• J' écris un journal depuis longtemps déjà.

    Mais jusqu'alors j'écrivais par intermittences, quand j'avais le temps, quand j'avais envie, quand j'avais besoin d'y voir plus clair , de mieux comprendre ce qui s'était passé...Et je pouvais passer plusieurs semaines parfois sans ouvrir le cahier journal...

    Maintenant, c'est devenu une nécessité absolue...

    Je ne peux pas me coucher sans  écrire quelques lignes.

    Sinon il me semble que ma journée va se volatiliser, se dissoudre et il n'en restera rien.

    J'ai besoin de noter les rencontres que j'ai faites, les liens qui se sont tissés dans la journée, par téléphone, par mail ou par SMS  ou par courrier ou de vive voix.

    Alors je vais vite rejoindre mon journal, il se fait tard....Merci à vous de me lire.


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    Je me réveille !

    J'entr'ouvre les yeux, je les referme.

    J'écoute la radio : C'est un grand couturier des années 50  qui nous parle de son métier, il me sort de

    ma torpeur.

    Me lever, commencer une nouvelle journée, cela me demande toujours un gros effort....

    Ai-je peur de tous ces efforts que je devrai faire tout au long de la journée?

    Même respirer demande un effort...

     

    A midi, mon fils vient manger avec moi.

    Puis nous allons au cimetière. A ma demande, il met quelques fleurs  en terre sur la tombe...

    La vie et la mort doivent toujours dialoguer...

     

    Puis il s'en va...Je m'installe dans le jardin avec des livres et de quoi écrire...

    Je lis quelques pages de Alexandre Jollien:" La vie sans pourquoi"

    A lire et à relire lentement.

    Puis je voudrai écouter la radio.

    Mais j'ai aussi besoin d'écouter le silence, le vent qui caresse les feuilles,

    les grelots des moutons  qui paissent dans le champ voisin,le chant des oiseaux,

    l'eau de source qui s'écoule dans le bassin.  

    Puis des amis me téléphonent et m'invitent à aller les voir cet été...Heureuse surprise,

    j'avais  justement l'intention de les appeler...

     

    La journée s'écoule douce et paisible.                            

     


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  • Je suis vraiment contente de vous retrouver après cette pause tout à fait involontaire..

    Dans la nuit du 12 au 13 décembre, on m'a transportée à l'hôpital en toute urgence car j'étais en détresse respiratoire... Cela va mieux, beaucoup mieux, je n'ai plus l'appareil à oxygène en permanence...

    Hier soir mes petits enfants m'ont apporté  mon ordinateur et me l'ont installé.

    J'espère sortir demain ou après demain, j'ai hâte,et retrouver toute la famille rassemblée...Aujourd'hui, on fête 2 anniversaires et je ne suis pas avec eux...

    Tout le personnel soignant est très gentil et je les admire mais j'ai quand même hâte de rentrer.

    A bientôt.

     


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    Vivante

    Je suis enterrée

    bouche ouverte

    Je crève

    Personne n'y peut rien

    Et vous non plus

    Vous détournez la tête avec dégoût

    C'est toujours puant les gens qui crèvent

    Je m'excuse de vous déranger

    Je voudrais me dépécher

    Oh ! Voir cesser cette agonie

    Cette nausée

    Ce hurlement

     Ce râle !

    Chaque mort est une nouvelle naissance

    Mais pas la mort de qui n'est pas né

    De qui n'a pas fait son chemin

    De qui est avorté

     

    Enterrée vivante je suis

    Pour crier sans fin

    L'angoisse horrible de qui a avorté

    Hier, aujourd'hui et demain

     

    Crier jusqu'à la fin des temps

    Vous qui savez vivre

    Ne m'en voulez pas

    Moi je ne suis pas née

    Je suis seulement enterrée

    Mais la terre qui me recouvre

    Est transparente et laisse voir

    Et laisse entendre

    Ceux qui savent vivre

    Je sais que la Vie existe

    Je sais que la vie est belle

    Mais je n'y peux atteindre.

     

    C'est un texte que j'ai retrouvé en triant mes papiers.J'en ai  un vague souvenir...J'en ai oublié l'origine. Je l'ai écrit il y a 30 ans

     


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    Comment être joyeux quand on voit tant de misère autour de nous?"

    C'est une réflexion que l'on entend parfois, c'est une idée qui nous traverse à certains moments et nous voilà désemparés, partagés...

    Cependant, est-il juste de rejeter la joie au nom de la compassion?

    N'est-ce pas parce que nous sommes faits pour la joie que les injustices, la misère, la souffrance nous font tant souffrir?

    Et la seule façon de lutter contre... n'est-ce pas d'accueillir la joie, de la vivre, de la rechercher et de la communiquer autant que nous pouvons?

    Celui qui vit dans l'allégresse n'a plus aucun désir de spolier les autres ni de les faire souffrir...Au contraire, sa joie est d'autant plus grande qu'il peut la partager et en découvrir le reflet sur le visage de ceux qu'ils rencontrent..


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