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exploratrice
Elle aimait explorer les gouffres.
Non, ce n'est pas qu'elle aimait cela,
C'est seulement que les gouffres l'attiraient, l'hypnotisaient
Et elle se trouvait dans ces gorges étroites et vertigineuses sans l'avoir vraiment voulu ni désiré.
Elle se demandait même quelle idée saugrenue elle avait eu de se diriger, alors que rien ne semblait l'y contraindre, en des lieux aussi inhospitaliers.
Néanmoins, qu'elle aime ou n'aime pas, que ce fut son choix ou celui d'un autre, il lui fallait, à chaque descente, trouver en elle une source vive pour retrouver l'air pur et le ciel bleu au-dessus de sa tête, cela lui demandait une énergie violente...
Et il lui semblait que c'était toujours le même gouffre qu'elle explorait, un gouffre sans fond...et plus elle allait profond, plus l'angoisse de ne pouvoir remonter devenait monstrueuse...
Et le dégoût de tant d'énergie dépensée en pure perte et pour rien...
Si seulement elle trouvait le sens de ce labeur incessant, de ces expéditions aventureuses,
elle cheminerait apaisée, soucieuse d'accomplir sa tâche et fière de l'avoir accomplie;
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Commentaires
Et si celà n'était qu'une épreuve pour apprécier encore plus le cosmos...Mais le cosmos n'est il pas aussi un gouffre sans fond ? En tout cas, je partage le malaise de M'enfoncer alors je ne veux que penser au retour à l'air libre et je me conditoinne pour oublier ces lieux abyssaux.
Je t'offre un nuage Douce journée.
Ne pas savoir pourquoi... c'est difficile. Et pourtant, je suis sûre qu'elle se surpasse à chaque fois.
Merci pour ce partage, Gazou.
Passe une douce journée.
Le portrait que tu nous écris là me fait penser au livre de Cyrulnick :"Parler d'amour au bord du gouffre". Il importe effectivement de trouver du sens à ces efforts pour vivre et de mettre en récit ce qui a peut-être été autrefois un genre de "traumatisme". Mais parfois il faut une aide extérieure pour y parvenir. Une écoute, un regard, qui permettent de descendre en sachant que ce n'est que pour mieux remonter. Amicalement Gazou.
Quand on est au fond, quand on touche le fond, la force de vie revient nous tirer vers le haut et alors revient aussi la lumière
Ne pas savoir pourquoi, c'est angoissant .De plus , explorer un gouffre , quel stress ! Bonne soirée Gazou
le chemin est aussi important que le but
où qu'on se trouve on est à sa place
le sens et l'attention à ce qu'on fait importent autant que le résultat... voire plus je dirais...
tant de propositions qui apaisent et permettent d'être en conscience
d'être à ce qu'on est, à ce qu'on fait
au présent
doux bisous et délicieuse semaine à toi
la spéléologie c'est impressionnant
même les plus aguerris disent qu'il y faut toujours deux lampes de poches et vérifier que les piles soient en bonne état de marche au cas où
d'après ton texte il serait bon d'avoir une échelle de corde aussi
mais même avec tout cet attirail ce n'est pas pour moi
elle n'a pas le choix, elle doit y aller..sinon, bien sûr, elle préférerait voguer sur un nuage...Bonne journée,Kasi !
Quelle riche sensibilité.
Avant de revenir dans mon chez moi du soleil, ma campagne m'offrait avec générosité les somptueux habits des débuts d'agonie de la nature.
Je me retrouve chez vous.Le mythe de Sysiphe vue de façon très personnelle mais disant tout ausi bien l'ardeur de la vie malgré son inanité.
18catherine2Mardi 2 Juillet 2013 à 16:18
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"elle chemine apaisée"
alors ?
la descente doit se faire ?