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François Guiguet
J'ai découvert récemment les très beaux portraits de François Guiguet (1860-1937)
Je suis restée longuement devant le tableau ci-dessus
Elles voudraient bien savoir les deux amies qui sont sur la gauche de la maman qui tient le bébé à la robe blanche....
Elles la harcèlent de questions
Hésite-elle ou est-elle fermement décidée à ne rien dire ? Je ne sais...Je la sens trop accablée pour pouvoir parler Et elle sait que garder le silence est parfois la meilleure façon de ne pas voir ses paroles travesties...
Je crois qu'elle a choisi de se taire et ses compagnes n'auront qu'à inventer l'histoire qui ne leur a pas été racontée....
Sa voisine de droite s'absorbe dans son ouvrage...mais elle n'en perd pas une miette..du dialogue muet qui s'est instauré entre ses voisines...Elle sait, elle aussi que le silence , parfois,vaut mieux que les paroles
Et moi, je me demande encore pourquoi cette femme m'intrigue autant, pourquoi elle m'attire...
Peut-être que je me reconnais en elle et que cette scène m'en rappelle d'autres où j'ai été moi-même soumise au feu de questions indiscrètes!
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Commentaires
Ce tableau est splendide ! Merci pour cette découverte partagée...
J'aime bien ce qu'il t'a dit.
Le silence est souvent la seule réponse dans ce cas-là.
Fascinant en effet le visage de cette femme sur lequel se lit une immense douleur!
Bon dimanche Gazou
Jackie
Oui, toute une histoire secrète erre dans ce beau tableau qui est loin d'être simplement un tableau bien peint. Il hurle une souffrance contenue, l'agitation n'explose pas dans le groupe d'amies mais ça palpite dans leur tête. C'est vrai que le beau bébé n'est pas le centre des pensées, même s'il est le centre du tableau. Sa mère est hors d'atteinte ...
Bonjour,
C'est tout simplement superbe: le tableau est intrinsèquement beau mais de plus votre commentaire l'éclaire d'un jour nouveau. Vous avez fait vivre une histoire: c'est cela l'art cela sert à cela si toutefois cela doit servir a quelque chose...
Très bon week end et merci pour cette decouverte
L.I
Tu as parfaitement bien analysé la scène avec beaucoup de réalisme.Oui, le silence est parfois préférable en sachant bien que de toutes façons une traduction sera donnée!! Cette femme est soucieuse ou interrogative , elle fait de la peine.Son bébé n'arrive pas à la rendre heureuse .Bonne soirée, bises Gazou
Pour détendre l'atmosphère, je vous propose une autre hypothèse :
ces deux femmes voudraient savoir
avec quelle lessive elle lave aussi blanc !!!!!!
Il est quand même nécessaire de pouvoir s'exprimer...Mais peut-être pas n'importe où et pas avec n'importe qui...Bon dimanche, Flipperine !
même grise, la vie est là et le peintre nous la donne à voir..Il suffirait peut-être de epu pour qu'elle prenne des couleurs plus lumineuses
Cette femme est absorbée dans des pensées auxquelles ses voisines voudraient bien avoir accès ! Mais elle a l'air si lointaine, que la présence des autres semble pour elle occultée...elle ne les voit pas, ne les entend pas.
Bon Dimanche Gazou
Je ne connaissais pas, mais j'apprécie beaucoup. merci pour ce partage
Belle soirée et très bonne semaine à venir
Jackie
ah ça... le transfert qui se fait entre les oeuvres et nous, nous trouvons tous les oeuvres qui nous interpellent et nous ramène à nous...
celle-ci est splendide
je comprends ton absorption, au-delà même de la projection....
doux bisous à toi
et toute belle soirée à toi
Oui en effet, tout est silence et c'est le sentiment que je ressens en premier... Mais que le silence est beau et fort quand il le souhaite ! Merci Gazou.
Je ne connaissais pas ce peintre. J'aime beaucoup la douceur qui se dégage de ses oeuvres. Merci de me les avoir faites découvrir.
23nicole 86Mardi 2 Juillet 2013 à 16:42Ce bébé sur les genoux dont personne ne s'occupe, il a une belle robe blanche et même un bracelet, mais qui lui parle ? qui le caline ? il n 'est pas collé à la poitrine de la femme, comme si, elle ne l'autorisait pas à s'appuyer contre elle, il faut qu'il apprenne à se tenir. Un bébé au regard pensif, qui a déjà compris qu'il ne fallait pas déranger.
Le plus grand, il pourrait se lancer et marcher si des bras se tendaient pour l'appeler au lieu de le retenir dans cet position entre-deux, plus un nourisson, pas encore un enfant.
La vie est grise, parme, bleu éteint.
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Je vois aussi cette femme accablée de douleurs. Effectivement les autres s'interrogent, mais elle, elle est ailleurs..dans cet ailleurs ou on ne peut la toucher, seulement son enfant. Cet ailleurs de fuite, ou de protection. Merci de ce partage Gazou, belle approche de ce tableau, je ne suis pas certaine que j'aurais examiné la scéne de près si je l'avais découvert au musé. Bonne journée