• Frédérique Bedos : La petite fille à la balançoire

    http://www.france24.com/fr/20131108-2-Frederique-Bedos-projet-Imagine/

     

    Je viens de terminer le livre témoignage de Frédérique Bedos   "La petite fille à la balançoire"

    Je vous en recommande vivement la lecture, cela réconforte et nous réveille et donne envie à chacun de faire ce qu'il peut pour que ce monde soit plus juste et plus chaleureux...Tout le monde ne peut pas porter un grand projet mais chacun peut ajouter sa petite goutte d'eau, du mieux qu'il peut

    Frédérique Bedos, née le 17 mars 1971 à Mont-Saint-Aignan1, en Seine-Maritime, est une animatrice de télévision et de radio française...Elle a abandonné cette première voie pour se consacrer au projet "Imagine" dont le but est de faire connaître les héros anonymes qui, dans l'ombre, oeuvrent pour les autres.

     

     

    La famille vue par Frédérique Bedos, la petite fille sur la balançoire

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    © Michel LABELLE / SIGNATURES POUR LA VIE© Michel LABELLE / SIGNATURES POUR LA VIE

    Animatrice de radio et de télévision, Frédérique Bedos retrace son chaotique parcours de fille adoptée et le chemin d’amour qui lui a permis de se reconstruire.

     

    Elle n’avait jamais soufflé mot de son enfance. Lancée dans une carrière télévisuelle entre New-York, Londres et Paris, animatrice à succès sur M6 et MTV, la rayonnante jeune femme s’efforçait de tourner la page et de repousser les peurs du passé. Aujourd’hui, elle se raconte dans un livre-témoignage : la Petite Fille à la balançoire. Elle dédie son récit « à (s)es mamans ». L’une l’a mise au monde, lui offrant un amour douloureux, traversé par la maladie mentale. L’autre l’a accueillie dans ses bras tranquilles et cette famille chaleureuse où la Ddass la conduisait chaque fois que « maman Jeanne » délirait. C’est là, par l’improbable force de l’amour, que la petite fille, puis l’adolescente s’est reconstruite. Frédérique Bedos porte aujourd’hui le projet ­Imagine, un média qui met en lumière des héros du quotidien. Consciente qu’on n’a jamais tout à fait fini de traverser son histoire, elle relit pour La Vie l’itinéraire d’une force fragile.

    Maman Jeanne

    « Je n’ai pas eu de père, mais je ne me suis jamais sentie abandonnée. Je n’ai pas cette blessure du cœur dont on met toute la vie à guérir. Avant que la maladie me la vole, je sais que ma mère m’a aimée. Fille de l’assistance publique, elle me racontait son émerveillement devant le bébé que j’étais, qu’un homme adoré lui avait donné avant de s’enfuir. Nous vivions, en tête à tête, une vie de bohème. On déménageait tout le temps, on n’avait rien, elle me gavait de bonbons et de tendresse. Imaginative, cultivée, maman Jeanne écrivait des poèmes, dessinait, m’a appris à lire à 3 ans, avec elle j’écoutais de l’opéra. Et puis, il y avait l’autre face, la ténébreuse, la maladie qui gagnait du terrain. Face de méchanceté, de mensonge que la petite fille de 8 ans que j’étais apprenait à distinguer de la mère qui l’aimait. Je devenais alors la maman de ma maman. Au retour de l’école, j’avais peur de ce que j’allais trouver, des hommes qu’elle ramenait, de ses tentatives de suicide, de ses délires paranoïaques qui finissaient en camisole chimique à l’hôpital psychiatrique. Peur surtout de ne pas pouvoir la sauver d’elle-même. ­Shootée, elle me ­regardait sans me voir. Et moi, le fourgon de police me déposait pour quelques jours dans la maison de ceux qui allaient devenir mes seconds “parents”. »

    La famille

    « Avec mes parents adoptifs, à qui j’ai été définitivement confiée par la justice après mes 11 ans, j’ai découvert une ribambelle de frères et sœurs. Avec Virginie, ma sœur coréenne, Pierre-Vincent, le bébé né sans bras ni jambes, Gaston, le frère camerounais dont le visage avait brûlé dans un feu… il fallait nous voir dans la rue. Cette tribu arc-en-ciel où il manquait un œil à l’un, un bras à l’autre ne passait pas inaperçue. Chacun est arrivé clopin-clopant dans cette famille avec son parcours chaotique. Mais nous ­devenions des enfants “choisis”. Et la magie a opéré. Quand on reçoit la bonne dose d’amour, les blessures ne vous écrasent pas. Même, elles vous permettent de nourrir de l’empathie pour les autres. Vous avez beau être en colère devant votre souffrance, le cercle élargi où circule la vie et le rire vous fait le cadeau du partage. Ma sensibilité, je la dois aussi à mon enfance. C’est là que j’ai appris ce qu’est la famille de cœur. Des expériences comme celles-là vous permettent d’embrasser la famille humaine, d’expérimenter en petit ce qu’on rêverait de vivre dans notre monde. »

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 14 Mai 2014 à 16:05

    Une vie pas comme toutes les vies. Qui a façonné Frédérique et l'a faite retomber du bon côté. Et c 'est tant mieux, un coup de chance peut-être. Parce qu'on ne vit pas des évènements pareils sans conséquences. Grâce en soit rendue à ses parents adoptifs, qui lui ont certainement appris que la vie se fait de ce que l'on décide... Un livfre à lire assurément. A plus. Florentin.

    2
    Mercredi 14 Mai 2014 à 17:11

    Je prends bonne note, merci !

    3
    coumarine
    Mercredi 14 Mai 2014 à 17:35

    oui, j'ai bien l'intention de lelire...

    4
    Mercredi 14 Mai 2014 à 17:46

    Une vie très cahotique en effet, qui se termine heureusement bien pour elle, et qui lui a donné la force d'aller vers les autres.

    C'est vrai que les grandes douleurs nous révèlent à nous-même!

    5
    Mercredi 14 Mai 2014 à 22:32

    Un livre qui semble bien intéressant je prends note, merci.

    6
    Mercredi 14 Mai 2014 à 22:44

    une belle leçon de vie

    bravo à cette femme !

    7
    Jeudi 15 Mai 2014 à 09:44

    Je note aussi... même si ma pile de livres à lire déborde à nouveau.

    8
    Jeudi 15 Mai 2014 à 09:50
    rouergat

    Bonjour Gazou


    Quel bel exemple de force et de reconstruction. 

    9
    catherine2
    Jeudi 15 Mai 2014 à 10:52

    quelle force de vie dans ce  témoignage

    10
    Jeudi 15 Mai 2014 à 16:51

    un livre qui doit être poignant

    11
    Jeudi 15 Mai 2014 à 20:16

    Rien de mieux que de lire sa vie

    A bientôt

    12
    Vendredi 16 Mai 2014 à 08:46

    Formidable parcours et sagesse héritée d'une famille qui choisit d'adopter les blessés de la vie!!  J'ai connu des gens c omme  ça, adoptant ceux dont personne ne voulait et ceux-là s'en sont très bien sortis. Chapeau. Quelle dose d'amour et de patience il a fallu à ceux qui font ce geste. MErci pour ce partage!

    13
    Vendredi 16 Mai 2014 à 14:22

    merci pour ce beau témoignage. Quand on adopte, c'est pour la vie et ton enfant de couleur te semble de ta couleur. C'est un peu ça. Ou alors toi il te semble être de sa couleur. Bises 

     

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