• Fin de vie (suite)

    Jeudi 28 juin, je vous proposais un article "Fin de vie"...

    J'ai lu tous vos commentaires avec beaucoup d'intérêt.

    Je n'ai rien dit sur mon ressenti, pour laisser ceux et celles qui me liraient, libres d'exprimer le leur en toute liberté et sincérité.

    A présent je peux et veux répondre à vos commentaires.

    Non, je n'ai pas d'admiration pour cette personne qui continue à servir sa mère malgré les rebuffades et l'indifférence de cette dernière..Mais j'ai beaucoup de compassion et d'estime pour elle...Quelle blessure profonde a dû être la sienne pour qu'elle continue à espérer, contre toute attente, qu'un jour, enfin, sa mère lui montrera de l'intérêt et même un peu d'amour. Car elle n'en a jamais eu , la pauvre...Sa maman  a toujours été ainsi , égoîste et menant son monde tambour battant.

    Elle témoigne d'un peu plus de gentillesse avec son fils qui habite loin et ne vient pas souvent.

    Mais sa fille, cette lèche-bottes, toujours prête à faire tout ce qu'on lui demande, cette fille, au fond, elle la méprise et éprouve même un certain plaisir à la manipuler...Si la fille cessait d'attendre une affection que sa mère est incapable de lui donner, elle mettrait une barrière à cette possession abusive, elle n'est pas un objet, elle n'est pas une esclave...Et sentant que sa fille prend ses distances et refuse d'être manipulée, la mère lui accorderait peut-être un peu plus d'estime...

    Mais , comme le dit l'une de vous : "les ailes rognées dès le départ repousseront-elles?"

     

    Heureusement, ce n'est pas l'âge qui rend acariâtre et méchant, certains se bonifient  au contraire...

    Mais la maladie parfois change une personne...Je connais un  homme , un brave homme toute sa vie, et maintenant que sa femme est morte, il refuse de voir sa fille  s'imaginant que celle-ci veut le voler...Quelle douleur pour elle mais elle ne lui en veut pas, elle comprend bien que c'est la maladie qui lui a fait perdre la raison et elle continue à s'inquiéter de lui, à lui faire une petite visite  quand sa folie le laisse en paix...

    Bien sûr, le véritable amour,c'est aimer sans rien attendre de l'autre, trouver sa joie dans le don que l'on fait à l'autre...Mais on peut aimer et se respecter soi-même et savoir se faire respecter...

    Bien sûr, on peut se dire aussi que, pour que cette vieille femme manifeste un tel dédain envers sa fille, c'est peut-être parce qu'elle a elle-même subi de graves traumatismes dans son enfance et cela l'a rendue incapable d'aimer...

    Bien sûr, j'admire toutes les personnes qui veillent chaque jour à rendre la fin de vie de leurs parents plus douce et moins douloureuse.

    Il est vraiment difficile d'exprimer de façon juste ce que l'on ressent.

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 2 Juillet 2018 à 22:38

    chaque vie est unique et personne ne peut prétendre savoir ce qu'il ferait à la place de l'autre, c'est si difficile ... chacun fait du mieux qu'il peut ...

    amitié .

    2
    Lundi 2 Juillet 2018 à 22:49
    Edmée De Xhavée

    Les relations sont toute une aventure. Des non-dits, des ressentis dissimulés, des incompréhensions, des sens du devoir qui anesthésient tout...  Les manipulations, les relations faussées par la malveillance d'autrui, et puis aussi comme tu dis... la maladie qui déforme la réalité....

    Quand même, pour beaucoup de choses nous avons les coudées franches : nous pouvons dire non. Mais tout a un prix. "Les autres" vont penser, dire, etc... Alors on fait comme "les autres" veulent. Grosse erreur. Cause de traumatismes et d'érosion lente de ce qu'on est, et puis l'effondrement qui suit.

    L'amour familial (fraternel, maternel, paternel etc...) ne va pas de soi. Combien de haines dans les familles, parce qu'il y a la prison des liens officiels. Comme le mariage (mon sujet d'analyse de prédilection ;) ). Il y a toujours eu les enfants préférés, les oncles et tantes préférés, qui ne sont pas préférés du tout : ils sont aimés, contrairement aux autres que l'on fait semblant d'aimer....

    3
    nicole 86
    Mardi 3 Juillet 2018 à 07:49

    Les mots sont durs :  Je fus cette lèche-bottes et je le serai sans doute jusqu'à ma fin.

