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Imre Kertesz
"Il m'a tendu la main et je l'ai aussitôt percé à jour.
Ses paroles ciselées mentaient, la masque brillant qu'il portait en guise de visage mentait. Mais sa main ne mentait pas : elle était froide , amorphe, froide et inerte comme un gros ver agonisant"
Imre Kertesz (Journal de Galère page 60) Actes Sud
Comme j'aimerais savoir faire un portrait aussi percutant en si peu de mots ?
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Commentaires
Bonjour
Voilà un mec que je n'aurais pas envie de rencontrer.... je te le laisse !!
Bon week-end
Jean
Très belle rédaction...mais toi aussi tu te débrouilles bien, Gazou!
Bisous et bon week-end.
oui tu as raison, c'est concis et clairn le pouvoir des mots justes !!!
mais il me semble que tu ne débrouilles pas trop mal, et tu sais bien que suis une fan de tes mots et réflexions
Gros gros bisous ma Gazou !!!
Il y a toujours quelque chose chez l’humain qui ne ment pas. Il faut le détecter, pas toujours évident puis il faut écrire et, tu as raison, quelques mots seulement mais comme ils sont frappants !
Avec amitié. Loic
Certes Gazou, mais lui la vu, et cela amène une autre dimension aux êtres et aux choses !
Bon dimanche à toi
Personnellement, j'aime beaucoup ce portrait... et je suis contente de voir qu'il n'y a pas que moi qui ne dis rien de quelqu'un tant que je ne lui ai pas serré la main.
On apprend beaucoup en les regardant, en les touchant... :)
Passe une douce soirée, Gazou.
Un portrait bien net , Le visage , le regard, la main , des contacts qui trahissent son moi intérieur.Bonne soirée Gazou
c'est vrai que c'est une superbe description et en plus en peu de mots
comme j'aime..aller à l'important...
besos
tilk
UUHH çà balance dur en effet ! aucune concession ! ah le kinesthésique..... Douce journée Gazou.
" (...) amorphe, froide et inerte comme un gros ver agonisant.".
Cette corruption humaine ordinaire - si triste et banale - exprimée en si peu de mots... la magie d'un style. Imre Kertez n'a point "volé" son prix Nobel de Littérature... j'y retrouve à la fois la grandeur des oeuvres intemporelles de Marcel Proust, Georges Simenon, Ranpo Edogawa, Edgar Allan Poe et Nathaniel Hawthorne ("La lettre écarlate" que je suis en train de découvrir ... chef d'oeuvre !) : dans ce style intemporel, flamboyant et si percutant...
Vive le STYLE et à bas les sous-littérateurs et autres écriveurs interchangeables...
Amitié à toi, Gazou !
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très rude portrait, les mains dévoilant ce que le visage voudrait cacher...