-
Insatisfait
Il avait la soixantaine.
Il avait toujours aimé être en mouvement : marcher, faire du ski, faire du vélo, nager, danser...Il n'en avait jamais assez et plus il avançait en âge et plus son désir s'exacerbait...
Il était sociable et il aimait les rencontres...
Pourtant, quand des amis les invitaient, il disait à sa compagne : nous irons s'il pleut car s'il fait beau , je préfère faire du vélo....et elle le regardait, ahurie...Comment avoir des relations amicales avec les autres en agissant ainsi...et comment n'en était-il pas conscient?
Est-ce la peur de la vieillesse qui accentuait en lui ce besoin d'être toujours en mouvement...S'imaginait-il qu'en se prouvant à lui-même qu'il était capable d'avaler des kilomètres il resterait ainsi éternellement jeune et fringant?
Son insatisfaction perpétuelle l'empêchait de savourer les bons moments que la vie lui offrait.
-
Commentaires
Puisqu'"il avait toujours aimé être en mouvement", il y a peu de raison que ça change juste parce qu'il a atteint l'âge de soixante ans, s'il demeure en forme. Non ?
Evidemment, cela peut ne pas être en accord avec les priorités de sa compagne, mais cela ne doit pas être non plus bien nouveau pour elle...
Alors, trouver un juste équilibre entre pluie et soleil !
j'ai connu ça avec mon mari quand il faisait du parapente (surtout avant la soixantaine) ; les jours beaux ne sont pas si nombreux ... et je le suivais ... finalement nous avons appris à mieux organiser nos week-end, certains avec des visites chez des proches appréciés et aimés, des week end tranquilles à la maison ou pour lui à faire voler drônes et compagnies (fini le paramoteur , les pannes étaient trop fréquentes). En vivant ensemble, on peut apprendre à partager. Bises - et pour notre passage dans ta région, cela a été le fruit d'une autoroute encombrée, nous étions attendus près de Lyon. Si nous revenons camper dans le diois, je ne manquerai pas de te faire signe, ce serait avec plaisir que je ferai ta connaissance. Bises
Tu en parles au passé... aurait-il décidé de changer de vie ou a-t-il tout simplement perdu la vie ?
Je respecte ses choix mais pour vivre heureux avec une personne aussi avide d'activités il faut avoir beaucoup de ressources personnelle pour pouvoir s'épanouir aussi. C'est toute une histoire d'équilibre...
Bisous Gazou
J'ai donc épousé son frère (et l'ai quitté... ) Il est heureux - et c'est tant mieux pour lui - de vivre dans un coin perdu et de faire du vélo tous les jours. Il ne voit personne, n'a pas la télé, est mal chauffé. Mais il est "bien". Heureux je ne dirais pas, mais je crois que le bonheur manque dans ses options. Moi je mourais. J'ai vu hier "Une vie" au cinéma, et je pensais à lui devant le mari avare qui ne voulait ni qu'on ne chauffe ni qu'on éclaire : c'était ça aussi. Et pourtant... il aimait les visites et la compagnie, mais il fallait presque se forcer un chemin dans son planning vélo
C'est triste de ne pas vivre. Vraiment triste!
Un tour en vélo
se sentir vivre au milieu de la Nature
peut être plus enrichissant
qu'une rencontre amicale ...
L'hyperactivité peut être un moyen de fuir ses propres angoisses......Personnellement je suis pour rechercher un juste équilibre en tout ce qui n'est pas toujours facile.
8lenez o ventJeudi 24 Novembre 2016 à 16:36
Ajouter un commentaire
Comment, son insatisfaction ?? Mais il paraît très heureux d'être comme il est au contraire ! Cependant il faut le laisser être lui-même, c'est tout. Et si à la soixantaine on n'a encore pas le droit de suivre son coeur, quand le fera-t-on ?! Que sont les relations amicales sinon un passe-temps ? Parmi les passe-temps il est naturel d'établir une hiérarchie en fonction de ses goûts.