Le musée de Dole possède dans ses collections un grand tableau de Jules Adler représentant Paris vu depuis le Sacré-Cœur. A l’heure du Front populaire, le peintre tourne le dos à ce qui rappelle les batailles du XIXe siècle pour contempler la (fragile) sérénité de la ville à ses pieds. Ce tableau ponctue la rétrospective inédite consacrée à ce représentant du mouvement naturaliste, qui bénéficie actuellement d’un regain d’intérêt.
Jules Adler (1865 – 1952), qui a quitté Luxeuil pour Paris, observe le surgissement de la modernité au cœur de la ville. Il représente les hommes et femmes au travail ou rentrant chez eux, fourbus par le labeur. Au cours d’un voyage dans le pays minier, il peint l’usine à la façon d’un paysage. « Jules Adler donne à voir une réalité sociale ; son travail est un constat documenté mais il n’y a pas dans son œuvre de prise de position politique ; c’est à chacun ensuite de se faire son idée », décrit Vincent Chambarlhac, historien. Pour Amélie Lavin, directrice du musée de Dole, co-commissaire de l’exposition, la réunion des œuvres de Jules Adeler, de même que la lecture de ses carnets ou ses lettres, révèle un artiste habité par le doute : « Sa vie durant, il a cherché comment peindre, hésitant entre une palette très colorée et des nuances de ton, un style parfois empâté et des œuvres au contraire très appaisées, se demandant jusqu’où devait aller son engagement ».
Après Dole, l’exposition Jules Adler, peindre sous la Troisième République sera présentée à Evian puis Roubaix.
Je ne connaissais pas ces tableaux.
Merci pour la découverte, Gazou.
Bises et douce journée.