
Y a la république et y a l’président
Mais y a plus de baleines !La morale c'est que sans doute à trop vouloir courir le monde, à trop vouloir posséder, conquérir, éblouir, nous détruisons tout ce que nous voulons posséder pour éblouir et que nous passons à côté de l'essentiel
bonne journée
Bonjour,
Merci pour ce joli poème.
Dans ce monde de brutes, cela fait du bien.
Gros bisous pleins d'allégresse ;-)
10lenez o ventDimanche 11 Octobre 2015 à 17:19
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"Et la tendresse, bordel !" Je suis totalement de ton avis. Nous vivions dans un monde de plus en plus difficile, un monde qui nous fait parfois douter de l'humanité de l'homme. Alors, si nous ne nous donnons pas ces temps de petits bonheurs que tu décris, nous serons aussi de la déprime ambiante.