      • Mardi 3 Juillet 2018 à 08:46

        Pardonne-moi si je t'ai froissé,l'expression est mal choisie, j'ai de l'estime pour cette fille là, simplement je regrette qu'elle ne se fasse pas davantage respectée, elle pourrait être au service de sa mère avec plus de bonheur, mais chacun fait ce qu'il peut...je t'embrasse Nicole !  Excuse ma maladresse !

    4
    Mardi 3 Juillet 2018 à 08:28

    Je pense que Claude a raison, "Chacun fait du mieux qu'il peut".

    Je crois que lorsqu'on ne se laisse pas faire, et que le décès arrive, inattendu parfois, s'installe le regret de ne pas avoir fait davantage...

    Est-ce lécher les bottes que d'être simplement là ?

    Je me demande pourquoi c'est toujours celui qui ne fait rien qui compte le plus...

    Mais merci pour ton propre ressenti.

    Passe une douce journée Gazou.

    5
    Mardi 3 Juillet 2018 à 08:39

    J'ai apprécié le commentaire de Nicole86. Effectivement les ailes rognées ne repoussent pas. Question d'éducation certainement. Et comme le disait Renaud, "....toujours accomplir son devoir et de pouvoir se regarder dans la glace." Ce qui est mon cas, pour mon père et pour ma mère et je ne regrette rien !

    Bises et bon mardi

    6
    Mardi 3 Juillet 2018 à 09:29

    Je suis d'accord avec Quichottine et Claude, on n'a pas à juger l'attitude des uns et des autres. C'est vrai que ma mère n'a pas été une mère très attentive, qu'elle a préféré vivre sa vie de femme très très libre sans se soucier de ses enfants. Je lui en ai beaucoup voulu mais maintenant elle n'est plus qu'une vieille femme en détresse , je lui ai pardonné et je n'attends plus rien d'elle. Simplement j'estime qu'elle a droit à ma présence, à la tendresse. C'est comme si  un lien très ancien s'était renoué, un cordon diront peut-être ceux qui veulent psychologiser mais pour moi c'est devenu un besoin indispensable à ma vie même si je reviens complètement bouleversée par cette absence d'attention, cette non reconnaissance. C'est si dur de voir tous ces vieillards abandonnés par les leurs qui vous dévorent des yeux quand vous prenez la main de votre mère, que vous la faites boire, manger, que vous l'embrassez, que vous la promenez dans le parc. Combien  voudraient connaître la même chose? Je crois que le fait de donner sans attendre quoi que ce soit en retour est tout aussi important que de se dire "Je suis une carpette et je ne devrais pas me laisser faire" J'ai été cette carpette pendant de nombreuses années quand je m'occupais de ma mère à domicile et très souvent je me fâchais très fort. cela me dévorait, me brûlait de l'intérieur, me rendait méchante. je suis passée à autre chose et même si c'est dur, je préfère mon attitude d'aujourd'hui.

      • Mardi 3 Juillet 2018 à 21:16

        Ton changement d'attitude envers ta maman me réjouit...Que tu puisses maintenant avoir une relation apaisée  avec elle,

        alors que tu étais si souvent en colère auparavant...c'est vraiment merveilleux et je m'en réjouis pour toi et pour elle, car même si elle  ne te reconnait pas toujours, je crois qu'elle doit parfois ressentir ton changement d'attitude et que cela doit l'apaiser elle  aussi...Merci pour ton témoignage

    7
    Mardi 3 Juillet 2018 à 10:55

    De toutes façon il est très difficile de juger les faits et gestes des gens vu de l'extérieur, car on ne connaît pas ce qui les motives, et malheureusement on ne peut les aider...

    8
    Mardi 3 Juillet 2018 à 13:22
    LADY MARIANNE

    on ne peut juger personne- nous ne sommes pas Dieu-
    chacun fait ce qu'il peut- des tas de paramètres entrent en jeu-- éducation-- santé- mental--
    un vaste sujet--
    bonne continuation ! bizzz

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    9
    Mardi 3 Juillet 2018 à 17:55
    covix

    Bonsoir, 

    vu sous cet angle, cela peut changer un point de vu, mais je ne le ferai pas. Nous ne pouvons nous mettre à la palce de l'autre et surtout à avoir le juger, c'est une vision que je refuse. c'est certain, si je devais être tiré au sort pour un procès, cela serait un problème pour moi.

    Les êtres sont comme il sont, il est difficile, voir impossible de les changer. 

    Bonne soirée

    Bises

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